Sécurité

Une cellule en veille permanente Energies 394 - Jeremy Noé

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Le Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) nous ouvre les portes de sa cellule de veille territoriale. Tous les quinze jours, élus, chefs de service, Gendarmerie et Police municipale y discutent des points chauds et ordonnent les actions à mener.

LA SÉCURITÉ, c’est une volonté, des moyens, et des actions de tous les jours. En complément du travail de la Gendarmerie et de la Police municipale, la cellule de veille territoriale du CLSPD (Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance) se réunit toutes les deux semaines pour prendre le pouls des dossiers gardannais, identifier les risques et coordonner les stratégies d’intervention. On y rencontre autour de la table la Première adjointe à la Sécurité Yveline Primo, le lieutenant de gendarmerie Christophe Sadler, Christelle Cavaleri, responsable de la Maison du Droit, Christian Huc, chef de la Police municipale, Joseph Antona, chargé de mission sécurité, et Nathalie Dalmasso, responsable du service Prévention.

Ce matin là, premier point à l’ordre du jour : le bilan de la réunion de prévention des cambriolages du 18 mars, pour les riverains de la vieille-ville. 80 personnes s’y sont déplacées. Un chiffre jugé très satisfaisant par le lieutenant Sadler, qui précise  : « On a même eu une dame qui le soir même, en rentrant chez elle, a suivi nos conseils et a appelé pour signaler des mouvements suspects dans son quartier. Deux personnes ont été placées en garde à vue. »

Deuxième sujet abordé : les Roms accueillis au Puits Z. On constate que les plaintes pour mendicité et feux de câbles se sont tassées mais qu’il reste des efforts à faire (les chefs de famille seront quelques jours plus tard réunis par le Maire Roger Meï pour leur rappeler les règles). Yveline Primo intervient : « Le problème qu’on a maintenant c’est que les mômes se “châlent” sur les guidons à vélo sur la route. C’est très dangereux. A voir si on peut les faire participer à l’opération Fragile. »

LA QUESTION DU LYCÉE FOURCADE est aussi évoquée. Deux situations, ces derniers mois, ont posé problème. Les riverains s’inquiétaient de rassemblements de voitures sur le parking, le soir, et craignaient toutes sortes de trafics, y compris en journée. « Après de multiples contrôles, précise le lieutenant Sadler, il s’avère qu’il y avait des jeunes d’un peu partout qui se réunissaient là le vendredi et samedi soir avant de partir ailleurs. Nous n’avons rien constaté d’alarmant. »

Pour autant, municipalité et autorités continuent de se montrer vigilants aux abords du lycée, dont les commerces ont fait l’objet, sur demande de la procureur Mme Moyal, d’un contrôle administratif. Seul pépin constaté : un peu de tabac de contrebande. « Je ne dis pas qu’il n’y a pas de consommation de cannabis, précise le lieutenant Sadler. Nous, nous sommes sereins par rapport à ce qui nous remonte du terrain, mais les rumeurs font des ravages... On est constamment en train de se justifier pour éteindre les contre-vérités. »

Christelle Cavaleri présente ensuite une demande de stage de sensibilisation à la sécurité routière pour un individu condamné pour récidive de conduite alcoolisée et sans permis, couronnée d’un outrage à agent. La peine est considérée comme légère et le cas fait débat : travail d’intérêt général, suspension de permis ou prison, quelle(s) utilité(s) ? « On va rapprocher ce monsieur d’une association gardannaise de soutien aux alcooliques repentis, » tranche Yveline Primo.

La réunion s’attarde ensuite sur des situations de détresse affective et psychologique. Le cas de cette Bivéroise qui se dit victime d’intrusions et dépense des fortunes pour changer régulièrement ses serrures interpelle autant qu’il émeut. Elle est suivie de près par les services comme le CCAS, un dossier parmi tant d’autres. Pas d’esbrouffe, pas de grands discours : juste la partie immergée d’un travail de fond au quotidien.