Ville de Gardanne
https://www.ville-gardanne.fr/No02-Adhesion-de-la-commune-au-G-I
N°02 - Adhésion de la commune au G.I.P - Mission Locale Jeunes Bassin de l'Huveaune
Rapporteur M. le Maire
jeudi, 1er juillet 2004

Monsieur le Maire : Nous avons travaillé avec les services de l’Etat à une solution alternative. Celle-ci prévoit la mise en place d’une seule structure juridique avec la mission locale Aubagne/Vallée de l’Huveaune et le maintien des lieux d’accueil actuels. Notre projet prévoit en outre une complémentarité sur les compétences existant dans les deux structures. Lors d’une première réunion avec la directrice de la mission locale de Gardanne et le directeur de la Mission Locale d’Aubagne, le directeur départemental du travail et de l’emploi leur a notifié de la part du Préfet la fin des financements de la mission locale de Gardanne à l’automne prochain. Information qu’il a réitéré lors du conseil d’administration de la mission locale d’Aubagne quelques jours plus tard devant les élus.
Le directeur du travail avait précisé que le Préfet allait nous notifier sa décision par écrit dans la foulée. Trois semaines après, je n’ai, en tant que président de la mission locale reçu aucune notification, la Préfecture affirmant que le courrier est prêt et en attente.
Il convient de rappeler quelques points importants.
Comme le lui a rappelé Jean Louis Dieux, Président de l’Association Régionale des Missions Locales, l’existence de celles-ci ne relèvent pas des compétences préfectorales, sinon nous n’aurions pas à délibérer ce soir. Les missions locales instituées par le Gouvernement Mauroy ont été créées à l’initiative des élus locaux, les collectivités locales en assurent la direction et une part du financement. Celle de Gardanne a réalisé dans un contexte social défavorable un remarquable travail que chacun se plait à souligner. On ne peut dès lors comprendre la démarche préfectorale de démembrer cet outil au service de notre jeunesse en difficulté. Car le problème de ces jeunes en difficultés, ils sont 500 sur Gardanne c’est de trouver une écoute, une solution à leurs problèmes. Notre mission locale fait un excellent travail dans le domaine de la proximité et trouve souvent une solution. C’est inacceptable de démolir par une décision politicienne tout ce travail sans tenir compte de la situation de notre ville. De très nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ce coup de force et demander au Préfet de revenir sur sa décision. Sans citer tout le monde je tiens à remercier publiquement ceux qui ont manifester avec nous, le Président Vauzelle qui a saisi sans attendre le Préfet, la majorité de gauche du conseil régional qui sur proposition du groupe communiste a voté à l’unanimité une motion de soutien à notre action, Karim Khendouf Conseiller Régional qui était à nos côtés dimanche dernier. Jean-Louis Dieux Président de l’Association Régionale des Missions Locales de PACA qui nous a toujours soutenu et le conseil d’administration de celle-ci qui nous a renouvelé lors de sa réunion d’hier matin son entier soutien dans lequel il y avait des représentants de mission locale d’Aix.
M. Olmetta Conseiller Général, représentant le Conseil Général à la mission locale de Marseille qui a confirmé l’engagement du Conseil Général auprès des collectivités locales, Félix Weygand, Conseiller Général, Yves Vidal et Gérard Piel Conseillers Régionaux, André Julien Président de la Communauté de l’Estello. Je voudrais remercier aussi les députés Sylvie Andrieux et Frédéric Dutoit qui ont interpellé le Préfet et apporté leur soutien à notre ville et à ses jeunes. Remercier les organisations syndicales et les partis de gauche qui ont pris part à l’action (CGT, FSU, PCF, PRG, MDC) ainsi que les associations Gardannaises et les Gardannais eux-mêmes.
La délibération de ce soir se situe pleinement dans la poursuite du travail de proximité engagé.
J’ai écouté le discours de M. Borloo qui s’exprime très fort sur l’engagement des élus, on ne peut pas trouver une position plus fortement contradictoire qu’entre Monsieur le Ministre et le Préfet. J’ai écrit une lettre à Monsieur Borloo afin qu’il intervienne auprès du Préfet pour que cela ne soit pas en contradiction et qu’il demande au Préfet de revenir sur sa décision de casser ce service public de proximité qu’est notre mission locale.
Je vous demande d’adhérer au GIP de l’Huveaune à partir du 14 Novembre pour continuer à exister.

Melle Macé : Nous verrons tout à l’heure, dans les délibérations concernant la création de nouveaux postes que la rédaction d’Energies va être étoffée par un nouveau journaliste. C’est sûr que pour organiser le martèlement médiatique sur tous vos déboires avec le Préfet, Monsieur le Maire, il faut du monde. D’abord l’intercommunalité avec notamment l’achat de pages entières dans la presse régionale, campagne dont nous ne connaissons toujours pas le coût pour les contribuables. Maintenant, une campagne à l’américaine pour la mission locale, avec distribution gratuite de tee-shirt, toujours aux frais des contribuables de Gardanne.
Je dis martèlement médiatique, car je ne voudrais surtout pas dire information tant nous sont assénées des contre-vérités.
1ère contre vérité :
Vous parlez d’un coup de force du préfet. FAUX. Le Préfet ne fait qu’appliquer la loi et la loi vaut aussi pour Gardanne.
Car une à une les communes du Pays Minier nous ont tourné le dos pour rejoindre la Mission Locale du Pays d’Aix faisant qu’aujourd’hui la Mission Locale de Gardanne ne rassemble plus suffisamment de population pour garder son statut, conformément à la loi. C’est le choix d’une intercommunalité avec Aubagne qui génère cette situation. Les responsables et les fossoyeurs de notre Mission Locale de Gardanne sont ici, à Gardanne, dans cette mairie et non dans les bureaux de la préfecture !
2ème contre vérité :
Vous voulez faire croire que la décision du Préfet est soudaine comme un "mauvais coup" qui s’abat sur Gardanne en ce début d’été. FAUX. Depuis plusieurs années vous avez fait l’autruche en ne voulant pas voir en face les conséquences de votre position sur l’intercommunalité.
Vous êtes resté sourd lorsque Elan pour Avenir a attiré votre attention en décembre 2002 dans le journal Energies, je cite "Cinq communes sont en train de quitter la Mission Locale du Pays Minier. Trets, Fuveau, Mimet, Simiane et Cabries rejoindront la Mission Locale du Pays d’Aix, faisant de celle-ci la première représentante du bassin minier de Provence pour l’aide à l’insertion et à la formation des jeunes".
Vous êtes resté sourd, encore, lorsque nous alertions en février 2003, lors du débat budgétaire en conseil municipal : "La Mission Locale du Pays Minier est en train d’éclater avec le départ de six communes. Gardanne aujourd’hui licencie du personnel avec trois départs volontaires et trois licenciements secs". Mais ça le journal Energies ne vous en a pas parlé !
Il y a un an, le Préfet débloquait un financement pour une année, ceci afin de vous permettre de préparer une organisation cohérente avec l’ensemble des services publics de l’emploi. Une organisation commune avec l’ensemble des communes du Pays Minier qui se retrouvent aujourd’hui adhérentes à la Mission Locale du Pays d’Aix.
Vous dites dans votre tract "De fait, parce qu’il s’oppose à l’intercommunalité que nous proposons avec les villes du Bassin Minier", sur les 17 communes du Pays Minier, 9 sont à la CPA et 2 ont fait connaître leur volonté d’adhérer à la Mission Locale d’Aix.
3ème contre vérité :
Vous voulez faire croire que la position du Préfet conduirait à mettre 500 jeunes Gardannais à la rue. FAUX. Le rattachement au Pays d’Aix ne signifie pas la fermeture de l’antenne de Gardanne.
Les jeunes de notre ville pourront être accueillis à Gardanne. Il faut pour cela que la municipalité se mette au travail avec sérieux. Car, ce n’est pas à coup de pétitions, de campagnes d’intoxication ou de manifestations que l’on trouvera les bonne solutions pour notre jeunesse.
Toute cette agitation autour de la Mission Locale de Gardanne n’est prétexte qu’à de basses manoeuvres politiciennes.
D’un côté, le Parti Communiste et des élus de Gauche de la Région se servent de cette affaire comme d’une tribune anti-gouvernementale en jouant Gardanne et le Conseil Régional contre l’Etat.
De l’autre côté, la Droite et ses élus en se servant de la décision du Préfet jouent l’Etat contre la Région. Ils tentent ainsi d’atténuer les effets d’un vote sanction massif qui lui a retiré tout pouvoir dans les régions.
De grâce, arrêtez de prendre les jeunes en otages et revenons à un peu de bon sens ! Mettons nous autour de la table avec la Mission Locale du Pays d’Aix car c’est elle qui rassemble aujourd’hui la quasi totalité des communes du Pays Minier et travaillons dans la sérénité pour conserver une antenne efficace à Gardanne.
Il en va de l’intérêt de nos jeunes et des emplois des personnels !

Madame Aznif : Monsieur le Maire nous sommes très surpris de voir inscrite à l’ordre du jour de ce conseil municipal, une délibération concernant l’adhésion de notre commune à la mission locale du Bassin de l’Huveaune.
En effet, lorsque vous aviez pris brusquement la décision l’année dernière de quitter la mission locale du pays minier pour fusionner avec celle d’Aubagne, Monsieur le Préfet vous avait clairement déjà rappelé l’impossibilité d’une telle idée. Il vous avait confirmé, je cite "l’Etat n’est pas favorable à la fusion des GIP du Pays Minier avec Aubagne. Cependant, conscient des difficultés auxquelles est confronté actuellement le GIP du Pays Minier, l’Etat est disposé à maintenir son soutien financier à la Mission Locale de Gardanne durant l’année 2004".
Cette aide financière était destinée à faciliter les rapprochements de notre Mission Locale avec celle d’Aix, dans les meilleures conditions possibles.
Pouvez-vous nous faire état, en tant que Président de la Mission Locale du Pays Minier, des démarches et autres contacts que vous avez engagés auprès des responsables de la Mission Locale d’Aix, comme il vous avait été demandé de le faire dès novembre 2003 ?
Nous apprenons aujourd’hui avec surprise que ces rapprochements auraient, en fait, été effectués avec la Mission Locale d’Aubagne, comme il est indiqué dans votre délibération.
Nous ne comprenons plus.
Vous avez, ces derniers jours, multiplié des affirmations, faisant croire que notre mission locale est soudainement menacée de fermeture, alors que depuis un an, il était de votre responsabilité de veiller à ce que sa fusion avec celle d’Aix en novembre 2004 se fasse dans les meilleurs conditions.
Pourquoi dites-vous, (je reprends vos tracts) que les emplois sont menacés et que n’ayant plus d’interlocuteur de proximité, plus de 500 jeunes se retrouveront à la rue ?
Il a toujours été prévu que les emplois seraient préservés et que l’accueil des jeunes continuerait d’être assuré à Gardanne comme par le passé et nous en avons encore eu la confirmation ces jours-ci.
Dans toutes les villes qui font partie de la Mission Locale d’Aix des antennes ou des permanences assurent sur place l’aide et le soutien auprès des jeunes.
Pourquoi prétendez-vous qu’on voudrait supprimer la nôtre ?
L’antenne de Gardanne continuera non seulement à offrir à nos jeunes les mêmes services, mais en plus, au sein d’une des dix premières missions locales de France en termes de résultats, elle pourra élargir son champs d’action, dans un territoire de proximité géographique en pleine expansion.
Et au lieu de concentrer vos efforts sur la réussite de ce partenariat indispensable, vous nous proposez aujourd’hui, contre toute logique, une adhésion à la Mission Locale d’Aubagne.
Cette délibération n’a aucun sens, Monsieur le Maire.
Les jeunes de Gardanne n’ont rien à faire à Aubagne, parce que leur bassin de vie et leur bassin d’emploi sont en Pays d’Aix.
La Mission Locale de Gardanne sera rattachée dans quelques mois à celle du Pays d’Aix, comme toutes les autres villes du Bassin Minier qui y sont déjà et nous nous en réjouissons.

Monsieur le Maire : Avant de passer la parole à Mme Primo, je voudrais répondre.
Nous avons travaillé avec l’adjoint du Préfet et la Direction du Travail sur la solution que je viens de proposer, c’est un travail d’un an et c’est officiellement que l’on a pris cette position. Les gens de Gardanne n’iront pas à Aubagne, vous avez raison, nous proposons le maintien de l’antenne à Gardanne. Vous parlez de permanence, sur la totalité des jeunes qui sont accueillis à la Mission Locale, seulement 50% sont inscrits à l’ANPE. cela veut dire qu’à la mission locale, ils sont chez eux et qu’ils y sont bien accueillis, c’est fondamental et l’on ne peut pas laisser passer.

Madame Primo : Je voudrais réaffirmer la légitimité forte de la Mission Locale de Gardanne et je souhaiterais dire quelques mots sur le fond de la démarche du Préfet, car elle me semble préfigurer ce qui nous attend si nous étions contraints d’aller dans l’intercommunalité d’Aix. Nous en avons ici la parfaite illustration. Eloignement du centre de décisions, éloignement du service rendu à la population parce que c’est faux que des permanences peuvent remplacer des professionnels, mépris pour le travail réalisé par ces mêmes professionnels depuis des années. Il faut savoir que sur les 500 jeunes inscrits à la Mission Locale de Gardanne moins de la moitié sont inscrits à l’ANPE et une cinquantaine est en très grande difficulté et ce au delà du secteur de la formation, difficultés dans le domaine de la santé. Chacun sait que la plupart des jeunes n’iront pas à Bouc Bel Air, pas à Marseille, pas à Aix, car le secteur qu’ils couvrent est déjà suffisamment lourd. La commune a fait l’effort depuis 12 ans avec l’OMJ transformé en permanence d’accueil et d’orientation, la PAIO, puis en Mission Locale, nous avons créé une structure de proximité efficace et reconnue par tous.
De la même manière que le Préfet refuse d’entériner nos décisions en matière d’intercommunalité, il essaie là, au mépris des procédures de supprimer un outil dont s’est dotée notre commune.
Lorsque l’on dit qu’avec la CPA nous ne serons guère plus qu’un quartier d’Aix nous en avons là l’illustration.
Lorsque l’on voit dans la presse de ces derniers jours, la Présidente de la CPA prendre en charge la politique de la ville pour tout le territoire de son intercommunalité et parler au nom des maires, on sait ce qu’il adviendrait dans cette logique du CLS ou du CEL par exemple.
La décision du Préfet nous renforce dans notre conviction que l’intérêt des Gardannais est bien dans une intercommunalité de projets d’une taille raisonnable avec deux pôles et où aucune commune ne sera assez forte pour imposer ces choix aux autres.
Nous refusons que notre ville soit bradée, que ses acquis et ses atouts soient confiés à d’autres dont les choix sont diamétralement opposés à ceux pour lesquels notre population s’est sans cesse prononcée, c’est à dire pour une politique de Gauche, sociale, au service de la population.

Monsieur Poussel : S’il y a bien une chose, Monsieur le Maire de Gardanne que vous ne pouvez pas aujourd’hui faire semblant de découvrir, c’est l’incohérence et l’infaisabilité de votre pseudo-projet de territoire avec Aubagne, y compris en ce qui concerne la mission locale.
Vous ne pouvez pas "découvrir" la position de l’Etat en la matière, car nous avons été nombreux et moi le premier à vous dire que des obstacles juridiques et de cohérence de territoire s’opposaient irrémédiablement à votre projet d’intercommunalité Gardanne/Aubagne.
Pourtant, la force de l’incantation de ceux qui voulaient à tout prix réaliser ce projet a été telle, que vous avez fini par vous persuader vous-mêmes que l’intercommunalité Gardanne/Aubagne aboutirait coûte que coûte.
Ce que je regrette vraiment, c’est qu’autant d’argent du contribuable ait été bazardé (il n’y a pas d’autre mot pour décrire cette situation) en publicité couleur plein page, spots télé, et autres magazines couleurs distribués à 50 000 exemplaires pour aboutir à...rien du tout !
On serait alors tenté de vous remémorer le proverbe biblique "l’erreur est humaine, mais y persévérer est diabolique", mais c’est vrai que vous, la bible vous ne devez pas la lire souvent.
Il y a un an, notre député Richard Maillé avait personnellement intercédé auprès du Préfet de Région et du Sous-Préfet d’Aix en Provence pour qu’une solution transitoire soit accordée à la Mission Locale de Gardanne pour une année. Force est de constater, Monsieur le Maire, que vous n’avez absolument pas profité de ce délai pour organiser la suite des évènements et prendre langue avec le pays d’Aix. NON ! Comme vous l’avez toujours fait par le passé avec la mine et avec le statut des mineurs, vous avez préféré ne pas vous occuper des choses et laisser le temps s’écouler.
Sûrement avez-vous pensé que quelques discours larmoyants suffiraient à infléchir le cours des évènements.
C’est pourquoi, je suis aujourd’hui révolté et scandalisé par vos propos. Vous manipulez les jeunes qui dépendaient de la Mission Locale de Gardanne en leur disant que plus rien ne va être fait pour eux et que désormais, il leur faudra aller à Aix. Cela relève d’une répugnante pratique politique de bas étage.
En effet, la commune de Bouc Bel Air - qui soit dit en passant à un taux de chômage moitié moins élevé de celui de Gardanne - dépend elle aussi de la Mission Locale du Pays d’Aix ; les jeunes de Bouc Bel Air et de Simiane ne vont pas pour autant jusqu’à Aix en Provence : Ils vont tout simplement à l’antenne de Bouc Bel Air de la Mission Locale.
Mes chers collègues, si Monsieur MEI avait été un maire prévoyant, face à une situation qu’il s’avait à court terme inévitable, que n’a-t-il pris contact avec le Pays d’Aix, il y a un an pour organiser tranquillement, sereinement la mise en oeuvre de solutions les plus appropriées ?
Mais non, mais non ! C’est beaucoup mieux d’attendre qu’il y ait le feu à la maison en ayant absolument rien fait et de dire "c’est la faute des autres qui ne sont pas gentils avec moi". Point n’est besoin de chercher très loin, avec Roger MEI, c’est toujours la faute de quelqu’un d’autre.
Autant dire, dans ce dossier comme dans celui de la mine, comme dans celui du statut des mineurs, comme dans celui de la sauvegarde de l’implantation de Péchiney, que ce n’est pas du tout comme cela que je vois le rôle d’un maire responsable et visionnaire pour sa ville.
Et il faut en permanence, Monsieur le Maire vous rappeler à vos contre vérités que vous répandez avec obstination dans "la Pravda-Energie". Il faut vous rappeler que c’est sous le Gouvernement Jospin, alors que vous siégiez avec vos petits copains en gauche plurielle que s’est décidé la fermeture anticipée de la mine.
Vous vous étranglez toujours d’entendre cette vérité, mais la réalité est là et c’est probablement ce qui vous est douloureux : vous avez laissé faire car vous étiez impuissant.
Vous vous étranglez encore, car après n’avoir rien fait d’autre qu’organiser d’inutiles cortèges avec tracts et banderoles, il est impossible de retrouver à l’Assemblée Nationale une seule ligne par laquelle vous auriez concrètement, réellement, proposé quelque chose pour la pérennisation du statut du mineur.
Là aussi, vous avez laissé faire, vous n’avez rien fait et vous êtes resté dans ce rôle de spectateur impuissant et larmoyant dans lequel on est habitué à vous voir désormais.
Vous vous étranglez qu’en 18 mois de temps, notre député ait réussi à faire adopter sa proposition de loi pérennisant durablement le statut du mineur, mais aussi à faire relancer l’Agence Nationale de Prévention des Risques Miniers. Vous vous étranglez encore parce que vous aviez tellement bien monté le dossier du Centre de Microélectronique Georges Charpak, qu’il manquait la bagatelle de 3 millions d’euros (soit 20 MF) pour boucler le plan de financement. Encore une fois, Richard Mallié a agit là ou vous avez failli : alors qu’il était 1er Vice-Président de la Communauté du Pays d’Aix, il a fait adopter une délibération avec l’accord de Maryse Joissains, pour finaliser ce projet et faire voter 3 millions d’euros de subvention.
Je vous rappelle aussi, que si Richard Mallié n’était pas intervenu auprès du Premier Ministre, qui a rendu un arbitrage en sa faveur, il n’y aurait pas aujourd’hui de Centre de Microélectronique à Gardanne, il serait aujourd’hui à Saint-Etienne dans le giron de l’Ecole des Mines.
Alors de grâce, arrêtez de geindre et surtout arrêtez de vous attribuer des mérites qui ne vous reviennent pas.
Vous seriez également bien inspiré de reconnaître, peut-être par une bouffée de subite de modestie et d’humilité, que d’autres que vous ont su faire ce que vous n’avez pas su faire.
Force est donc de constater qu’après n’avoir rien fait, ou si peu, à l’Assemblée Nationale lorsque vous étiez Député, Monsieur le Maire, vous nous démontrez tristement aujourd’hui que vous n’êtes guère mieux armé pour préparer l’avenir de Gardanne.
Et... un tout petit conseil... ne vous abritez pas trop derrière les résultats électoraux de la Gauche, car ils ont surtout été bons pour le parti socialiste, pas pour vos idées communistes et encore moins pour votre parti qui, même dans votre ville, sont très minoritaires.

Monsieur Calemme : Juste une question par rapport à la mission locale, qui a écrit ou même dit que l’antenne de Gardanne disparaîtrait au moment du rapprochement avec la Mission Locale d’Aix où prenez-vous vos informations ?

Monsieur le Maire : Je n’ai aucune information à vous donner, de ce côté vous êtes mieux placé que moi. Lors d’une réunion à la Mission Locale d’Aix, le représentant du Préfet a dit : "il n’y aura pas de continuité des versements".

Monsieur le Maire demande que l’on procède au vote.

POUR   CONTRE
20 Majorité Municipale   03 Groupe socialiste
04 Groupe Elan pour l’Avenir
02 M. Poussel
01 M.Rapuzzi