Pour Jean-Marie Rossi, qui anime les cours de self défense du club Aiki karaté- do Gardanne, le karaté va au-delà de la simple pratique physique. « Le karaté est plus qu’un sport. Il y a la composante physique et technique, l’aspect le plus connu du public. Mais le karaté c’est aussi une école de discipline, de respect et de tolérance, une discipline qui touche à tous les aspects de la vie. Il doit faire partie intégrante du quotidien. Au club l’esprit est très famille, et les jeunes qui débutent chez nous restent en général longtemps. Nous proposons des cours de karaté traditionnel de l’école Shotokan, de self défense et de kobudos. Ces derniers concernent le maniement d’armes telles bâton ou nunchaku. Le club compte une centaine de membres, dont une trentaine d’adultes qui assistent aux cours de self défense, avec notamment beaucoup de femmes. Tous les âges y sont représentés, et nous avons deux membres de 72 et 75 ans qui peuvent en remontrer aux plus jeunes ! Ce cours a pour base des disciplines comme le karaté, l’aikido ou la boxe. »
Là encore l’esprit diffère de ce que l’on trouve souvent par ailleurs, et le cours de self défense est surtout fréquenté par des gens qui viennent pour se détendre et pratiquer une activité physique. Les termes japonais n’y sont pas employés, il n’y a pas de katas (enchaînement codifié de techniques, NdlR) et de passages de grades. Il y est avant tout question de progression personnelle comme le souligne Jean-Marie qui ajoute amusé, « lors d’un stage que j’ai suivi, j’ai appris un magnifique enchaînement traditionnel de bâton. J’ai essayé de l’incorporer par petites touches dans mes cours, mais les élèves n’ont pas été dupes, alors j’ai laissé tomber. C’est dommage car c’est un bel enchaînement ! »
La section de karaté traditionnel propose une progression plus classique, et pour ceux qui le souhaitent la compétition est une orientation possible, dans laquelle certains membres du club n’ont pas manqué de s’illustrer cette année. Ainsi au mois d’avril, une équipe du club était présente à Limoges pour une compétition nationale de bunkaï libre, une épreuve qui consiste à présenter en duo un combat où les techniques sont libres, et où les critères à privilégier sont la créativité, la valeur technique et l’efficacité des techniques.
A cette occasion, Philippe Lepeltier et Pierre Rouquet ont respectivement terminés premier et second. Durant l’année des compétitions amicales sont aussi organisées avec des clubs de la région, ainsi que des rencontres interclubs pour les enfants. Enfin, le club organise et participe régulièrement à des stages, dont certains sont parfois l’occasion de découvrir d’autres aspects de la pratique à travers d’autres disciplines martiales. Vous pouvez les rencontrer les lundi, mardi et jeudi soir au dojo du Cosec au Pesquier.