Ville de Gardanne
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Bien plus qu’un coup de peinture
Énergies 446 - 14 janvier 2016 - Bruno Colombari
lundi, 18 janvier 2016
/ Sandra Lebrun

En novembre et décembre, deux chantiers éducatifs ont eu lieu aux abords du lycée Fourcade. Plantations d’arbustes le long du ruisseau et réfection des peintures du porche ont permis à dix jeunes de se rapprocher de l’emploi dans le cadre du CLSPD.

Quand il prend la parole au nom des dix jeunes qui, comme lui, ont travaillé toute la semaine dans le froid, Johan se tourne d’abord vers la proviseur du lycée Fourcade, Élisabeth Portigliatti : « On voudrait remercier le lycée pour le café et le chocolat du matin, et pour les repas à la cantine qui étaient très bons. » Ce n’est pas grand chose, mais c’est le genre de petites attentions qui font toute la différence. Ce matin de décembre, il est temps de faire le bilan des deux chantiers éducatifs pilotés par la Maison du droit dans le cadre du CLSPD (Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance) en partenariat avec la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), l’Addap 13, le service prévention et le Centre technique municipal.

L’objectif ? Redonner un bon coup de peinture sur le porche qui relie le parking et l’entrée du lycée, et faire des plantations le long du ruisseau Saint-Pierre qui longe l’établissement. « On a réussi à travailler ensemble, c’est une bonne expérience, » souligne Christelle Cavaleri, directrice de la Maison du droit. La Ville a fourni la peinture antitag, les pinceaux, les combinaisons de peintre et l’échafaudage. L’Addap 13 a retenu huit jeunes gardannais entre 17 et 19 ans déscolarisés et sans emploi, la PJJ en amenant deux autres et fournissant les outils de jardinage. « Nous avons nettoyé les abords du ruisseau et planté des lauriers-rose et des arbousiers, ce qui limitera l’accès au ruisseau et végétalisera le talus, » explique Isabelle Mauclaire, éducatrice espaces verts. Laurence Cormont a encadré pour sa part l’atelier peinture. « Les conditions météo n’étaient pas faciles, il faisait froid et humide. Mais ça leur montre les conditions de travail en extérieur. Il a fallu gratter les murs, reboucher les trous et poncer avant de peindre. On ne travaille pas que sur la technique, mais sur le respect des consignes et des horaires et sur l’estime de soi. » Johan confirme : « Oui, il a fait froid, mais on est en hiver, c’est normal, non ? J’avais déjà fait d’autres chantiers un peu comme celui-là à Septèmes et Sainte- Marthe. Mais ce que j’aimerais faire plus tard, c’est la cuisine, c’est ma vocation. »

S’ils ont besoin d’un coup de pouce, Johan et les autres savent déjà sur qui ils peuvent compter : « Il y avait un sentiment d’insécurité au niveau de ce porche qui était dégradé, alors qu’à l’intérieur du lycée il n’y a pas de problème, souligne Élisabeth Portigliatti. Je voudrais vraiment remercier les jeunes pour ce qu’ils ont fait, et je leur fais passer un petit message : je serai toujours à votre disposition, n’hésitez pas à me solliciter. Parfois, il suffit de peu de choses pour débloquer une situation. » Car, comme le rappelle Roger Meï, « Chacun d’entre nous est responsable à son échelle. C’est comme ça qu’on avance. »