Le 24 novembre, le Service d’urgence sociale (le 115) s’est joint à la réunion provoquée par la municipalité à laquelle ont également assisté les acteurs sociaux intervenant dans le domaine de l’aide à la personne (CCAS, associations Secours catholique, Secours populaire, Restos du coeur, Maison de la solidarité, AAI, pompiers, gendarmerie et police municipale) particulièrement actifs et de façon un peu différente en cette période hivernale.
Chez tous, le constat est le même : toujours plus de personnes dans le besoin, des retraités, des salariés à aider avec de moins en moins de moyens. Les relations existantes entre ces différents acteurs permettent pourtant d’intervenir dans l’urgence.
Comme le rappelle Georges Felouzis, directeur du Centre Communal d’Action Sociale, « nous essayons d’être complémentaires au niveau des aides. Nous freinons par exemple les attributions de bons alimentaires dès la fin du mois de novembre, les Restos du coeur prenant le relais. Ce qui ne signifie pas que les personnes ne soient plus prises en charge, bien évidemment. Avec la mise en place d’une douche au Secours catholique, nous avons répondu à un réel besoin. Si quelqu’un se présente en dehors des heures de permanence, nous contactons l’association afin que le local soit ouvert, nous travaillons tous dans ce sens. »
De plus en plus de retraités et de salariés dans le besoin
Tout au long de l’année, les gens qui vivent dans la rue ou dans des conditions indignes sont repérées. Les acteurs sociaux savent où les trouver dans la majeure partie des cas. Dans une situation d’urgence, de déclenchement du plan hivernal par exemple, élus, services de secours et travailleurs sociaux les informent, un par un. Ils mettent en place des procédures en fonction des besoins de chacun.
Certains adhèrent à cette aide, d’autres la refusent. « En cas de grand froid, poursuit Georges Felouzis, le 115 peut intervenir sur la commune et depuis peu obliger une personne qui vit dans la rue à se mettre à l’abri, dans l’unique objectif de la protéger si sa santé est en danger. »
Même si ils oeuvrent tout au long de l’année, les bénévoles des associations caritatives locales mettent les bouchées doubles l’hiver où les besoins se font plus nettement sentir.
Au Secours catholique, Christian Leloup et son équipe lancent un appel à la générosité. « Depuis le mois de février dernier, nous avons ouvert une douche dans nos locaux. A 70 reprises, hommes et femmes sont venus l’utiliser. Nous leur fournissons un kit d’hygiène ainsi que des sous-vêtements et des vêtements propres. Bien entendu, ils viennent ici chercher autre chose, de l’écoute, du réconfort, de l’aide. Nous prenons le temps de discuter de leur vie, de chercher des solutions grâce au réseau solidaire qui existe à Gardanne et lorsqu’ils repartent, ils sont différents. »
Si vous voulez aider le Secours catholique, vos dons financiers et matériels (produits d’hygiène, vêtements, couvertures...) seront les bienvenus. Une permanence dans la cour de l’église se tient chaque vendredi matin, vous pouvez les joindre au 04 42 65 86 99. Le père Noël vert viendra bientôt offrir une séance de cinéma
Au Secours populaire, Christelle Cavaleri et son équipe ne lèvent pas le pied. « Actuellement, nous travaillons à l’organisation de notre journée du mercredi 10 décembre où le Père-Noël Vert viendra porter cadeaux et friandises aux enfants, avec en plus cette année une projection du film “Madagascar” qui leur sera offerte au cinéma 3 Casino en collaboration avec le foyer Nostre Oustau. Nous remarquons que les retraités et les salariés ont de plus en plus besoin d’aide, tout au long de l’année. Ces demandes d’aides sont parfois ponctuelles, mais elles sont de plus en plus nombreuses. Et malheureusement, dans la conjoncture actuelle, les gens font moins de dons. »
Mais les bénévoles ne baissent pas les bras, ils organisent des collectes et mettent leur temps et leur coeur au service des autres. Le secours populaire, 24 av. d’Aix est ouvert le mardi et le jeudi de 9h à 11h30 et de 14h à 16h. Tél. 04 42 51 28 72
Pour les Restos du coeur, la situation ne diffère pas. Nancy Moriconi et Sophie Meï, bénévoles actives de l’association se réjouissent tout de même d’une légère baisse de jeunes bénéficiaires. « Nous en sommes à notre 24 e campagne. Ici, nous recevons la marchandise de Marseille, mais au niveau local, les bénévoles sont très engagés et participent à un maximum d’initiatives mises en place par la municipalité ou les associations pour pouvoir offrir plus encore aux bénéficiaires. On est bénévoles à temps complet, et nous sommes bien aidés à Gardanne. C’est encou rageant pour nous quand on est au quotidien face à la misère et à des gens malheureux. Ici, même si la campagne nationale fonctionne de décembre à mars, il existe une inter-campagne de mai à octobre où nous ne laissons pas les personnes avoir faim. »
Il existe même des bénéficiaires qui viennent aider les jours de livraison et de distribution en préparant par exemple les paniers.