Pétanque

1 400 pieds tanqués pour le fédéral FSGT Energies 419 - Jeremy Noé

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Le Club loisirs et sports de Gardanne recevait en juin dernier les championnats fédéraux FSGT de pétanque en triplette. 700 personnes venues de toute la France se sont données rendez-vous pour un week-end de compétitions, de détente... et de pluie.

« Allez, sors-moi ce bouchon ! » « tu joues aux boules ou tu joues pas aux boules ? » « ah bien joué ça, ça a poupoussé la boule. dommage qu’elle soit un peu forte. » « dommage, y’aura pas d’fromage. » Ce verbe fleuri et typique de la pétanque, on a l’habitude de le conjuguer avec l’accent ô combien distingué des Marseillais : ça fait partie du folklore. Maintenant essayez avec l’accent Picard ou Ch’ti, pour voir...

A la mi-juin, le Cles (Club loisirs et sports) a accueilli des championnats fédéraux (nationaux) FSGT de pétanque, recevant 700 personnes venues de toute la France : Seine-Maritime, Nord, Var, Ain, Puy de Dôme, Pyrénées Atlantiques, Haute-Garonne, Haute- Corse, Indre et Loire, Bas-Rhin... tout ça pour concourir en triplette, en catégorie vétéran ou seniors, hommes, dames, mixtes, enfants. En pratique, le Cosec du Pesquier s’est transformé pour trois jours en sorte de mini-village sportif et festif, où le bob était de rigueur, tandis qu’entre deux éclats de rire, flottait dans les travées l’inévitable odeur du sandwouiche merguez.

Pour ça, Marco, 58 ans, n’a pas hésité à venir de loin, avec un contingent de 18 joueurs. « On est de Seine-Maritime, on représente l’Entente sportive municipale de Gonfreville L’Orcher [commune voisine du Havre NdlR]. On est partis cette nuit à 2h, on est arrivés à midi, on s’est inscrits et voilà, moi je suis déjà éliminé. On peut pas gagner à tous les coups hein. » Ça fait cher du kilomètre, non ? « Bah, ça fait 1000 kilomètres pour jouer aux boules, venir voir les copains, passer de bons moments. Vous savez ça fait trente ans que je suis à la FSGT, au bout d’un moment tout le monde se connaît, du Rhin à Marseille en passant par Toulouse, la FSGT c’est une grande famille. »

Une grande famille dont on a pu se faire une idée il y a quelques semaines avec les filles de la section volley du Cles Gardanne, lesquelles font ici partie des bénévoles organisatrices, comme toutes les autres sections. « Ça représente un an d’organisation, depuis la constitution du dossier, explique Didier Lamberto, de la section pétanque. Il a fallu faire valider notre dossier et notre programme par la fédération FSGT, à Paris, rentrer dans une charte. Ils sont venus vérifier nos installations... notre dossier était bon, il a été validé de suite. Au niveau du Comité 13 ça faisait longtemps qu’il n’y avait plus rien eu côté pétanque. On voulait faire redémarrer la machine. La section Pétanque est récente au CLES, elle a trois ans seulement, il y a 18 joueurs, et ça c’était un bon moyen de la lancer. »

Alors bien sûr, il y a eu l’aide logistique et financière de la Ville, du Conseil général, mais les membres du Cles ont dû trouver des sponsors, tenir les buvettes, donner le coup de main au traiteur pour la restauration... pas mal pour une « petite section récente ! » Et Didier Lamberto de préciser : « Tout ce qu’on espère c’est que les gens repartent avec le sentiment d’avoir été bien accueillis. » Au final, malgré la pluie qui est venue s’interposer dans les finales, gageons que le pari a été relevé.