Ville de Gardanne
https://www.ville-gardanne.fr/Questions-orales
Questions orales
mardi, 5 octobre 2004

M. MEI : Je vais passer la parole à Mme Portail qui m’a adressé dans les temps impartis trois questions orales. Je lui demande de résumer et d’éviter les dérapages de ragots.

Melle PORTAIL : Je ne pense pas que ce soit des ragots, en ce qui concerne la première question. Les habitants du lotissement Les Lavandines nous ont saisis d’un problème qu’ils rencontrent depuis de longues années sans qu’il ait été possible de le solutionner. Comme vous le savez, ce lotissement a été construit il y a un peu plus de trente ans, en même temps et par le même lotisseur que celui des Amandines. Or, les Amandines bénéficient comme la majorité des habitations de la commune du réseau municipal de distribution d’eau, ce qui n’est pas le cas pour les Lavandines... Par une pétition qu’ils nous ont adressée, les riverains de ce quartier sont en grande majorité favorables à ce raccordement qu’ils espèrent depuis si longtemps mais qu’ils ne voient jamais arriver. Et malgré tout, année après année, depuis 35 ans maintenant, ces gens payent leur taxe foncière, leur taxe d’habitation en partie pour un service inexistant, comme d’honnêtes citoyens, dotés d’une surprenante patience.
Nous vous demandons donc, Monsieur le Maire, de nous expliquer pourquoi dans la ville de Gardanne, deux lotissements bâtis en même temps et par le même constructeur, se voient traiter sur un pied d’inégalité. Quelles que soient les raisons techniques qui ont été à l’origine de cette différence, n’aurait-il pas été possible depuis le temps de raccorder en réseau et voirie le lotissement à la desserte municipale, comme tant d’autres logements de la ville, au lieu de laisser ces gens dans l’attente et l’ignorance... Quelle solution pouvez-vous proposer à ces personnes ?
Permettez-moi de rappeler également cette promesse que vous leur aviez faite il y a trois ans environ de faire prendre en charge par la commune les frais d’éclairage public ainsi que d’entretien des bornes à incendie... Frais qui continuent à leur être invariablement imputés par le syndic, je vous le signale au passage... Peut-être n’était ce là qu’une promesse de campagne de plus, Monsieur le Maire, mais ces gens attendent que vous teniez vos engagements. Vont-ils devoir encore patienter quelques trente années supplémentaires pour espérer voir enfin leurs préoccupations prises en compte par la Mairie de Gardanne ?

M. MEI : Je vais laisser la parole à M. Pierazzi mais d’abord, quand je fais une promesse, je la tiens et celle que vous dites, je ne l’ai pas faite.

M. PIERAZZI : Je m’étonne d’une telle intervention qui révèle une méconnaissance de la situation locale d’une part et des règles de fonctionnement de la Régie de l’eau d’autre part. Je me contenterai donc de rappeler que le lotissement des Lavandines est soumis aux mêmes règles que les autres lotissements.
Il y a trois ans nous avons proposé à ce lotissement de se raccorder au réseau d’eau communal. Les copropriétaires réunis en assemblée avaient à une écrasante majorité décliné cette offre, comme ils en avaient parfaitement le droit.
Je signale que par ailleurs ce lotissement est relié au réseau de traitement des eaux usées.
Je rappelle par ailleurs que le règlement fait obligation aux copropriétaires avant raccordement sur le réseau public de mettre leurs installations en conformité. Cela a été fait dans plusieurs lotissements de la ville.
Contrairement aux Lavandines, les habitants des Amandines avaient fait part de leur souhait d’être raccordés au réseau d’eau de la ville à l’occasion de travaux de mise en conformité de son réseau eaux usées réalisé par la régie
Si les copropriétaires des Lavandines demandent majoritairement à être raccordés au réseau de la ville, nous examinerons leur demande, ce n’est pas aujourd’hui une demande majoritaire. Nous respectons donc les choix souverains en la matière de l’Assemblée Générale des copropriétaires. Il serait sage que chacun en face autant. _ Cela s’appelle le respect de la démocratie. Par ailleurs, j’apprends à ceux qui l’ignoreraient encore dans cette assemblée que la régie de l’eau et de l’assainissement a un budget en équilibre alimenté par les redevances des abonnés et non par les taxes foncières ou d’habitation qui abondent le budget communal. En ce qui concerne la consommation énergétique des lotissements, elle est prise en charge par la ville.

M. MEI : Si l’assemblée est majoritaire et qu’elle demande un branchement, nous le ferons.

Melle PORTAIL : Je ne fais que poser une question qui a été portée à ma connaissance.

M. MENFI : Quelques précisions : il y a trois ans, nous avons refait la voirie de l’avenue Matisse. C’est bien dans le lotissement les Lavandines ? A ce moment là, les gens pouvaient nous demander de se raccorder au réseau pluvial. Il y a eu un vote et ils ont refusé. Dans votre question, Madame, j’ai répondu pour la voirie puisque c’est pris en charge par la commune. Une moitié a été faite, une autre moitié doit être faite. C’est pris en charge par la commune. Par contre, les frais d’éclairage, quoique vous disiez, sont pris en charge par la commune. Par contre, ce qui n’est pas pris en charge, ce sont les frais de maintenance. Si un poteau casse, ce sont les vôtres de poteaux, les lampes, lorsqu’il faut les changer, ce sont vos lampes, alors ce sont vous qui les payez. C’est cela qu’on vous fait payer. La mairie quant à elle prend en charge la consommation électrique. En ce qui concerne les bornes à incendie, elles sont reliées au Canal de Provence. Il fallait que ces choses là soient dites.

Melle PORTAIL : Deuxième question. Des locataires de la cité Oreste Galletti nous ont interpellé à plusieurs reprises, Monsieur le Maire, au sujet des divers problèmes qu’ils rencontrent dans leur quartier. Nous nous sommes rendus sur place il y a quelques temps pour recenser avec eux les nuisances dont ils sont victimes. Au vu de la cité, nous ne pouvons que nous réjouir que le bailleur mette enfin en oeuvre les travaux nécessaires à l’amélioration du cadre de vie, grâce à une substantielle subvention votée par le Conseil Général.
Nous ne pouvons que nous réjouir qu’une amicale de locataires efficace et motivée se soit mise en place sur cette cité et nous vous demandons, Monsieur le Maire, que conformément à vos promesses, vous restiez très vigilants sur l’amélioration du cadre de vie de ces gens.
D’autre part, si les travaux de rénovation sont enfin lancés, les locataires se plaignent toujours d’un manque de sécurité dans leur quartier. Les rondes de gendarmerie et de police municipale manquent cruellement alors qu’elles ont été promises lors d’une rencontre entre la municipalité et les habitants du quartier, excédés. Nous vous demandons donc de nous expliquer, Monsieur le Maire, ce que vous comptez mettre en oeuvre pour tenir l’engagement pris lors d’une rencontre entre la municipalité de Gardanne et les habitants du quartier Oreste Galletti, excédés par un profond sentiment d’abandon.

M. MEI : Je vais laisser la parole à Mme Primo mais vous ne faites pas partie de la Commission de Sécurité vous ?

Melle PORTAIL : Je n’ai pas entendu parler d’Oreste Galletti.

Mme PRIMO : D’un côté, la question est intéressante car cela permet de développer la façon dont on travaille. Si c’est un petit peu long, je m’en excuse. De la même manière que vous, je me félicite de la création de l’amicale des locataires, des travaux engagés dans la cité pour un montant d’environ 30.000 euros par logement. De la réfection complète des garages en sous-sol qui aujourd’hui effectivement, ne sont pas utilisés par les locataires pour des raisons liées essentiellement à l’insécurité.
Il faut également savoir que depuis un an environ, suite à une réunion en présence de Monsieur le Maire avec l’ensemble des habitants, nous avons créé un groupe de travail composé des locataires, de la gendarmerie, de la police municipale, d’un représentant du service prévention, et de la société HLM afin d’aborder les problèmes posés.
Il existe sur cette cité un référant gendarmerie qui traite exclusivement et en priorité, les plaintes ou les réclamations.
Avec la société HLM, nous avons solutionné l’ensemble des squats, et nous sommes sur un travail partenarial et de fond, concernant la cohabitation entre les locataires.
Il faut préciser également que des jeunes gens sont venus participer à ce travail. L’ensemble de ces éléments fait qu’à ce jour, il existe en terme de plaintes pour l’année 2004, une seule pour dégradation de véhicule à l’extérieur de la cité. Je tiens à votre disposition les comptes-rendus des réunions de ce groupe de travail, qui de l’avis des locataires, portent ses fruits et amènent un travail constructif et efficace.
Je vous précise également que cette démarche est mise en œuvre au Parc du Vallat, au Logis de Notre dame et avec les riverains du parc de la médiathèque. Cette démarche en collaboration avec les bailleurs sociaux de la ville, nous l’avons exposée en commission de sécurité à deux reprises, où vous étiez d’ailleurs présente.
Je reconnais donc bien là votre tendance naturelle à « hurler avec les loups » au lieu, malgré les informations dont vous disposez, de travailler de manière constructive pour vos concitoyens.
Je voudrais également vous rappeler, ainsi qu’au groupe politique dont vous êtes maintenant présidente, proche du député Richard Mallié représentant le gouvernement, que les difficultés des gens sont liées à leur pouvoir d’achat qui ne cesse d’être attaqué, les difficultés accrues pour les plus défavorisés, le non-respect des engagements pris par l’Etat à l’égard des communes dans le cadre des crédits de la politique de la ville et le prix des loyers HLM qui n’ont plus de modérés que le nom.
Vous relevez les difficultés liées à l’insécurité dans les cités HLM, il serait plus honnête de repérer également ce que chacun de nos concitoyens ressent aujourd’hui face aux difficultés accrues qu’ils rencontrent ainsi qu’à l’incertitude liée à leur avenir, et cela c’est le gouvernement et le député que vous représentez qui en sont responsables.
Alors, Madame la présidente, soyez à votre tour consciente de vos actes, et cessez d’accuser de laxisme ceux qui mettent en œuvre des actions au quotidien, notamment les forces de sécurité, police municipale et gendarmerie. Les responsables de la situation aggravée que connaissent les habitants de ces cités, ce sont bien les mesures gouvernementales que vous soutenez aujourd’hui.
J’en ai un peu assez qu’on "ghettoïse" ces cités car il s’agit à l’intérieur de gens qui ont envie de travailler et qui travaillent.
Il faut que vous soyez plus responsable par rapport à vos actes. Je fais appel à votre sens des responsabilités.

Melle PORTAIL : Je me fais attaquer, Monsieur le Maire, et j’ai le droit de répondre. Au prochain Conseil Municipal, je viens avec ma petite jupe à carreaux et mes petites nattes.
Je dois être une des seules élues de ce conseil à habiter en bâtiment. La sécurité, j’y travaille tous les jours moi, contrairement à certains. Je parle d’une présence de rondes sur le terrain qui ne sont jamais visibles ou vous envoyez les gardiens de police à un heure où personne ne les voit.
Troisième question : motif de grande autosatisfaction municipale : la piscine de Gardanne a fait le plein cet été...

M. MEI : Vous y êtes allée au moins ?

Melle PORTAIL : J’y suis allée pratiquement tous les jours, j’y ai collecté des renseignements.
Oui, Monsieur le Maire, la piscine a fait le plein de visiteurs. Comme nous avons pu le lire dans Energies, des visiteurs venus de loin attirés par la diversité des attractions proposées... et là, notons Monsieur le Maire que les tarifs extrèmement compétitifs de la piscine sont mis en avant... tarifs qui sont alignés sur les tarifs des piscines de Marseille, ni plus ni moins.
Et si vous me dites que nous offrons des prestations supérieures, il est facile de faire remarquer que ces prestations sont limitées à deux mois par an... Alors que les écoliers marsellais ont la chance de pouvoir aller à la piscine toute l’année, nos petites têtes blondes ne bénéficient d’aucun cours de natation scolaire ; ce qui paraît quand même dommage pour les enfants. Dans les communes environnantes, ils n’ont peut-être pas de méga-toboggan, mais ils apprennent à nager en primaire...
Pouvez-vous me rappeler la position de la mairie sur la nécessité d’impliquer les enfants dans une pratique sportive régulière ? Pourquoi obliger nos petits gardannais à aller nager à Vitrolles ? Ne pouvait-on pas les envoyer plus loin pour s’entraîner ? Je pense que beaucoup de parents gardannais auraient aimé voir leurs enfants pouvoir s’entraîner, comme leurs voisins, à domicile !
Et puisque nous parlons de toboggan et autres jeux de bassin, notons la désinvolture avec laquelle la sécurité des enfants est traitée...

M. MEI : C’est lamentable !

Melle PORTAIL : Un jeu défectueux est ainsi resté en place jusqu’à la fermeture de la piscine, en plein milieu de la pataugeoire, pitoyablement sécurisé par une rubalise flottant à tous vents et qui n’empêchait nullement les enfants de passer si les maîtres nageurs n’intervenaient pas rapidement.
Dans d’autres communes, les services techniques auraient reçu l’ordre soit de réparer immédiatement, soit d’enlever le jeu afin d’assurer un maximum de sécurité aux enfants. Qu’en pensez-vous, Monsieur le Maire ?
Pouvez-vous nous rassurer également sur l’augmentation de salaire bien méritée du pauvre employé municipal obligé chaque matin d’effacer à l’éponge la ligne noire de saleté sur les jolis carreaux du grand bassin ? Cela donne à penser sur la propreté de l’eau...
N’oublions pas, pour parfaire le tableau, qu’il serait souhaitable pour l’an prochain d’informer les employés municipaux qu’il existe une loi Evin et qu’elle est applicable à Gardanne.

M. MORALDO : Monsieur le Maire, mes chers collègues, nous pouvons tous nous réjouir du succès de la nouvelle piscine municipale. Il en est à qui ce succès déplait. Pour ceux qui aiment Gardanne et souhaitent travailler au service de sa population, c’est en revanche un vrai motif de satisfaction.
Ce succès est dû bien évidemment à la qualité de l’équipement et à la politique tarifaire très attrayante que nous pratiquons. Vous devriez aller dans les piscines marseillaises. Pour la piscine comme pour les autres équipements municipaux, notre volonté est d’en permettre l’accès au plus grand nombre.
La piscine a été ouverte trois mois et demi du 15 mai au 1er septembre, et non deux mois, avec, durant la période scolaire, deux séances par semaine pour les CM1 et les CM2, soit douze séances correspondant à un apprentissage et une familiarisation à la pratique de la natation correspondant aux textes de l’éducation nationale en vigueur en 2004, le tout sous le contrôle de l’inspecteur de l’Education Nationale. Aussi bien pour les têtes blondes que les têtes brunes...

Melle PORTAIL : C’est une expression...

M. MORALDO : Quant aux écoliers marseillais qui, aux dires de l’opposition, sont tellement mieux lotis que ceux de Gardanne, je ne suis pas convaincu que les parents qui ont les fournitures scolaires et les transports en charge partagent ce sentiment. Je laisse ce genre de polémique politicienne à d’autres, je ne crois pas que ça puisse intéresser les Gardannais qui ont tenu à nous faire part de leur satisfaction sur cet équipement.
Quant à la pratique sportive à Gardanne, la ville a suffisamment d’équipements et de clubs pour promouvoir une pratique diversifiée et de qualité et je m’étonne que les élus de droite ne s’en soient pas aperçus. En revanche, s‘ils souhaitent pointer une nouvelle fois l’inanité des moyens mis par l’éducation nationale pour la pratique du sport, nous sommes tout à fait d’accord et nous ne manquerons pas de soutenir toute action engagée pour que l’état mette ses crédits prioritairement à l’éducation nationale plutôt qu’à la construction de porte avions nucléaires.
Enfin, sur la sécurité, nous savons que c’est une préoccupation de tous et comme vous l’avez justement remarqué, elle a été correctement assurée autour des bassins malgré une affluence record.
En ce qui concerne la qualité de l’eau de la piscine, chacun sait qu’elle est contrôlée par la DDASS des Bouches du rhône dont nous trouvons surprenant que vous mettiez en cause la probité et le professionnalisme. Ils en seront fort surpris. Ce sont des gens sérieux qui font sérieusement leur travail. La qualité de l’eau a été tout au long de l’été strictement contrôlée et elle était excellente.
En ce qui concerne le non respect de la loi Evin, plusieurs remarques ont été faites au personnel. C’est une action difficile à conduire, nous nous y employons et pas seulement à la piscine mais dans l’ensemble des services municipaux, c’est d’ailleurs une des tâches que s’est assignées le CHSCT.
Je crois, Mesdames et Messieurs les conseillers de l’opposition, que vous n’avez pas dû fréquenter la même piscine que les plus de 58 000 personnes qui y sont venues cet été. C’était une ouverture, dans un été pas particulièrement beau, gageons que dès l’an prochain, cet équipement aura pris son rythme de croisière pour le plus grand bonheur de ceux qui s’y sont pressés cette année et notamment des 30 000 enfants.

M. MEI : Je vous remercie tous et je lève la séance de ce Conseil Municipal.