Dans une autre vie, il y a encore sept ans, edmond purguette était conseiller principal d’éducation en lycée. Aujourd’hui, il dirige une TPE, Polytests industries, dans un domaine ultra pointu, le contrôle et l’homologation des véhicules : taximètres, bridage, freinage... La première question, évidente, en le rencontrant, c’est : comment fait-on ce grand écart digne de Jean-Claude Van Damme ?
« C’est très simple, on vient de passer la cinquantaine, on choppe un cancer, et on se demande ce qu’on veut faire de sa vie, » répond Edmond Purguette. Ce bricoleur autodidacte nourrissait depuis un certain temps déjà deux idées fixes : celle, « existentielle, d’avoir prise sur les choses » et l’envie de créer des emplois, car « la bataille de l’emploi se gagne sur le terrain. »
Muni de deux brevets européens, Edmond s’est lancé dans le grand bain de l’entrepreneuriat en 2009 en créant Polytests industries, bureau d’études gardannais spécialisé, pour faire simple, dans les produits vérifiant que les deux-roues 50cc soient bien bridés et que les compteurs des taxis soient bien précis entre autres.
QUATRE À SIX EMPLOIS À VENIR
Le développement de Polytests industries se heurte actuellement au report “sine die” du contrôle technique des cyclomoteurs, et au manque d’intérêt de l’administration quant à moderniser la chaîne de contrôle des taximètres. Mais Edmond y croit, et sa société croît. Fin janvier, dans une salle de la Maison du Peuple, il a signé un accord de partenariat avec Copti, une société marocaine basée près de Rabat, pour développer ensemble les innovations de Polytests.
Copti, huit employés, est distributeurs d’instruments de mesure. Cet accord ouvre la voie a de la création d’emplois sur les deux rives de la Méditerranée, dont une demi-douzaine à Gardanne, espère Edmond. Le contrat a été signé fin janvier, sous le regard forcément bienveillant du maire Roger Meï et du député François-Michel Lambert, qui s’est engagé à porter le dossier au Ministère de l’Économie