Ville de Gardanne
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Question supplémentaire
Brigitte Apothéloz
lundi, 18 décembre 2017

M. MEI : Je crois, Madame Apothéloz, que vous avez encore pondu un long texte.

Mme APOTHELOZ : J’ai une question orale, oui encore. C’est une question qui concerne le plan mobilité Vert Vélos. Plutôt qu’un long discours, je vous ai préparé une BD que je vais vous distribuer, comme ça, ça ira plus vite. En quelques mots, un collectif de cyclistes a réalisé un tour de la ville, a pris des notes, et donc le résultat, c’est ce que vous trouvez dans cette petite BD. Je suis cycliste, donc très impliquée dans ce problème de pistes vertes, ou de pistes cyclables, et je me suis aperçue qu’à certains endroits, il était très dangereux de circuler, parce qu’il y avait des discontinuités.

Je pense qu’aujourd’hui, nous ne pouvons plus laisser la ville seulement aux voitures, pour des raisons de santé publique, pour des raisons de sécurité. Et donc l’idée, c’est de mettre en place une réflexion sur la problématique d’une mobilité douce avec les piétons et les cyclistes. Ce que je souhaiterais, c’est simplement attirer l’attention de tous les conseillers municipaux de façon à ce que cette réflexion ait lieu entre élus et services d’urbanisme, de façon à ce que ça soit mis en place assez rapidement.

Donc, ce que je souhaiterais, c’est qu’on soit, comme je l’ai déjà fait sur la problématique de végétalisation, que l’on soit conscient qu’il y a une réflexion à faire et qu’elle soit faite avec les usagers, avec les cyclistes, les associations de cyclistes, qu’on mette en place quelque chose de l’ordre d’une table ronde, d’un forum, peu importe la forme, pourvu qu’on ait le flacon et qu’on réfléchisse ensemble avec le service de l’urbanisme et les élus concernés à ce problème, et qu’on le mette en place assez rapidement.

Il y a des choses qui peuvent être faites très rapidement, sans trop de finances, et d’autres qui vont demander certainement une réflexion et des finances, j’en suis consciente. Ce travail d’études et cette BD a été réalisée avec des usagers et un des usagers est un expert à Paris sur ces problématiques là. Merci de votre écoute.

M. BAGNIS : Ce que je peux vous dire, c’est que chaque fois qu’il y a une rénovation d’une voie, de la voirie, il y a effectivement des pistes cyclables qui sont prévues systématiquement. Il est vrai qu’il y a des endroits, je l’ai remarqué aussi, où on a des pistes cyclables, et puis elles se terminent, on est obligé de revenir sur la chaussée. Il y a un travail à faire, personnellement je ne suis pas contre.

M. MEI : On est favorable. Je voudrais quand même rappeler qu’un de nos anciens adjoints, Monsieur Kocyba Gérard, a été tué sur une piste cyclable. Parce que sachez que c’est dangereux. Et sachez aussi que comme ces pistes, notamment celles du Conseil Départemental et autres, ne sont pas bien nettoyées, les cyclistes roulent sur la route. Dire que ce n’est pas dangereux, moi j’ai une opinion différente.

Mme PRIMO : Il y en a quelques-unes effectivement. Il y en aura de toute façon sur l’ensemble des voies qui sont en ce moment traitées : avenue d’Arménie, avenue de Nice, un certain nombre entre Biver et Gardanne. C’est vrai que c’est particulièrement compliqué de travailler sur une continuité au niveau d’une piste cyclable. Cela a existé à un moment donné, un travail de la commission de sécurité routière sur la question des modes de développement doux.

Moi je suis favorable aussi à cette proposition mais ce qu’il faut noter quand même, parce que là où l’engagement de la ville a été très fort, c’est au niveau du cours, puisque vous savez très bien que du point de vue des pistes cyclables, il y a plusieurs possibilités de mise en oeuvre au niveau du développement des modes de déplacement doux et les zones à 30, ce qui est le cas du cours, parce que tout le cours a été travaillé de cette manière-là, les zones à 30 en centre urbain sont des zones où il est donné priorité au mode de déplacement doux et aux piétons.

Je tiens à dire ça aussi parce qu’on peut penser que la piste cyclable c’est la bande verte qu’on voit le long des routes, vertes, oranges ou jaunes, ce n’est pas que ça. Donc effectivement, il faudrait regarder après au travers d’un travail avec la sécurité routière, mais ça c’est fait il y a peu de temps, de recommencer ce travail là pour voir où les choses seraient possibles. Mais il faut savoir aussi que pour la mise en œuvre de pistes cyclables sur les voies à grande circulation, aujourd’hui c’est très controversé parce que ça pose plus de souci que ce que ça règle de problèmes. Il faut faire attention à ne pas systématiser la piste cyclable.

M. MEI : Nous sommes en train de mettre en place une piste cyclable qui va partir de la gare, qui va aller jusqu’au puits Morandat et qui va poursuivre jusqu’à Bouc Bel Air.

Puisque l’occasion m’est donnée, vous avez écrit, Monsieur Garella et votre groupe, un texte sur le puits Morandat, vous nous donnez des leçons : une délibération de 2003, que je vais vous lire : le groupe Socialiste avait voté contre l’acquisition du puits Morandat. Vous entendez, le groupe Socialiste !

Alors je ne parle pas pour vous. Je vous lis le compte-rendu. Le groupe Socialiste s’appelait à l’époque Groupe Elan pour l’Avenir. C’est Melle Macé qui intervenait : "Dans les documents donnés à l’appui de cette délibération, la commune de Gardanne apparaît seule en tant qu’acquéreur. Il y a deux mois, nous avons voté les crédits d’une étude sur le devenir de ce site. Aujourd’hui, il est proposé de voter les crédits de cette étude au travers de la DM. 

Cette délibération porte sur les informations nécessaires à l’acquisition. Nous vous mettons à nouveau en garde devant l’importance du coût d’un tel projet. La commune de Gardanne ne peut en aucun cas l’assumer seule. Où en est la recherche de partenaires ? Apparemment, vous n’avez toujours pas contacté l’établissement public foncier. Ce n’est pas parce que la municipalité a manqué d’anticipation qu’il faut prendre des risques aujourd’hui.

Cela reviendrait à signer un véritable chèque en blanc puisque nous ne connaissons :
- ni les objectifs et la vocation réelle du site
- ni les partenaires
- et encore moins les implications financières en terme d’investissement, de travaux d’aménagement, ainsi que les coûts d’entretien et de fonctionnement. Cette décision d’acquisition engage la ville pour des années. La prendre sans avoir tous les éléments relèverait d’une gestion aventureuse."
Vote pour :
24 Majorité Municipale

Votre contre :
04 Groupe Elan pour l’Avenir
01 Mme Portail
01 M. Poussel
01 Mme De Féligonde

Vous vous rendez compte les leçons que vous nous donnez dans le texte que vous publiez, et vous avez voté contre ! Vous êtes responsable du parti Socialiste vous ?

M. GARELLA : Je crois que la personne que vous citez était membre du parti communiste.

M. MEI : Elle est intervenue au nom du parti Socialiste, alors ne nous donnez pas des leçons sur le puits Morandat.

M. GARELLA : Une petite précision dans ce que vous avez lu, ce n’est pas anodin. En fait, depuis treize ans, ça a démarré à partir du moment où la métropole est arrivée. Il ne s’est pas passé grand-chose.

M. MEI : Mais non, en 2003, la métropole n’existait pas !

M. GARELLA : Oui mais il ne s’est rien passé. Le lancement économique du puits Morandat, c’est à partir de la métropole. C’est ce qu’on a lu dans Energies hein ?

M. MEI : Monsieur Garella, excusez-moi, je comprends que vous ne connaissiez pas grand chose.

M. GARELLA : C’est gentil pour moi Monsieur le Maire. Ne vous inquiétez pas, j’apprends.

M. MEI : Au puits Morandat, il y a déjà des entreprises. Dans quelques années, on va fêter les dix années d’une entreprise. On a eu un prix national pour ça. On a, avec la métropole, Jean-Claude Gaudin, publiquement, m’a dit : Roger, je te laisserai aller jusqu’au bout du projet. C’est un projet magnifique, unique en Europe. Récupérer les eaux chaudes de la mine, récupérer les eaux pour fournir des calories, mettre en place des frigories aussi, tout un système d’entreprises qui vont venir. Et dans pas longtemps, on choisira les premières qui vont s’installer.

Il y a vraiment quelque chose d’exceptionnel. C’est le directeur national du BRGM qui me dit, Monsieur le Maire, c’est même au niveau mondial, quelque chose d’exceptionnel, récupérer les calories, récupérer l’eau, chauffer la ville, je ne vous raconte pas tout. Avec un centre de culture scientifique, avec l’histoire des mineurs, avec quelque chose d’extraordinaire et d’unique. Il faudrait faire visiter Monsieur Garella et son groupe pour qu’ils voient ce qu’on fait.

M. AMIC : J’avais tout à l’heure évoqué le fait que vous prépariez un grand final, je pensais que c’était le duo avec Madame Apothéloz mais finalement il y en avait un autre. Je suis désolé, n’en déplaise à Monsieur Porcédo qui parlait tout à l’heure de ne pas aller dans le passé, je vais être mon père Fouras de la politique gardannaise. Vous savez pertinemment que le groupe Elan pour l’Avenir n’a jamais été socialiste puisque les socialistes sont dans votre majorité depuis 1995. Les socialistes, guérinistes, etc... jusqu’à la libération de Monsieur Calemme en 2008.

Donc en fait, vous avez été élu avec les communistes, avec les socialistes et avec les guérinistes. Ils étaient dans votre majorité, et à fortiori en 2003. Bénédicte Macé, elle était au parti communiste. Fût-il un temps, à Gardanne, tout le monde y était, on ne peut pas lui en tenir rigueur non plus. Elle a le droit de changer d’avis. En plus, ce projet, on est tous d’accord, on le dit entre nous, pour dire que maintenant c’est un bon projet, il y a un opérateur énergétique, on le sait, on est administrateur là-bas, mais que vous n’acceptiez pas les remarques... du restant il faut que vous retourniez jusqu’en 2003.

J’aimerais juste Monsieur le Maire que votre honnêteté intellectuelle remonte juste à 2011. En 2011, vous votiez des délibérations à la zone Jean de Bouc. Parlez aussi des autres projets ! C’est à dire que vous avez mis 14 ans à sortir quelque chose au puits Morandat avec une équipe sur place formidable, vous le savez parfaitement. Parlez des autres projets : Jean de Bouc en 2010-2011, ressortez vos promesses, ressortez les délibérations. Si on doit jouer tous au père Fouras de la politique dans les délibérations, on ne s’en sortira pas.

Quant à Jean-Brice, j’aimerais bien s’il vous plaît, Monsieur le Maire, qu’on ne confonde pas son rôle d’élu, parmi nous, d’accord, qui a fait quand même un certain résultat politique, n’en déplaise aux uns et aux autres, et son rôle dans l’économie de la ville. Vous aussi, vous avez changé d’avis à son endroit sur son rôle dans l’économie. Fût-il un temps, il faisait la une. Vous faisiez des défilés avec lui au puits Morandat. Ensuite, il a eu pour erreur de changer de camp politique, parce qu’il a assumé ses idées.

Je vous demande de différencier son rôle politique de son rôle économique. Contrairement à certains, il cumule avec talent les deux, Monsieur le Maire, et il ne tire pas profit de sa participation politique pour en tirer des revenus, et j’aimerais bien de temps en temps qu’on lui rende hommage pour ça.

M. MEI : Je comprends que la lecture de cette délibération vous gêne beaucoup.

M. GARELLA : Elle ne me gêne pas du tout, elle n’est pas de moi.

M. MEI : Vous imaginez, Mesdames et Messieurs, si nous avions laissé le puits Morandat aux entreprises et autres, aujourd’hui, la panique que ça serait ! Il n’y aurait pas tout le projet du puits Morandat qui est un projet unique en Europe. Donc on a bien fait. Et je pense que les anciens mineurs partagent notre opinion. Et il y aura l’histoire des mineurs.

Je vais lever la séance et on se revoit le 11 décembre, puisque nous sommes obligés de prendre des délibérations à cause de la Métropole.

Merci de votre collaboration.