Citoyenneté

Vers des conseils de quartier ? Energies 424 - Jeremy Noé

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Des rencontres et visites de quartiers avec les élus sont en cours. La Ville s’est lancée dans un grand chantier de démocratie participative pour construire avec les Gardannais et les impliquer dans les grandes et petites décisions du vivre ensemble et du quotidien.

DONNER LA PAROLE AUX HABITANTS, C’EST LE DADA DE CLAUDE JORDA, CONSEILLER GÉNÉRAL DEPUIS 2008 qui vient d’intégrer le Conseil municipal muni de la délégation citoyenneté, vie participative, conseils de quartier. Il entend y développer sa philosophie avec l’appui de ses collègues. Des réunions sont en cours, avec les associations de quartiers, de propriétaires, locataires. Les prochaines auront d’ailleurs lieu samedi 18 octobre à la rencontre des habitants de Collevieille de 10h à 12h, et le jeudi 6 novembre à 16h30 à Château- Pitty Notre-Dame.

VOUS POURREZ FAIRE REMONTER PROBLÈMES DE VOISINAGE OU D’ÉQUIPEMENTS PUBLICS... mais surtout “pas que,” car la Ville a d’autres ambitions : il s’agira à terme de déboucher sur de véritables conseils de quartier et d’associer encore plus fortement les Gardannais aux décisions qui les concernent, dans tous les aspects de la vie municipale. Claude Jorda n’aura pas tellement le loisir de broder, ses collègues élus aux associations (Guy Porcedo) et à Citoyens solidaires (Antoine Virzi) poussant de leur côté pour la tenue d’Assises de la vie citoyenne en mars 2015. Tout reste à construire. Avec vous ?

Claude Jorda* : « L’antithèse du repli sur soi »

Pourquoi des conseils de quartier ?

L’installation future de ces instances, dans le contexte actuel, me semble tout aussi naturelle qu’essentielle. Avec entre autre toutes les affaires dont on entend parler, les gens s’éloignent de plus en plus de la politique. La démocratie en pâtit. Il faut absolument renverser cette tendance et les conseils de quartier qu’il faut construire avec tous les citoyens permettront de les associer aux décisions qui les concernent.

Cela ne risque-t-il pas de se limiter à certains sujets ?

Dans un premier temps, comme lors des réunions de préparation que nous menons actuellement, ce qui remonte, ce sont des problèmes très terre à terre : l’état des rues, l’entretien des espaces verts – c’est une très bonne chose, ça permet aux gens de parler de leur vie au quotidien. Une fois ces problèmes là discutés, une fois qu’on a tenté de leur apporter une solution, l’idée est de convaincre les gens d’essayer d’aller encore plus loin, de ne pas s’arrêter à la porte de leur quartier. C’est l’antithèse du repli sur soi. On veut absolument éviter le repli sur soi.

*élu à la citoyenneté, vie participative, conseils de quartier