Emploi

Insertion, une clause avec les entreprises Energies 371 - Carole Nerini

Publié le

Les appels d’offres lancés par la municipalité comportent désormais un article portant sur les clauses d’insertion dans le but de favoriser l’accès ou le retour à l’emploi des publics prioritaires. En 2012, six personnes bénéficieront de ce dispositif qui a déjà prouvé son efficacité.

Depuis plusieurs mois maintenant, la municipalité inclut une clause d’insertion dans le lancement de certains de ses marchés publics. Elle permet à plusieurs personnes d’être embauchées par les entreprises retenues sur appel d’offre sur les chantiers pour des durées calculées en fonction du montant des travaux. Ces entreprises s’engagent par ailleurs à respecter ce dispositif en répondant au marché, et en acceptant de ce fait la charte sur les clauses d’insertion.

Le service municipal du Développement économique est chargé de la mise en place de cette clause d’insertion. Les personnes pouvant correspondre aux profils des postes recherchés suivent un parcours préparatoire précis avant d’intégrer l’entreprise.

Comme l’expliquent Rémi Cochennec, du service du Développement économique, et Sabrilla Ghermoudi, responsable de la MAIO, « nous travaillons en étroite collaboration avec les entreprises pour mener à bien les différentes actions d’insertion professionnelle. Au départ, en fonction des besoins des chantiers, les personnes sont proposées par la MAIO. Ensuite, nous les recevons avant que d’autres rencontres aient lieu avec le Maire et les élus concernés, puis avec le personnel des entreprises retenues. Ce travail effectué en amont est très important car il permet de poser les choses, de faire prendre conscience à la personne retenue qu’on lui offre une chance qui peut déboucher sur une véritable embauche par la suite. Passée cette étape, c’est une agence spécialisée en insertion qui fera le lien entre le salarié et l’entreprise, mais nous restons présents sur le suivi en tant qu’intervenants de proximité. L’entreprise peut également choisir de signer directement un contrat à durée déterminée. »

Et jusqu’à présent, les jeunes bénéficiant d’une clause d’insertion ont su saisir leur chance et donnent globalement satisfaction aux entreprises avec lesquelles ils travaillent. A 21 ans, Morad Belarbi est employé par l’entreprise Grégori Provence sur le chantier de rénovation du cours depuis le mois d’avril 2011. « Je n’avais jamais travaillé dans ce secteur, quand on m’a proposé ce chantier en insertion, j’ai su qu’il fallait que je saisisse cette occasion. L’entreprise Grégori Provence m’a accueilli comme les autres employés, ils ne m’ont jamais considéré différemment, et c’est intelligent. Cela fait dix mois que je suis chez eux, j’ai appris beaucoup de choses et on vient de me proposer une formation de poseur, il paraît que j’ai de grandes chances de rester dans cette entreprise, c’est un soulagement. »

Leur engouement se traduit au quotidien sur le terrain, puisque le personnel de l’entreprise est lui aussi satisfait du travail réalisé  : « Au départ, expliquent David Mac Cleod et Gilles Bertucci chefs de chantier ainsi que Sébastien Martinez, chef d’équipe, ils étaient timides, mais volontaires. On les a mis dans le bain tout de suite, ils ont été intégrés dans l’entreprise au même titre que les autres. Ils comprennent vite, s’investissent, tout se passe très bien. » Mourad Berkham, 21 ans a lui aussi débuté avec l’entreprise Grégori Provence à Gardanne, puis les besoins de l’entreprise l’ont conduit sur un chantier des Milles où « son désir d’apprendre grandit de jour en jour, il ne refuse rien et mérite une entière confiance, » selon Gilles Bertucci, son chef de chantier.

« J’apprécie le travail que je fais ici, chaque jour, j’apprends davantage, je me sens bien maintenant, » déclare Mourad. S’ils se sentent pleinement à l’aise dans leur activité professionnelle, cette forme d’insertion leur a aussi permis d’avancer sur le plan personnel. Cette clause d’insertion est également mise en place sur le chantier des Molx avec l’entreprise Valérian, sur l’entretien de la station de dépollution des eaux avec la Saur (via la régie municipale de l’eau et de l’assainissement), sur celui du nouveau parking de Biver avec l’entreprise Malet et sera prochainement appliquée lors des travaux de la construction de la crèche à Biver.

A noter également que la commune continue ses actions dans le domaine de l’insertion, notamment avec le chantier des ateliers de Gaïa (maraîchage bio) où 24 personnes sont actuellement en contrat d’insertion et où d’importants projets de développement sont à l’étude. Nous y reviendrons dans un prochain numéro d’énergies.

Nathalie Nerini* : « Une nouvelle avancée avec l’ouverture de la Maison de la formation »

En quoi consistera la Maison de la formation à Biver ?

Une telle structure jouera un rôle majeur dans notre commune dans la mesure où elle accueillera et renseignera le grand public mais où elle aura aussi une fonction de mutualisation de tous les besoins recensés par les entreprises en matière de formation pour concevoir des réponses adaptées. Elle fera partie d’un observatoire régional qui nous permettra de mieux cerner ces besoins et de les anticiper à court terme.

Le centre Perform restera t-il dédié à la formation ?

Oui, le centre Saint-Pierre, comme certains l’appellent encore, a longtemps accueilli les formations données par les Houillères de Provence. Puis il a ouvert ses portes aux premiers élèves du centre microélectronique Georges-Charpak avant l’ouverture de l’école route de Mimet. Actuellement, ce centre accueille des organismes de formation, un restaurant d’application et c’est également sur ce lieu que sont dispensés les formations pour le personnel communal et les cours pour la préparation du DAEU (Diplôme d’accès aux études universitaires).

* Adjointe à l’insertion et à l’emploi