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15 septembre 2013 : l’Entente a 50 ans
L’ENTENTE POUR LA FORÊT MÉDITERRANÉENNE, située dans le domaine de Valabre est organisée en quatre grands départements. Pour une véritable sensibilisation au risque incendie, celui dédié à l’information et à la prévention a récemment mis en ligne une application smartphone (lire l’encadré) qui a déjà prouvé son efficacité. Avec 700 000 documents distribués, des campagnes sur le web et des opérations ponctuelles sur les autoroutes et en ville, tous les publics sont touchés.
Le département Éssais et recherche (Ceren) est dédié à l’évaluation et l’expérimentation. « Nous procédons à des tests physico-chimiques et d’efficacité sur les additifs chimiques, à des tests de résistance au feu en tunnel, le premier en Europe, nous effectuons des analyses, des études de l’impact du feu, et travaillons sur la toxicité des fumées, » résume Pascale Arvieu, ingénieur chimiste à l’Entente. Que tous ceux qui pensent qu’un mégot ne met pas le feu se détrompent, les deux gros incendies de 2012 sont bien dus à des jets de mégots.
« Il y a quelques mois, une opération de ramassage en bordure de la Départementale qui traverse Valabre a révélé la présence de 2 560 mégots de cigarettes sur une distance de 100 mètres, ajoute Jacky Gérard, Président de l’Entente. Les cigarettes restent l’une des toutes premières causes de départs de feu. »
L’ÉCOLE DE VALABRE, troisième département est une référence pour la formation spécialisée de l’ensemble des acteurs de la sécurité civile (feux de forêts, secours nautiques, cynotechnie, sauvetage, déblaiement, secours en montagne...). « Nous accueillons 2 000 stagiaires par an, explique le Colonel Jean-Marc Bedoni. Nos moyens pédagogiques pour la formation des cadres sur le terrain s’appuient sur des simulateurs terrestres et aériens, un concept unique au monde sur les feux de forêt développé à Valabre, ce qui entraîne des relations internationales auxquelles il faut parfois s’adapter ! » Prochainement, un centre de 800m2 sur deux étages sera réhabilité dans l’optique de développer ce centre de formation.
L’Entente accueille également un département sur les nouvelles technologies où une équipe spécialisée dans le domaine des systèmes d’information géographique est chargée de développer les outils cartographiques papier et numériques indispensables dans l’organisation de la lutte contre les incendies sur les quinze départements gérés par l’Entente.
L’Entente pour la forêt méditerranéenne a organisé une journée portes ouvertes le 15 septembre dernier ; une occasion pour près de 2500 visiteurs de découvrir la diversité des missions de l’établissement et de présenter 50 ans de prévention et de lutte contre les incendies, en collaboration avec de nombreux partenaires. Expositions, ateliers, jeux, visites, démonstrations, mur d’escalade, présentation de véhicules terrestres, d’un hélicoptère (EC145), du centre national de plongée, de stands de prévention, simulations, poterie, conférences, dédicaces d’ouvrages spécialisés ou encore accrobranche ont ponctué la journée.
Parmi les nombreuses animations proposées, le Sdis 06 et son simulateur d’incendie a permis à plusieurs centaines de personnes de participer à un exercice des plus utiles : à l’intérieur d’un sas fermé, les plus curieux vont vivre une expérience hors du commun. Adultes et enfants se retrouvent perdus au milieu d’une pièce où la dense fumée les aveugle. L’objectif ? Adopter les bons réflexes en cas d’incendie.
« A cet instant, la peur est un sentiment normal, expliquent les professionnels. Ce qu’il faut éviter, c’est la panique. La première chose à faire est de s’accroupir, la fumée étant plus éparse au plus près du sol. Cherchez ensuite un mur que vous longerez jusqu’à la porte... » Dit comme ça, tout paraît simple, mais confronté à la situation, tout est plus compliqué. On ne le souhaite à personne, mais ces exercices de simulation peuvent vous sauver la vie d’autant que si les accidents de la route sont en baisse, les accidents domestiques sont la cause de 19300 morts chaque année.
LES BÉNÉVOLES au service de la Sécurité civile, on ne se doute pas qu’il en existe dans des domaines très variés. Beaucoup étaient d’ailleurs présents. En ce dimanche, les bénévoles de l’Adrasec 13 récemment reconnue d’utilité publique (Association départementale des radioamateurs au service de la Sécurité civile), étaient présents pour faire connaître leur rôle. « Nous mettons notre disponibilité, notre matériel et nos compétences au service de la sécurité civile, explique Alain Guillon, Président de l’association au niveau départemental. Nous pouvons être appelés par les services de l’État pour des recherches de balises d’avion, dans la mise en oeuvre du plan Orsec (organisation des secours) ou Sater (Sauvetage aéroterrestre). Nous intervenons sur tout le territoire Français mais aussi à l’étranger. »