Environnement

Abeilles : un repos bien mérité Energies 403 - Stéphane Conty

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En mai dernier, la municipalité a installé cinq ruches à Valabre, non loin du Pavillon de chasse. L’objectif, sensibiliser les Gardannais, et notamment les plus jeunes, à la sauvegarde de cet insecte essentiel à l’écosystème. Des animations seront organisées dans l’année.

DEPUIS LEUR INSTALLATION les abeilles de Valabre n’ont pas chômé et ont produit plus de 200kg de miel qui a fait l’objet de deux récoltes par Louis Duffet, l’apiculteur qui après avoir installé les ruches à la demande de la municipalité, a en charge leur entretien et la récolte du miel. Un miel conditionné en pots dont certains ont été remis à l’occasion de la réception des nouveaux Gardannais.

Pour l’heure nos butineuses préparent l’arrivée de l’hiver comme l’explique Gilles Campana, de l’association de sensibilisation à l’environnement, les Verts terrils : « Quand il fait froid les abeilles ne volent pas. Elles restent dans la ruche autour de la reine pour la ventiler et la maintenir au chaud. Elles vivent alors sur leurs réserves. Pour l’heure, les températures sont toujours élevées et il y a encore des floraisons, des fleurs de lierre par exemple. Donc elles continuent de butiner. »

L’espérance de vie des ouvrières varie selon les saisons de 30 à 45 jours au printemps et en été, à plusieurs mois pour celles qui naissent à l’automne et permettent à la colonie de survivre à l’hiver. Au cours de sa vie l’abeille endosse plusieurs casquettes. D’abord nettoyeuse de la ruche, elle devient nourrice et s’occupe du couvain en nourrissant les larves. Elle passe ensuite à la construction des rayons en sécrétant de la cire, puis assure la ventilation en battant des ailes, ce qui permet de contrôler la température, le taux d’humidité et de gaz carbonique de la ruche, ainsi que d’assécher le nectar.

Après un passage à l’entrée de la ruche comme gardienne, l’abeille prend son envol et devient butineuse. Elle sort de la ruche à la recherche de pollen et d’eau. « Une butineuse effectue une dizaine à une centaine de voyages par jour selon la proximité des fleurs. Un travail épuisant qui cause généralement sa mort au bout de 4 à 5 jours, » souligne Gilles Campana.

A part les ouvrières, la ruche compte une reine et quelques centaines de faux bourdons. Leur rôle unique est de féconder la reine, ce qui leur est fatal car leur appareil génital est arraché lors de la fécondation. Incapables de butiner les faux-bourdons sont tués ou expulsés de la ruche et meurent quand la nourriture devient moins abondante.

Quant à la reine, elle est issue d’un oeuf placé dans une cellule spécifique. Les ouvrières la nourrissent exclusivement de gelée royale. À peine née, elle élimine ses rivales potentielles. Au bout de quelques jours, elle s’envole pour être fécondée par les faux-bourdons puis retourne dans la ruche dont elle ne sortira plus. Une reine peut pondre plus de 2 000 oeufs par jour, soit plus d’un oeuf par minute. Dans de bonnes conditions elle peut vivre 4 à 5 ans.

Toutefois, confrontée à la dégradation de l’environnement depuis quelques années, son espérance de vie se réduit de manière préoccupante à une ou deux années seulement. Durant l’année, des animations seront prévues pour certaines classes de la ville afin de faire découvrir aux enfant le petit monde fascinant des abeilles. Des activités sur lesquelles nous ne manquerons pas de revenir dans un prochain numéro d’énergies.