Structure de concertation sportive

Une démarche pour soutenir le bénévolat Bruno Colombari

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Plus que d’aide financière ou matérielle, les associations sportives ont besoin d’aide au bénévolat et de formation. C’est fort de ce constat que la structure de concertation mise en place par le service des sports a organisé une première conférence en décembre.

Comment gérer la comptabilité, parfois lourde, d’une association quand on est bénévole et qu’on n’a pas reçu de formation spécifique ? Comment monter un dossier de subventions ? Comment suivre une formation aux premiers secours ? Voilà quelques-unes des questions que les associations sportives ont formulé à Guy Pinet, conseiller municipal chargé du développement des sports loisirs, qui les a rencontrées pendant toute l’année 2004. « Nous avons créé une structure de concertation avec le service des sports, c’était une volonté du contrat communal de 2001. La Ville ne peut pas fonctionner comme un tiroir-caisse vis-à-vis des associations, nous voulons soutenir le bénévolat et ça passe par une aide qui n’est pas uniquement matérielle. Notre première initiative répondait à une des demandes des clubs : qu’on organise des débats sur les questions du dopage, de la diététique, de la violence dans le sport... »
La première de ces rencontres a eu lieu le 18 décembre, à l’auditorium de la Médiathèque, pour une conférence-débat sur la préparation physique avec Bernard Brun, entraîneur fédéral spécialisé dans la course à pied. « Une discipline dans laquelle on retrouve de tout, des talents extraordinaires comme des gens qui veulent se faire plaisir. Mais attention, mal ou trop pratiqué, le sport ne va pas avec la santé. » Bernard Brun insiste sur les quatre règles fondamentales de l’entraînement : la progressivité, l’alternance, l’assimilation et l’individualisation : « un enfant a tendance naturellement à beaucoup sauter, il fait de la pliométrie sans le savoir. En revanche, un vétéran doit être très prudent avec ça, il risque l’écrasement des lombaires. Et même au sein d’une tranche d’âge, faire faire la même chose à tout le monde, c’est aberrant. » Et de rappeler quelques vérités de bon sens : « le repos fait partie intégrante de l’entraînement, » « un sportif, ce n’est pas qu’un cœur et des muscles », « plus que d’un médecin, d’un kiné ou d’un entraîneur, ce dont a le plus besoin un sportif, c’est se nourrir correctement », « trente minutes de marche par jour vous met à l’abri des maladies cardiovasculaires, qui tuent 130 000 personnes chaque année. »
Des remarques qui sont aussi valables pour les sportifs que pour les autres : au-delà de la pratique proprement dite, c’est tout simplement d’hygiène de vie dont il est question, alors que l’obésité touche désormais un enfant sur six en France, le double d’il y a dix ans...