Petite enfance

Un personnel bien formé Energies 358 - Stéphane Conty

Publié le

Six agents du service de la petite-enfance viennent de réussir l’examen d’auxiliaire puéricultrice, suite à une formation proposée et financée par la municipalité. Une réussite qui symbolise aussi sa volonté de promouvoir un service public de qualité.

Lorsque la commune a municipalisé les crèches, une partie du personnel y travaillant n’avait pas le niveau de qualification requis. La municipalité a donc proposé à ces agents de passer par une validation des acquis de l’expérience (VAE) pour intégrer une formation d’auxiliaire puéricultrice, de manière à faire valoir et reconnaître leur expérience.

La réussite de six d’entre-elles est un gage de qualité pour le service public comme l’a souligné Yveline Primo, première adjointe au maire, déléguée au personnel. « Il faut noter l’investissement de la Ville pour aller vers la qualification, alors que dans le même temps l’État ne va pas dans ce sens. Nous montrons aujourd’hui que le service public est un service de haut niveau, avec une vraie qualification et une vraie qualité ! »

Suite à cette réussite, près de 85 % des agents municipaux travaillant dans les structures de la petite-enfance sont maintenant diplômés. Une démarche qui s’inscrit en totale contradiction avec la politique actuelle du gouvernement.

En effet, le décret dit “Morano” de juin 2010, qui avait alors provoqué des mouvements de grèves dans les structures de la petite-enfance, autorise à passer de 50% à 60% de personnel non diplômé au sein d’une structure petite-enfance. Un décret qui permet en outre de passer, ponctuellement, de 10 % à 20 % d’enfants en surnombre dans une crèche.

« Ces mesures autorisent à garder plus d’enfants avec moins de personnel qualifié, résume Bernadette Crest, responsable municipale de la petite-enfance. Le diplôme est une garantie minimale de connaissances et de compétences. Le choix de la Ville est d’aller vers toujours plus de professionnalisation de ses équipes. Outre les formations individuelles, nous organisons pour tous les agents des séances d’analyse des pratiques professionnelles. Pour cela, une fois par mois nous fermons les structures de 16h à 18h. Les parents l’acceptent car ils savent que c’est un plus pour le bien-être de leurs enfants. »

Il y a également un important travail autour de la mise en place des projets d’établissements, avec une fois par mois une formation spécifique. Il s’agit dans un premier temps d’établir un socle commun à toutes les structures, pour qu’ensuite chaque crèche travaille sur la manière spécifique dont elle va les développer.

Toutefois, que ce soit l’intégration par la France du secteur de la petite- enfance dans la directive “services” (ex Bolkenstein) et tous les risques de déréglementation qui en découlent, que ce soit le retour de la question du “fichage des enfants qui posent problèmes” ou encore le risque de voir supprimer les petites sections de maternelles, de nombreuses menaces pèsent toujours sur l’avenir du secteur de la petite enfance. Un contexte incertain sur lequel la commune reste vigilante, pour un secteur, l’enfance, qui reste l’une de ses priorités.