Tout feu tout flamme Bruno Colombari

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Pendant deux jours, le festival des explorateurs a fait escale à Gardanne. L’eau, la Terre et le feu n’ont plus de secrets pour nous.

Le quatrième élément s’est vengé. Frustré sans doute de n’avoir pas été retenu au programme du Festival des explorateurs, le vent a soufflé fort, ce 4 octobre, au point de contraindre les stands et les expositions de la journée de s’installer dans la Maison du Peuple. Qu’importe.

Tout le long de ce samedi, enfants et adultes ont été nombreux à découvrir les secrets du feu, les trésors de la Terre et la rareté de l’eau, avec les Petits débrouillards. Et pour une fois, non seulement on avait le droit de toucher, mais c’était même fortement conseillé : observer au microscope la trompe enroulée d’une tête de papillon, taper à coups de marteau sur une planche pour faire tomber une pyramide de carreaux de sucre, façonner des bulles de savon géantes ou faire chanter un tube avec une flamme.

« L’objectif est de développer la culture scientifique en touchant d’abord les enfants, explique Anthony Pontet, conseiller municipal. Par contagion, ils peuvent amener leurs parents à s’y intéresser aussi. L’aménagement du pôle d’activités Morandat nous permettra de diffuser la culture scientifique tout au long de l’année. » Le physicien Louis Boyer, spécialiste du feu, constate : « les enfants sont naturellement curieux, il ne faut pas les décevoir, et ce n’est pas toujours facile de répondre simplement à des questions comme pourquoi le bois brûle, ou pourquoi l’eau éteint le feu. Chez les adolescents, cette curiosité disparaît parfois, et c’est dommage. »

La veille, 480 élèves de primaire, collège et lycée de la ville s’étaient répartis sur six sites pour y faire des expériences. Au puits Morandat, par exemple, des CE1 découvraient l’art des peintures préhistoriques avec une intervenante du muséum d’histoire naturelle d’Aix pendant que des élèves de seconde se faisaient expliquer le principe du détecteur de métaux par un géologue.

Le festival s’est achevé sur l’esplanade Péri, samedi soir, par le spectacle de l’orgue à feu de Michel Moglia, un engin démoniaque qui souffle, chante, gémit, rugit et crache des flammes, croisement invraisemblable de dragon métallique et de réacteur d’avion. Comme le disait le poète irlandais William Yeats, « éduquer, ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu. » Mission accomplie.