Jeunesse

Un atelier pour mixer les pratiques et les talents Energies 427 - Stephane Conty

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Toute l’année le service Jeunesse propose des ateliers ouverts à tous. Au-delà du travail des aspects techniques liés à la discipline proposée, chaque atelier est avant tout un lieu de rencontres et d’échanges, de découverte et de pratique culturelle, un lieu de vie sociale.

VOILÀ UNE QUINZAINE D’ANNÉES MAINTENANT QUE LE SERVICE JEUNESSE PROPOSE SON ATELIER DJ’ING. ON Y TRAVAILLE BIEN ÉVIDEMMENT LE DJ’ING, MAIS PAS QUE, comme le souligne Abdel, alias Dj Magik, qui anime l’atelier : « Ici, nous pratiquons aussi l’écriture et la musique assistée par ordinateur. C’est organisé par ateliers, et chacun fait ce qu’il souhaite. Certains aiment composer, d’autres écrire, et d’autres encore être aux platines. Et puis certains aiment aller d’un atelier à l’autre. C’est ce chassé croisé que je cherche. »

Mixer, scratcher, cutter et beat junggler, autant de techniques qu’Abdel fait découvrir aux amateurs de platines et table de mixage. « Électro, rock, hip-hop, il n’y a pas de style imposé. Nous pratiquons la musique dans sa généralité. »

ET PENDANT QUE CERTAINS S’EXERCENT AUX PLATINES, d’autres vont se poser dans une salle du service Jeunesse pour travailler l’écriture.« Nous abordons toutes les formes d’écritures, de la chanson à la poésie en passant par le rap et le slam. Chacun peut exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il a envie de raconter, » explique Naïma, animatrice du service Jeunesse. « Au début les ateliers d’écriture et de Dj’ing étaient séparés. Puis nous avons tout naturellement créé des ponts entre les deux pratiques, jusqu’à en faire un seul atelier. »

Et que ceux qui sont fâchés avec la grammaire ou l’orthographe se rassurent, ici ce n’est pas un cours de français, ce n’est pas ce qu’on regarde. L’essentiel c’est d’exprimer ce que l’on souhaite, de faire travailler son imaginaire, le reste va s’améliorer tout naturellement avec la pratique.

UNE FOIS LES TEXTES ÉCRITS, IL NE RESTE PLUS QU’À LES METTRE EN MUSIQUE via la musique assistée par ordinateur sur des logiciels tels que Cubase ou Reason. Là encore,pas besoin d’être un pro du solfège ou d’avoir fait quinze ans de piano ou de guitare. « L’essentiel c’est d’aimer la musique. Tout s’apprend. Les jeunes savent que s’ils sont là c’est pour essayer de faire quelque chose. J’ai une fille qui fait du solfège, deux qui font de la guitare, une autre qui chante et joue du piano. Et puis j’ai beaucoup de jeunes qui sont autodidactes, qui vont essayer de comprendre, de bosser sur les logiciels et sur les platines », précise Abdel.

« Un samedi par mois on se retrouve pour un atelier qui va durer une journée entière. C’est un peu l’aboutissement du travail réalisé pendant le mois. Les différents ateliers sont mis en place, mais on se retrouve aussi pour réaliser des enregistrements collectifs. C’est aussi l’occasion de passer du temps ensemble et de faire de nouvelles connaissances. Certains jeunes ici sont dans le même établissement scolaire et s’y croisaient sans se connaître. »

Car c’est aussi ça l’atelier Dj’ing, un endroit où l’on va se faire des amis, où les anciens repassent régulièrement, et où on va vivre une expérience musicale enrichissante. C’est finalement l’esprit du service Jeunesse dont de nombreux jeunes se sont encore mobilisés cette année pour récolter 750€ pour la lutte contre la méningite au Burkina Faso, somme doublée par une subvention de la Ville.

Les ateliers ont lieu tous les mardis au Hang’art, 19 rue Borely, de 17h30 à 20h30 Tél. 04 42 12 62 85