Un ballon ovale dans le cartable Energies 453 - 27 Avril 2016 - Bruno Colombari

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Depuis le mois d’octobre, les sept classes de l’école Lucie-Aubrac font du rugby une heure par semaine avec le Gardanne rugby club sur le stade de Fontvenelle. Un bon exemple de ce qu’il est possible de faire entre les clubs sportifs et l’Éducation nationale.

C’est l’avantage d’avoir un stade à cinquante mètres de la cour de récréation : les élèves de l’école élémentaire lucie-aubrac n’ont que quelques pas à faire pour rejoindre la pelouse de Fontvenelle et ses poteaux de rugby. Ce matin-là de la fin mars, les CE1 de Céline Giorgi suivent les consignes de Guillaume Borensztejn, éducateur sportif au Gardanne rugby club (GRC). « Ils en sont à leur quinzième séance depuis l’automne, et on voit le progrès qu’ils font. On leur fait travailler la maîtrise du corps et du ballon, et l’appréhension du sol quand ils tombent. » Il y a aussi le placement dans l’espace et la motricité, « Sans compter que c’est un sport co, ce qui permet d’apprendre à coopérer, on ne joue pas tout seul, » ajoute Céline.

Qui apprécie aussi le fait que « Là, on travaille avec des “professionnels,” ils apportent aussi tout le matériel qu’on n’a pas à l’école. Et tout le monde adhère, il n’y a pas de grosses différences de niveau comme on peut en voir au foot, par exemple. On a tendance à dire que c’est un sport de garçons, mais vous avez vu les filles ? Elles sont à fond ! » Pour le GRC, qui souhaite étoffer son école de rugby, l’opportunité est née d’une rencontre avec la directrice de l’école. « Nous avons 89 enfants de cinq à quinze ans, explique Jean-Robert Espi, responsable de l’école de rugby. En septembre, on va mettre en place une catégorie baby à partir de quatre ans. Et on a le projet de développer une section complète en féminine. »

Pour Bernard Mrozinski, président du GRC, « On veut surtout amener les enfants à faire du sport, et éventuellement du rugby. Là, c’est de l’initiation, on simplifie les règles : on insiste sur les essais, les touches et les passes en arrière. On évite les gros contacts. » La séance s’achève d’ailleurs par une séance de “rugby flag,” où il s’agit d’attraper un foulard accroché à la ceinture du porteur du ballon. Et à la fin de l’année scolaire, un petit tournoi interclasses est en préparation. On pourrait l’appeler les sept nations, tiens...

LE MOT DE L’ÉLU

« Le sport permet de structurer la personnalité de l’enfant : il y a une pédagogie, des règles. Et bien sûr un enjeu de santé publique. En travaillant comme ça, on met en commun les ressources de la Ville et des associations puisqu’en journée, il y a des créneaux disponibles sur les équipements sportifs. Ce genre d’initiative va entraîner une augmentation de la pratique dans les clubs, tout le monde y gagne. »

Guy Porcedo, adjoint au maire délégué au sport et à la vie associative