Espace parents

Smartphones, ordinateurs, jeux vidéo... Comment réagir ? Energies 417 - Carole Nerini

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Après la conférence en mars sur Le passage de l’enfance à l’adolescence, c’est cette fois-ci autour des technologies du numérique que les parents ont été invités à débattre. Introduite par deux comédiens du Théâtre des 4 dauphins, la rencontre a permis d’apporter des réponses aux questions que l’on peut se poser.

PAR L’INTERMÉDIAIRE DE L’ESPACE PARENTS, LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION A MIS EN PLACE UN CYCLE DE CONFÉ- RENCES en direction des familles d’adolescents, en partenariat avec les établissements scolaires, notamment les collèges, et L’école des parents d’Aix-en-Provence (association de soutien à la parentalité). Après le succès rencontré au collège Pesquier où il était question du Passage de l’enfance à l’adolescence, le collège Gabriel-Péri a ouvert ses portes pour un échange autour des nouvelles technologies ; smartphones, ordinateurs, tablettes, jeux vidéo, les écrans prennent le dessus ! Vous ne savez plus comment réagir ? Vous ne comprenez pas que votre enfant ne s’intéresse à rien d’autre ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls, on regrettera d’ailleurs que les familles ne se soient pas plus mobilisées sur ce sujet qui nous concerne tous.

LA COMPAGNIE DES 4 DAUPHINS A OUVERT LE BAL en présentant de manière un peu caricaturale des saynettes dans lesquelles certains se sont immédiatement retrouvés en tant que parents. Rémi a un exposé à faire pour le lendemain, mais il ne lève pas le nez de son ordinateur. Ses parents vont alors s’organiser sans lui pour faire le travail à sa place ; rendez-vous au musée pour prendre des photos, encyclopédies, comme au bon vieux temps, quoi ! Mais lorsqu’ils apprennent la bonne nouvelle à Rémi, tout avait déjà été fait... sur le net. Tout ça pour dire que les écrans, ça a aussi du bon parfois.

Stéphanie Pechikoff, psychologue à L’école des parents a ensuite pris la parole pour donner des pistes de réflexion aux parents. « La notion de virtuel s’oppose à la notion d’actualisation et non à celle de la réalité. Lorsque les jeunes se donnent des rendez-vous via les réseaux sociaux, ou lorsqu’ils jouent en réseau, il y a des être humains de l’autre côté de l’écran. Grâce à ces nouveaux outils, ils se construisent, ils envoient des messages aux autres et les réponses les aident à se construire.  » Facebook a ensuite été au centre des préoccupations.

Certains adolescents ont leurs parents en ami, et vice versa. Si pour les uns c’est une sorte de violation de l’intimité un peu comme le carnet secret qu’on avait à l’époque, pour d’autres, c’est un moyen d’éviter les débordements (ô combien nombreux !). Pour une maman, « Nous avons trouvé un compromis concernant Facebook. Ma fille sait puisque nous sommes “amies” qu’elle doit faire attention à ce qu’elle publie sur ce réseau. Jamais je ne m’immisce dans ses conversations mais si quelque chose dérape, nous en discutons et c’est pour moi une façon de la protéger, pas de la surveiller. »

Un père de famille demande ensuite « Comment en tant que parent peut-on autoriser à utiliser ces réseaux sans que les enfants soient en danger ? » Et la réponse de Stéphanie Pechikoff conclura la rencontre, « N’oubliez pas que tout ce que vous leur avez inculqué depuis qu’ils sont tout petits a un rôle très important. Parlez à vos enfants, mettez les en garde, le lien que vous gardez avec eux est primordial. »