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Centre microélectronique Charpak

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25 novembre 2013 : les dix ans du CMP Charpak

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Chronologie : les dix ans du CMP Charpak

Le 25 novembre dernier le Centre microélectronique de Provence Georges-Charpak a fêté ses dix ans. Créé suite à une convention signée en mars 2002 par l’État, la région Paca, le Conseil général des Bouches-du-Rhône et la ville de Gardanne, ses missions, outre la formation en tant que partie intégrante de l’École des Mines de SaintÉtienne (EMSE), étaient d’apporter un soutien en recherche et développement au secteur économique de la microélectronique en Paca et de favoriser la reconversion économique du Bassin minier de Provence. Prenant la parole lors de cette journée anniversaire, Roger Meï maire de Gardanne, a rappelé que « Nous étions dans un moment difficile avec la fermeture de la mine. Deux hommes ont alors joué un rôle important quant à l’implantation à Gardanne du CMP, deux hommes que je souhaite remercier ici : Laurent Fabius, alors ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, et Robert Germinet, directeur de l’École des Mines de Saint-Étienne. »

Devenir un pôle d’excellence pour l’innovation

Parmi les actions entreprises pour la reconversion économique du Bassin minier, il faut noter le soutien à la création et au développement de nouvelles entreprises liées au domaine de la microélectronique, notamment via l’Espace partenarial recherche et développement (EPRD) du centre qui héberge actuellement une dizaine de start-up.

Depuis sa création, le CMP Georges-Charpak travail aussi en étroite collaboration avec des partenaires institutionnels (CEA/LETI...) et industriels (ST Microlectronics, Gemalto...) notamment locaux, tous acteurs du développement de la microélectronique. Ainsi, en 2005 l’EMSE est l’un des membres fondateurs du Centre Intégré de Microélectronique Paca (CIM Paca) qui compte trois plates-formes de recherches coopératives pour le développement de la microélectronique et de ses applications : la plate-forme Conception pour les créateurs des puces électroniques qui constituent le coeur des objets communicants sécurisés (téléphones mobiles, cartes à puce...), la plate-forme Caractérisation qui travaille sur le développement des procédés de fabrication de ces puces, et enfin la plate-forme Micropackaging et sécurité qui sert pour l’intégration de ces puces dans les dits objets. Cette dernière plateforme, dénommée Micro-PackS, est justement hébergée dans les locaux du CMP. Elle représente environ 70 % de l’occupation de la salle blanche du CMP.

De par ses missions premières, on comprend pourquoi le CMP-GC est un élément central du dispositif CIMPaca dont les objectifs sont de valoriser les synergies entre laboratoires de recherche publiques et acteurs industriels, d’ouvrir l’accès de la recherche aux PME régionales, le tout afin d’assurer la pérennité et le développement de la filière en Paca et de devenir un pôle d’excellence pour l’innovation et l’industrialisation des objets communicants sécurisés.

Les échanges menés lors de cette journée anniversaire ont d’ailleurs montré toute la pertinence et la réussite de cette démarche collaborative assez unique en France à l’heure actuelle, à travers le CIM-Paca. Rendez-vous est d’ores et déjà donné dans dix ans pour un nouveau point d’étape.

De nouveaux locaux inaugurés

La journée du 25 novembre a été l’occasion d’inaugurer l’extension de la salle blanche du CMP qui passe de 600m2 à 800m2, et qui va permettre au centre d’accueillir de nouveaux équipements et d’aller vers de nouveaux développements. Pour l’heure la salle blanche est utilisée à 70 % dans le cadre de la plateforme Micro-PackS, les 30 % restants se partageant entre les équipes de recherches de l’école et des entreprises locales. Au total ce sont 200 personnes qui peuvent y accéder, avec bien entendu des accès sécurisés, toutes les parties n’étant pas accessibles à tous.

Cette extension a permis la création de trois laboratoires, d’un laboratoire de préparation d’échantillons et d’un local de stockage central de produits chimiques. Son coût est de 2,3 millions d’euros pour les locaux seuls, et de 3,8 millions d’euros avec le matériel.