Réhabilitation

Terrains incendiés, les travaux vont débuter Stéphane Conty

Publié le

Suite à l’incendie d’août 2005 dans le massif du Montaiguet, un bilan a été dressé pour définir les actions à engager prioritairement. Les élus gardannais sont allés voir les habitants du quartier pour leur exposer le plan d’action décidé et pour mieux cerner leurs attentes.

En cette fin d’après midi du jeudi 23 mars, le beau temps est au rendez-vous pour accompagner les élus qui partent à la rencontre des habitants des quartiers Roman, Rambert et Payannet. C’est en duo qu’ils arpentent les chemins qui serpentent dans la colline avec sous le bras une liste des personnes à voir et des documents à leur remettre. Une plaquette d’information a en effet été réalisée à leur intention qui précise entre autre les travaux déjà faits et à venir. Cette visite est également l’occasion pour les élus de récupérer une demande d’autorisation pour pouvoir effectuer des travaux d’élimination des arbres brûlés sur des terrains privés.

L’accueil des riverains est chaleureux, et certains sont même étonnés de l’implication de la ville, tel cet habitant du quartier Roman qui déclare « j’avais assisté à la réunion qui s’était tenue au cinéma, mais honnêtement je ne pensais pas que la municipalité tiendrait ses engagements. Avant j’habitais Bouc-Bel-Air et j’avais déjà essuyé un premier incendie. Bien que je connaisse le maire, je n’avais reçu aucune aide. J’ai donc pensé qu’ici ce serait la même chose, même s’il est vrai que la ville nous a aidé tout de suite après le feu, par le prêt de bennes et une première série d’enlèvement de déchets notamment. J’ai déjà fait appel à une société spécialisée qui me demande 6 000 euros pour nettoyer le terrain. »

Si certains comme ce monsieur n’ont eu que leur terrain incendié, d’autres tel Paul Tomatis ont vu leur maison dévorée par les flammes. Et au choc que peut engendrer une telle situation viennent s’ajouter d’autres désagréments. « J’ai découvert avec ce feu qu’il faut faire personnellement la démarche de réévaluer son assurance immobilière tous les 10 ans. Moi j’avais assuré ma maison il y a 30 ans, et à l’époque elle avait une valeur estimée à 500000 francs. Et c’est sur cette base que l’assurance m’a indemnisé ! Ma maison ayant entièrement brûlé, il a fallu tout refaire. Même en faisant tout moi même, de nos jours il est impossible de refaire sa maison avec cette somme. En priorité j’ai refait le toit et les gouttières pour éviter les infiltrations dans les murs. J’ai déjà utilisé tout l’argent de l’assurance et je dois encore par exemple finir la salle de bain, mettre les volets, faire les crépis extérieurs. Je pense pouvoir réaménager en avril, et le plus tôt sera le mieux car pour l’instant je paye 1 050 euros par mois pour la location d’un mobil-home et d’une caravane. »

Les premiers travaux qui vont être réalisés consisteront principalement en un abattage sécuritaire des arbres morts le long des voies de circulation publique et des lignes EDF. Les zones à forte pente situées en aval des habitations seront aussi traitées avec abattage des arbres morts et mise en fascine de manière à éviter l’érosion des sols et le ravinement. Enfin, les blocs rocheux instables seront éliminés.

Le coût de l’ensemble de ces premiers travaux évalué à 160 000 euros HT sera pris en charge par la commune, 80% de ce montant étant assuré par des subventions des Conseils régional et général. En outre, la réhabilitation du domaine de Barême sera assurée dans le cadre d’un chantier d’insertion mis en place par la ville. Des travaux sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir dans un prochain numéro.