Ville de Gardanne
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Recherche gaz intensément...
Prospection sur le bassin minier / Carole Signes
jeudi, 25 janvier 2007

Deux sociétés, European Gas et Heritage Petroleum, semblent s’activer, depuis novembre dernier, sur le bassin minier de Gardanne. Leur but : prospecter sur le bassin de l’Arc pour y trouver –et, donc, à terme, exploiter - du méthane.

Le site minier de Gardanne pourraitil participer, de nouveau, au développement économique de la ville en devenant un lieu d’exploitation pour le méthane ? Ce scénario pourrait être jouable si les recherches entamées fin 2006 sur le bassin pour définir les potentialités gardannaises en la matière portent leurs fruits. Les recherches en question, ce sont les sociétés European gas limited (EGL), filiale européenne du groupe australien Kimberley Oil et la britannique Heritage Petroleum qui s’y sont investies... Suite à l’instruction du permis par la Drire voici trois ans, celles-ci ont en effet obtenu, en août dernier, le feu vert définitif des pouvoirs publics pour prospecter le bassin de l’Arc en quête de méthane, ou gaz de mine, sur les sites de SaintÉtienne et de Gardanne. Le même type de prospection a été conduit à l’été 2006 à Folschviller en Alsace via une campagne de forage en parapluie, nouvelle méthode américaine consistant à faire craquer la couche de charbon afin de libérer le gaz. Il s’agit donc là, sur le Bassin minier, d’un vaste territoire d’investigation qui s’étend sur près de 563 kilomètres carrés. Il comprend la quasi-totalité du périmètre des anciennes Houillères de Provence, ainsi qu’une partie du bassin de l’Arc, de Gréasque à l’étang de Berre. A terme, si cette prospection s’avère fructueuse, les deux sociétés pourraient lancer, sur l’ancien site minier, des activités d’extraction.

Discrétion, un maître mot

Et il y a bon espoir. En effet, la mine de Gardanne, exploitée depuis le 19e siècle, était réputée pour ses coups de grisou, le gaz libéré du charbon se répandant dans les galeries... Il resterait, en place près de 80 millions de tonnes, la majeure partie sous le plateau de l’Arbois à une profondeur de 1 050 mètres. EGL et Heritage Petroleum estiment qu’une tonne de charbon libère entre 3 et 31 mètres cubes de méthane. Ce qui offre un beau potentiel, et des perspectives d’activité intéressantes.

Il semblerait donc que les deux sociétés et les géologues du BRGM travaillent de concert, depuis fin 2006 sur le terrain. Cependant, projet stratégique oblige, la prudence est de mise. Contacté par nos soins pour obtenir davantage de renseignements sur la localisation et l’avancée des recherches, le BRGM est resté muet, même s’il n’a pas démenti ces informations.

Tout semble pourtant suivre son cours si l’on se base sur les sites Internet des deux sociétés impliquées dans ce projet qui font mention des permis obtenus auprès des pouvoirs publics, et sur celui d’un journal internet économique britannique, Oilvoice.com, stipulant qu’Heritage Petroleum est bel et bien engagé dans la prospection de gaz sur le bassin minier.