Ville de Gardanne
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N°01 - Informations COVID
Rapporteur Monsieur le Maire
jeudi, 5 novembre 2020

Monsieur le Maire : La semaine dernière après l’annonce du Ministre de la Santé de fermer les restaurants et bars de la métropole Aix-Marseille, tous les maires se sont mobilisés autour de Martine Vassal et Renaud Muselier pour défendre l’ouverture de ces établissements dont l’avenir aurait été fragilisé par une interruption totale de leur activité, seulement quelques mois après ce premier confinement aux terribles répercussions. C’est ce que nous avons obtenu pour Gardanne et Biver, hélas, pas pour Marseille et Aix, envers qui nous demeurons solidaires. Je tiens à remercier le Préfet Mirmand et le Sous-Préfet Gouteyron, qui ont trouvé un juste équilibre dans la si difficile équation entre la lutte contre la propagation du coronavirus et le maintien de l’activité économique. Malgré cette victoire pour notre commune, pour ses bars, ses restaurants et ses commerces, notre situation demeure critique.

Depuis notre élection en juillet dernier, le Docteur Jean-François Garcia Adjoint à la santé, Magali Scelles, conseillère municipale, préparatrice en pharmacie de profession ont tissé un lien permanent avec l’ensemble des professionnels de santé de notre commune. Ce travail de fond s’est concrétisé lundi dernier, par l’ouverture de deux centres de dépistage COVID à Gardanne les mardis et jeudis de 8h à midi et à Biver aux mêmes horaires, les lundis et mercredis. Cette initiative de la municipalité coordonnée par nos adjoints Antonio Mujica et Arnaud Mazille, n’aurait pu exister sans le soutien de "Citoyens Solidaires", de l’Association Gardannaise des Infirmières Libérales, du SDIS et des sapeurs-pompiers du Centre de Secours de Gardanne, du "CPTS" Communauté Professionnelle Territoriale de santé, ainsi que des laboratoires SYNLAB et EUROFINS. Deux chiffres sont à retenir pour la première semaine, 240 tests effectués uniquement sur des Gardannais et des Bivérois, ou des personnes qui travaillent sur notre ville, 11 cas et notez bien hier, 59 tests ont été réalisés, 7 se sont révélés positifs. Nous sommes donc passés de 5% de positivité à 12%. Précision importante, aucun cas positif à l’EHPAD "Les Oliviers", chez le personnel comme chez les résidents.

Nous devons plus que jamais respecter le port du masque et les gestes barrières. Si nous nous relâchons, la situation sanitaire de notre ville se dégradera et nous nous ne pourrons pas éternellement empêcher les fermetures de nos commerces et repousser les décisions qui nous rapprocheront inéluctablement vers un reconfinement. Alors, nous devons nous discipliner encore plus. J’ai demandé à la police municipale d’intervenir de manière préventive auprès des jeunes des collèges, des lycées avec appel aux parents si le port du masque n’est pas respecté, des actions de sensibilisation sont également menées avec la gendarmerie. Ce matin, je suis passé au foyer Nostre Oustaou pour rassurer nos seniors inquiets.

Parallèlement, je tiens à remercier les responsables des groupes d’opposition, Monsieur Jorda, Monsieur La Piana et Monsieur Priouret, avec qui nous avons échangé, loin de tous clivages politiques, pour le bien des Gardannais et des Bivérois. Monsieur Jorda a participé aussi à l’une de nos cellules de crise élargies. Nous avons partagé nos idées et nos réflexions sur les mesures à prendre face à la progression du virus. Cela n’a pas été possible la semaine dernière, étant donné l’urgence de l’actualité et l’enchaînement des sollicitations, Mais d’ici mi-octobre, je vous réunirai de nouveau afin d’échanger et anticiper sur tous les scénarii possibles. Ce dialogue constructif demeurera je l’espère dans cette période de crise sans précédent et bien au-delà. Enfin, cette lutte contre la covid-19 demande des moyens importants, notamment en produits virucides de désinfection, d’achat de masques et bien d’autres. A la fin de l’année, selon nos projections la crise sanitaire coûtera entre 900 000 et un million d’euros à notre collectivité. Y a-t-il des questions ? Oui, Madame Richard.

Madame Richard : Une précision, pour le Domaine des Oliviers, il y a eu un cas dans le personnel.

Monsieur le Maire : Très bien, merci pour cette précision. J’ai eu le Directeur ce matin, qui nous a dit le contraire.

Madame Richard : Le Directeur, vous a dit le contraire, mais c’est faux, il a eu un CDD qui était positif.

Monsieur le Maire : Très bien, merci Madame Richard. Oui, Monsieur Jorda.

Monsieur Jorda : Par rapport à votre intervention, je salue avec vous la mobilisation qui a eue lieu avec l’ensemble des élus du Département, Maires et Conseillers Départementaux et Région, aussi d’ailleurs, pour défendre et se mobiliser contre ces fermetures, des bars, restaurants et commerces. Surtout que ces mesures, comme toutes les précédentes d’ailleurs, avaient été avancées, je dirais de façon autoritaire, sans que vous en soyez informés, ni les Maires, ni les Conseillers Départementaux, ni la Région, donc cette façon, je dirais un petit peu autoritaire et arbitraire de mener la lutte contre la COVID, fait partie effectivement de ce que nous condamnons nous en tant que groupe, et nous soutenons y compris la démarche que vous avez eue avec l’ensemble des élus du Département.

Ceci étant dit, je pense qu’aujourd’hui maintenir un petit peu la société sous l’emprise de la peur comme on le voit tous les jours à la télévision n’est pas une solution. Alors, si l’épidémie est toujours présente comme vous l’avez signalé et précisé avec les chiffres que vous avez annoncés, d’ailleurs, je salue au passage l’intervention coordonnée, y compris avec le SDIS, qui est aussi le Département par rapport aux tests. Donc, si l’épidémie est toujours présente, et vous l’avez dit les gestes barrières sont et les tests sont toujours aussi nécessaires, je pense qu’il faut aussi dénoncer ensemble un système santé à l’asphyxie. Hier encore les hospitaliers manifestaient, pas par plaisir, pour dénoncer la pénurie dans les hôpitaux. Il y a eu les abolissements pendant le confinement, il y a eu le fameux "Ségur de la Santé" mais à ce jour, le budget de l’État n’est toujours pas je dirais à la hauteur des enjeux de santé. Donc je pense que là-aussi on a notre mot à dire en tant qu’élus, sur le fait qu’il faut investir aussi sur les hôpitaux.

Plus localement, vous avez évoqué la coordination qui s’est mise en place avec les élus, mais aussi avec les associations, mais aussi avec d’autres partenaires. L’accompagnement au niveau de la municipalité, je sais qu’il y a un docteur une demi-journée par semaine, c’est cela, auprès des agents, est-ce que cet accompagnement ne pourrait pas être davantage étendu ? C’est une question que je pose, c’est juste une proposition que je fais, qui pourrait servir, même si le docteur Garcia coordonne tout cela, je pense qu’il faudrait effectivement un docteur à plein temps pour accompagner ce serait une bonne chose. Ce sont quelques réflexions que je me faisais. Pour terminer, vous avez évoqué les frais engagés par la commune, les prévisions de frais, 900 000 voire un million d’euros. J’avais posé la question à la dernière réunion à laquelle j’avais participé, que peut-on attendre de l’État pour rembourser les frais engagés dans la collectivité ? Je sais que vous m’aviez répondu, mais je pense que cela aussi, il faut qu’on soit tenu au courant. Merci.

Monsieur le Maire : Merci, pour votre intervention Monsieur Jorda. Effectivement on attendra beaucoup des engagements de l’État concernant justement cette aide apportée aux communes au sujet de cet investissement colossal je dirais, et effectivement je suis d’accord avec vous et je vais nommer l’Agence Régionale de Santé qui manque de transparence sur cette crise-là. On subit tous les jours un petit peu ces questionnements, mais voilà on reste solidaire les uns les autres pour combattre tous ce virus.

Madame Zunino : Pour répondre à Monsieur Jorda sur les aspects financiers, l’Etat participe à l’achat des masques à hauteur de 50%, nous avons déjà procédé à une demande de versement auprès du Préfet pour bénéficier de cette contribution et ensuite il est sorti une note de la préfecture précisant des modalités favorisant les collectivités pour supporter cette charge lourde sur la section de fonctionnement à savoir d’étaler la charge relative à tous les achats de la section de fonctionnement pour la crise COVID. Nous sommes en réflexion pour savoir si on pouvait étaler la charge, c’est une possibilité ; il faudra une délibération du Conseil Municipal, ce sera un document qui sera annexé au Compte Administratif et la commune a la possibilité d’étaler la charge sur 5 ans. La charge est plein coup pour la collectivité mais cela permet juste de répartir la charge sur plusieurs exercices et de redonner un petit peu de l’épargne aux collectivités. On travaille avec la Direction des Finances sur cette opportunité et vous aurez cette information en temps voulu, puisque la délibération sera prévue au Conseil Municipal le cas échéant.

Monsieur La Piana : Je n’ai pas pu venir à la dernière réunion, mais je souhaite vraiment venir aux suivantes. J’ai une question et une réflexion. Sur la réflexion, qui est une réflexion qu’on partage tous sur cette épidémie, c’est de se dire qu’elle peut durer qu’il peut y en avoir d’autres et que peut-être que les méthodes qu’on met en place pourraient être des méthodes qui puissent être vécues à long terme. C’est-à-dire que tout ce qui peut être coercitif et tout ce qu’on met en place en ce moment est extrêmement dangereux. Parce que vous savez de fermer les bars, de fermer des lieux de rencontres, comme cela, finalement les rencontres se font ailleurs et ce n’est pas comme cela que les gens vont mettre des masques au contraire on va créer de la défiance.

Donc, je pense qu’il faut être très très attentif aux messages qu’on passe et à ce qu’on peut induire et parfois on peut donner l’impression qu’on rassure comme le fait peut-être le gouvernement et comme le font d’autres en ayant des attitudes politiques et peut-être que les attitudes politiques sont pas des attitudes sanitaires à long terme. Je pense qu’effectivement, il faut qu’on se voit régulièrement et qu’on ait à l’esprit cela, qu’est-ce qu’on induit réellement, parce que cette épidémie n’est pas terminée on n’est pas dans une deuxième vague, on est dans une peur de deuxième vague et peut-être que si on continue à induire cette question de peur, c’est le meilleur moyen pour qu’on aille à la deuxième vague. Donc, je dis, soyons très vigilants ça c’est ma réflexion.

Ma question parce que je ne sais pas comment cela fonctionne au niveau des dépistages, moi je pense que le dépistage systématique obligatoire de tous est une erreur, si on n’est pas en mesure de rendre les résultats dans les 48 heures. Si on les rend au-delà de 48 heures c’est une erreur colossale, c’est une fausse protection. Donc, je voulais savoir si les gens qui viennent au dépistage viennent avec une ordonnance de médecin ? La différence entre quelqu’un qui vient avec une ordonnance de médecin et quelqu’un qui vient sans ordonnance de médecin c’est que le médecin peut faire une information et ne pas encombrer et avoir des files d’attente de gens qui se dépistent parce qu’ils pensent éventuellement avoir rencontré quelqu’un et on se retrouve là dans une surconsommation, on sait que les tests vont être de plus en plus difficiles à atteindre et que les tests immunologiques que nous avons à l’heure actuelle ne sont pas fiables et le test salivaire n’est fiable que si on est en phase aiguë. Donc, pour l’instant nous n’avons rien d’autre, donc attention à ce qu’on a induit. Ma question est de savoir si les gens viennent avec une ordonnance ou non ?

Monsieur le Maire : Merci Monsieur La Piana, je vais donner la parole à Arnaud Mazille.

Monsieur Mazille : oui donc Monsieur La Piana à propos du centre de dépistage COVID, comme vous demandiez, les délais actuellement sont de 24 à 48 heures pour obtenir les résultats avec les deux laboratoires SYNLAB et EUROFINS. A propos des ordonnances, alors, actuellement nous ne demandons pas obligatoirement la présentation d’une ordonnance, sauf pour les mineurs parce que c’est une obligation, premier point. Deuxième point, nous avons instauré une prise de rendez-vous obligatoire, cette prise de rendez-vous se fait auprès d’une infirmière qui répond au téléphone, elle a donc un rôle de régulateur pour vérifier si les gens sont soit cas contact, soit on a eu des symptômes à un moment donné ou à un autre.

Elle est en capacité de faire ce filtre pour vraiment tester uniquement les gens qui en auront vraiment besoin et pour ne pas qu’ils puissent se faire tester tout le temps. Sachant qu’il faut rappeler qu’au moment du test des gens doivent notifier leurs numéros de sécurité sociale, ce qui permet de limiter à un test par personne dans une période de temps donné et au-delà de cela, le test ne lui sera pas remboursé et il sera facturé 80 € par sécurité sociale, c’est la loi et c’est applicable dans tous les centres de dépistage COVID de France. J’espère avoir répondu à votre question.

Monsieur Garcia : Je vais donc préciser un petit peu le centre COVID. Alors, je suis tout à fait d’accord avec toi (M. La Piana). Les tests ont été rendus gratuits sans ordonnance pour toute la population. Je suis d’accord, c’est une aberration, mais c’est le fait. En accord avec les deux laboratoires SYNLAB et EUROFINS, nous avons mis en place ces deux centres à leurs demandes, car il y a aujourd’hui une demande très très forte de la population et ils ne peuvent plus faire face à cette demande. Donc, en accord avec eux nous avons ouvert ces centres donc sans ordonnance bien sûr, les personnes viennent, avec un tri qui se fait chez eux et un appel qui se fait au préalable au téléphone avec une infirmière. On a réalisé 245 tests la semaine dernière avec un taux de positivité qui est de 11, ce qui reste en dessous de la moyenne de la région, du département. Cette semaine nous n’avons pas encore le chiffre, donc effectivement il y a eu un chiffre un peu important, mais nous n’avons pas le chiffre de la semaine et on ne peut pas tenir compte de ce seul chiffre.

D’autre part, le résultat des tests aujourd’hui ils sont effectués les deux premières semaines par SYNLAB avec des résultats qui sont donnés donc à 24/48 heures ce qui est très très correct, on n’a pas de tels délais ailleurs. Nous verrons par la suite comment on va fonctionner si les tests demeurent en l’état, le délai sera respecté. En sachant qu’aujourd’hui comme tu le précises, la HAS a validé des tests salivaires, tests salivaires qui ont, on le sait, une sensibilité qui est très mauvaise sur les asymptomatiques, globalement sur les asymptomatiques de 75 % ce qui est très mauvais. Malgré tout, ils ont été validés et il y a une demande de remboursement qui est en cours, cela est encore une autre aberration, mais on en est là. L’avenir, il est pour moi, je pense dans les tests antigéniques rapides avec des résultats dans les 15/20 minutes et qui ont déjà été validés. Ils ont été validés et on attend maintenant le remboursement ou pas, ils seront d’ailleurs beaucoup moins chers et ils demanderont une confirmation par un test ensuite sérologique ou un test au laboratoire. Donc, voilà aujourd’hui ce que l’on peut préciser.

Monsieur le Maire : Merci Jean-François.

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