A la découverte de l’aimant ralenti
Les enfants du centre de loisirs primaire de Château-Pitty ont préparé la fête de la science depuis le mois de septembre. Le mercredi, ils ont reçu la visite d’Assia Tria, chercheuse responsable du département systèmes et architectures sécurisées au CMP Charpak. Une douzaine de 10-11 ans se sont ainsi impliqués, sur la base du volontariat, pour apprendre et préparer des expériences et pouvoir les expliquer aux autres. Ils sont ainsi passés maîtres dans l’art de préparer le Coca- Mentos, l’aimant ralenti, la lampe à bulles, la pile citron, le volcan ou la boule plasma. Le tout avec des matériaux aussi banals que du savon liquide, du bicarbonate de soude, du sable, du ketchup ou du sirop de grenadine.
« On s’est dit que cette année, ce serait bien que des enfants expliquent à d’autres enfants ce qu’ils ont compris de ces expériences, » conclut Assia Tria. Une initiative originale et pédagogique qui s’inscrit parfaitement dans la démarche La main à la pâte chère à Georges Charpak.
Des conférences pour mieux comprendre
En préambule de la fête de la science, la Médiathèque a accueilli une conférence sur les insectes et leur faculté d’adaptation permanente dans leur environnement. Quelques jours plus tard, ce sont les membres de l’association Kokopelli qui se sont installés dans le hall du CMP afin de présenter leurs actions contre les grandes sociétés multi-nationales qui déposent des brevets sur les semences.
Enjeux politiques, enjeux économiques, le libre accès aux semences est en danger : « une semence ne sera jamais plus à l’abri que dans votre jardin, souligne Raoul Jacquin. On se fait piquer le plus important de notre patrimoine humain. » Une vérité que les quelques industriels à qui cela profite bafouent.
Le lendemain, c’est une conférence autour du monde fascinant des abeilles qui a été présentée à deux reprises par Henri-Marc Becquart, conteur de sciences, qui a également animé le magnifique spectacle du soir intitulé L’épopée de l’univers. La dernière conférence a été proposée samedi aprèsmidi sur la végétation qui se développe sur les terrils.
Des insectes, comme s’il en pleuvait
En vue de cette édition de la fête de la science portant sur le thème de la biodiversité, la Médiathèque et l’Écomusée de la forêt ont travaillé en étroite collaboration pour aboutir à un projet portant sur la fabrication d’insectes en volume. En sept mois, 700 créations ont été réalisées par l’Écomusée, les écoles, les centres de loisirs, les associations et les particuliers. Nombre auquel sont venus s’ajouter plus de 200 insectes fabriqués lors de l’atelier proposé par la Médiathèque durant la semaine de la science. « Afin que le travail soit pédagogique, explique François Le Gall, les créateurs ont du respecter un petit cahier des charges. L’insecte devait comporter trois parties, six pattes, devait tenir sur un carré de 15 cm par 15. Certains ont fait preuve d’imagination débordante, en utilisant des matériaux naturels, des matériaux de récupération. »
Âgés de 2 à 83 ans, venus de Gardanne et sa région mais aussi de Colombie, d’Australie, d’Allemagne, les participants ont contribué à la réussite de cette belle exposition.
25 ateliers scientifiques
Il y en avait pour tous les âges, pour tous les goûts, les ateliers scientifiques présentent toujours plus de diversité, d’année en année. Installés dans le hall principal mais aussi dans des salles de cours, ces derniers ont répondu aux curiosités des visiteurs. 73 classes de maternelle au BTS étaient inscrites pour y participer, pour le plus grand bonheur des élèves étudiants du CMP membres de l’association Illu-Mines, qui oeuvrent admirablement bien pour la vulgarisation des sciences, et toujours avec le sourire.
« On essaie d’expliquer aux plus jeunes certains phénomènes, des réactions, nous animons des quizz, des ateliers très variés, déclare Christopher, Président de l’association. Tous sont capables de comprendre ce qu’il se passe au cours d’une expérience, nous essayons d’employer des mots simples, ils posent des questions, et c’est très motivant. »
Parmi les ateliers proposés, petits et grands auront pu approfondir leurs connaissances sur les insectes, les fruits et légumes, les énergies, les moteurs, le sol, les cycles de la vie... Tomy, 6 ans, a même demandé à ses parents s’il pouvait venir à l’école ici quand il serait grand !
Une petite balade dans la nature
Pour comprendre l’environnement dans lequel nous vivons, rien de tel qu’une petite balade en forêt, guidée par Gilles Campana, responsable de l’association Les verts terrils. Vendredi matin, la classe de CM1 de l’école Albert-Bayet a chaussé ses baskets pour une visite commentée, au Verdillon. Quelles sont les différentes sortes de plantes, pourquoi certains arbres sont tordus, pourquoi les pins ont des aiguilles, quel est le rôle de la lumière ? La matinée a été studieuse.
Et les élèves ont même eu droit à un cours d’expression corporelle car après l’explication du cycle d’un gland, ils se sont mis à le vivre avec leur corps, et là, l’imagination a été débordante ! Le dimanche suivant, Luc Langeron et son équipe de l’Écomusée ont accueilli un groupe qui en connaît désormais beaucoup sur les écosystèmes de la forêt méditerranéenne.