Vie citoyenne, des assises aux projets Energies n°472 - 4 avril 2017 - Carole Nerini

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Le 11 mars dernier se sont tenues les “Assises de la vie citoyenne” à la Maison du Peuple. Ouvertes à tous les publics, elles ont permis aux intéressés de participer à l’un des trois ateliers autour de la question : Bénévoles, associations, citoyens, comment s’engager, agir, construire ?

ACCUEILLIS AUTOUR D’UN PETIT DÉJEUNER DÈS 8H30 PAR LE PERSONNEL DU SERVICE CULTURE ET VIE ASSOCIATIVE, Roger Meï et les élus, les participants ont pris place dans la grande salle de la Maison du Peuple aménagée pour l’occasion et ont assisté à la projection d’un petit documentaire portant sur l’engagement bénévole au niveau national, au sein d’une association, d’une institution ou même à titre personnel ; une séance qui a parfaitement introduit le thème du jour et qui a lancé l’ouverture des Assises sur la question  : Et nous à Gardanne ?

La Ville n’a pas tout à créer en matière de solidarité, de bénévolat, d’engagement personnel. Comme l’a rappelé fièrement Roger Meï, « Dans les écoles comme dans les structures municipales qu’ils fréquentent, les enfants sont confrontés à ces notions dès leur plus jeune âge à travers des projets et une attitude positive au quotidien. Je constate qu’au sein des associations, ce sont ces mêmes valeurs qui sont défendues. »

Guy Porcedo, adjoint délégué à la vie associative et Claude Jorda, conseiller municipal délégué à la citoyenneté, aux actions participatives et à la vie de quartiers ont ajouté « Être bénévole, c’est vouloir du bien aux autres. C’est un élément fondamental de l’organisation de nos sociétés. Comme nous avons construit cet outil qu’est devenu la Maison de la vie associative, nous construirons d’autres projets, main dans la main, avec vous. La démarche de démocratie participative que nous souhaitons développer est un grand chantier ; celui de vous impliquer dans la vie de votre commune pour agir ensemble, certes dans un contexte où la Métropole et son fonctionnement tendent au contraire à éloigner le citoyen des décisions, mais nous nous battrons. » Les participants ont ensuite rejoint l’un des trois ateliers proposés.

ASSOCIATIONS, COMMENT MOBILISER PLUS DE MOYENS HUMAINS ?

Installées dans la salle du foyer des retraités, les personnes inscrites dans cet atelier sont venues trouver des réponses concernant les dispositifs existants pour intégrer des bénévoles, ou encore découvrir le mécénat de compétences et le service civique. Parmi les intervenants, Jean-Dominique Giacometti, directeur de Pays d’Aix associations a rappelé les différentes aides existantes en terme de moyens humains.

Dans l’assemblée, Denis fait part de son expérience personnelle en mécénat de compétences. « Je travaillais dans une grande entreprise, où tout était très cadré. J’ai décidé à travers ce dispositif de partager mes compétences avec le Secours populaire. J’ai tout découvert, j’y ai passé du temps, mais humainement c’était une aventure extraordinaire. »

Il a également été question de service civique qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans souhaitant s’impliquer dans des missions d’intérêt général, de faire connaître les missions qui peuvent être menées par les étudiants du campus Charpak dans le cadre de leurs études ou encore de présenter le réseau Asso’lidaire développé par le service municipal Citoyens solidaires où des bénévoles (533 inscrits à ce jour) peuvent s’engager ponctuellement ou sur du plus long terme auprès d’une association pour mener à bien un projet.

Un atelier constructif où les participants, des membres d’associations pour la plupart, ont souhaité la mise en place de temps conviviaux afin que chacun connaisse les activités des autres et que des projets communs puissent ainsi voir le jour.

COMMENT S’IMPLIQUER ET EXISTER EN TANT QUE BÉNÉVOLE SUR LA VILLE ?

Une question qui a intéressé une bonne partie des participants des Assises. Ont notamment été abordés la valorisation des compétences, la reconnaissance de l’expérience ou encore les outils à mettre en place pour y répondre.

Indemnisations, plans de formations spécifiques, développement du dispositif Citoyens solidaires avec Laure Roméo, avancées légales, sont autant de points développés en présence de Julien Freslon, chargé de la vie associative au Comité départemental olympique et sportif et de Cyril Costeseque de l’association Emploi-formation. À l’unanimité, tous se sont accordés à défendre l’investissement bénévole, souvent peu reconnu.

Au fil de la discussion a émergé l’idée de la création d’un passeport local qui serait adapté aux besoins de notre territoire, en complément du passeport bénévole qui existe déjà au niveau national ; un outil peu utilisé qui a pourtant de nombreux avantages comme l’a souligné Julien Freslon : « L’expérience associative est très souvent oubliée sur les CV. Et pourtant, pour un recruteur, cela peut faire la différence, il y a des compétences que l’on développe au sein d’une association qui peuvent être très utiles au sein d’une entreprise. »

DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE : LES ENJEUX ? DE QUOI PARLE-T-ON ?

Une table-ronde où a été abordée la question de l’implication des citoyens pour construire une véritable politique de proximité.

Nathalie Lefebvre, adjointe à la démocratie, à la vie associative, à l’habitat et à la maison de quartier de Martigues a fait part de sa riche expérience personnelle et professionnelle dans sa commune. « Mettre en place une démarche de démocratie citoyenne n’est pas simple. De nos jours, c’est même ambitieux ! Aujourd’hui, il existe vingt conseils de quartiers à Martigues et cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il faut gagner la confiance, faire comprendre aux habitants notre volonté de partage, de coconstruction des projets. Avec le temps, des liens se créent avec les politiques publiques mais aussi entre habitants, c’est ça qu’il faut valoriser. »

À travers sa délégation, Claude Jorda souhaite étendre la création de Comités de quartiers à d’autres secteurs de la commune sur la base du Conseil citoyen développé à Notre-Dame (sous la responsabilité de l’État pour celle-ci dans le cadre de la politique de la ville).

Des rencontres ont débuté il y a déjà quelque temps à Biver comme à Gardanne, et Roger Meï a même évoqué la volonté d’attribuer un budget à chaque Comité de quartiers. Elsa Letellier, de l’association Moderniser sans exclure et Christelle Cavaleri coordinatrice du CLSPD ont également rapporté leur expérience sur le terrain.

Après deux heures de discussions en atelier, les participants se sont à nouveau réunis dans la grande salle pour dresser un compte-rendu de ce qui avait été discuté dans chacun d’eux.

Et vous, que faites-vous à votre niveau pour votre ville ?