My Back Up

Le CMP accueille sa première entreprise Stéphane Conty

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La société “My Back Up” est la première entreprise issue de l’incubateur du Centre de microélectronique de Provence Georges-Charpak. Elle a développé un service sécurisé d’archivage et de sauvegarde de documents justificatifs du patrimoine.

Le vendredi 13 mai, les fondateurs de MBU fêtaient la création de leur entreprise en compagnie d’élèves et personnels de l’école, de Roger Meï, et des représentants de divers organismes.
Deux ans après sa création, le CMP héberge donc une première pousse dans son incubateur. En effet, MBU travaille sur un concept en parfaite adéquation avec l’axe de développement de l’incubateur, qui concerne justement les produits sécurisés et les applications sécuritaires.
Michel Fiocchi, responsable de l’incubateur du CMP Georges-Charpak nous explique son fonctionnement. « L’incubateur est une structure qui se situe au démarrage dans le cycle de création d’une entreprise. Quelqu’un a une idée qu’il souhaite développer pour ensuite créer son entreprise. Dans le cas du CMP il peut s’agir d’un élève, d’un chercheur (CMP, FAC, CNRS...), mais aussi d’un particulier, comme c’est le cas pour MBU. A partir de là, le créateur va mûrir son idée, finaliser la mise au point technique du produit, étudier les aspects marketing, développer un business plan (prévisions financières) et définir la forme que va prendre sa société (SARL, EURL...). Sur tous ces points il va pouvoir bénéficier de l’assistance de l’incubateur.  »

Revitalisation du bassin minier
« Concernant le CMP, notre intervention porte principalement sur les aspects techniques poursuit Michel Fiocchi. Nous aidons les entreprises à arriver à la maturité technique du projet. Tout d’abord nous hébergeons l’entreprise au milieu de chercheurs qui travaillent dans le domaine de compétences où elle évolue. Chaque projet est suivi par un enseignant chercheur qui connaît bien le monde de l’entreprise et celui de la microélectronique. Nous offrons aussi un accès aux plateaux techniques de l’école et de la structure CIM PACA.
Ainsi la start-up peut, selon des modalités définies, accéder aux laboratoires et profiter de l’expertise des chercheurs. Elle bénéficie aussi du relationnel de l’école au niveau industriel. Nous assurons une mise en relation avec des entreprises bien établies pour la production ou la sous-traitance par exemple. Enfin, le présence de l’entreprise dans les locaux de l’école donne la possibilité d’intéresser les étudiants au projet. Cet aspect permet à l’école de faire participer concrètement ses étudiants à la création et au développement d’une entreprise, et, pour certains de trouver un emploi.
En ce qui concerne les aspects administratifs, juridiques et en partie financiers, d’autres structures spécialisées existent déjà dans le département, et sur tous ces aspects nous préférons assurer une mise en relation et nous concentrer sur la partie technique. »

Michel Fiocchi replace le projet dans son contexte plus général : « Ce volet d’incubation technique développé par le CMP s’inscrit actuellement dans le cadre de la revitalisation du bassin minier. A terme nous souhaitons héberger au moins cinq projets chaque année. Il s’agit bien évidemment de drainer, a minima, des projets de la France entière concernant les produits sécurisés et applications sécuritaires. Étant donné nos domaines de compétences, nous sélectionnons des projets déjà bien formatés. Pour l’heure nous comptons sur le Dispositif d’Amorçage de Provence (DAP) pour cette sélection comme cela a été le cas pour MBU. »
Guillaume Leduc un des fondateurs de BMU retrace le cheminement. « En mai 2004 nous avons été les premiers lauréats du Dispositif d’Amorçage de Provence, avec à la clé un prêt d’- honneur de 40 000 euros. Dans le jury de sélection il y avait Daniel Bois, le directeur adjoint à la recherche du CMP Georges-Charpak. Il avait pour projet de développer un incubateur qui serait orienté vers les produits sécurisés et applications sécuritaires au sein de l’école. Or notre projet entrait totalement dans ce cadre. Nous nous sommes donc mis en relation avec lui, et voilà comment aujourd’hui nous sommes installés dans les locaux du CMP. »

MBU, une entreprise innovante
« Cela nous a énormément aidé, surtout qu’à la base, ni Lee-Jonathan (cofondateur de MBU) ni moi-même n’avons de compétences particulières en microélectronique. Une start-up c’est non seulement des créateurs, mais aussi des employés qui souhaitent développer l’entreprise et pérenniser leur emploi. Nous essayons de développer une ambiance agréable et dynamique. Si un membre de l’équipe a une idée, nous nous réunissons et en discutons tous ensemble. Quand une décision est prise avec l’accord de tous, chacun est prêt à s’investir au maximum. »

Lee-Jonathan Ariu poursuit « Nous nous sommes connus quand nous étions élèves au Lycée Zola à Aix. Quand nous étions ensemble nous lancions souvent des idées de projets à développer, le plus souvent peu viables. Puis un jour, au cours d’un repas j’ai lancé l’idée de permettre à des particuliers ou des entreprises de numériser et stocker des documents justificatifs du patrimoine. L’idée m’est venue à la suite d’une rencontre avec une cliente qui avait perdu tous ses biens suite à un incendie et qui n’avait aucun justificatif pour les assurances. Les choses se sont enchaînées et aujourd’hui nous voilà au CMP à lancer notre société. Notre concept se décline en deux options. Nous scannons les documents patrimoniaux et les enregistrons sur CD. Une copie est donnée au client, une autre est placée dans un coffre à la banque. Autre solution, les données sont stockées sur un serveur sécurisé auquel on accède grâce à une carte à puce qui est fournie avec son lecteur et un logiciel pour assurer la mise à jour des données... »

A terme le concept devrait être développé auprès de courtiers en assurances, puis par la suite cette jeune société dynamique espère toucher directement les compagnies d’assurances. Un projet d’envergure qui débute sous les meilleurs auspices.