Scolaire

Toujours mobilisés ! Bruno Colombari

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Parents, enseignants et élus se sont retrouvés le 24 avril en mairie pour faire un point sur le mouvement contre les fermetures de classes. Avec environ 30 élèves de moins, 5 fermetures de classes sont envisagées. Des propositions ont été avancées pour tenter de faire revenir l’Inspection académique sur sa décision.

Les vacances de printemps sont passées mais la détermination ne faiblit pas. Le 24 avril, plus de 80 parents et enseignants se sont retrouvés à l’Hôtel de Ville pour faire un point sur la mobilisation contre les fermetures de classes. « Cinq classes menacées de fermeture, c’est du jamais vu, » constatait Roger Meï. Guy Pinet, adjoint à la vie scolaire, rappelait la différence entre une fermeture définitive et une fermeture à surveiller. « Dans le second cas, cela veut dire que la rentrée se prépare avec une classe en moins et les enseignants concernés changent de poste ou ne sont pas remplacés. Ensuite, une décision sera prise à la rentrée en fonction des effectifs constatés. »

Si pour l’inspection académique seuls les critères chiffrés comptent, « on estime qu’il y aura trente élèves en moins en primaire à la rentrée sur l’ensemble des écoles. » Trente élèves en moins d’un côté, cinq classes fermées de l’autre. Cherchez l’erreur. « D’autant plus que plusieurs familles vont s’installer dans les logements en cours de construction à Biver, au Pesquier, au Ribas ou à Bompertuis, » ajoute Guy Pinet.

Des propositions qualitatives

En ce qui concerne la classe dont la fermeture a été confirmée, la Clis de l’école Bayet (classe d’intégration scolaire), Philippe Roms, directeur de l’éco le Brassens, explique qu’il a été « demandé que le poste d’enseignant ne soit pas supprimé, car il y a des besoins en terme d’enseignement adapté, mais l’inspecteur a refusé. »

Miranda Cirasaro, enseignante à l’école Prévert représentant le SNUIPP, ajoute « nous avons fait des propositions, notamment pour renforcer le Rased (Réseau d’aide spécialisée aux élèves en difficulté). Et depuis le mois de janvier, les enseignants absents pour une courte durée ne sont pas toujours remplacés.  » Comme par exemple à la maternelle Veline où 82 élèves ont été répartis sur deux classes.

Pour Yveline Primo, première adjointe, « l’idée est passée qu’il y a une stagnation des effectifs. Il faut donc faire des propositions qualitatives pour chaque école afin d’éviter les fermetures de classe. » Ces propositions pourraient servir d’argumentaire lors d’une demande d’entretien avec l’inspecteur d’académie, début juin. « Pourquoi ne pas écrire, comme l’an dernier, une lettre- type à l’Inspecteur ? » propose un parent d’élève de Veline. D’ici là, il y aura des manifestations, notamment celle du 15 mai pour l’Éducation nationale. « Les Gardannais doivent être présents en nombre, souligne Francis Fanjeaux de l’école Brassens, et leur revendication bien visible. »

Pour autant, il ne faut pas isoler Gardanne du reste du mouvement de protestation contre les suppressions de postes : « pourquoi ne pas élargir le mouvement aux écoles des communes voisines ?  » Des contacts devraient être pris dans les prochains jours. Le temps presse. D’autant que le soir-même, à la télévision, le Président de la république confirmait les suppressions de postes d’enseignants à la rentrée prochaine.

Le 29 avril, enseignants et élèves étaient en grève au lycée Fourcade. Ils protestaient contre la baisse de la dotation horaire, l’augmentation des effectifs par classe et la diminution des heures de laboratoire de langue et d’informatique. Ils ont ensuite participé à une manifestation à Marseille.