Questions orales

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M. MEI : Avant de lever la séance, je vais passer la parole à Melle Portail qui m’a saisi d’une question orale et Madame Bonnet m’a demandé des éclaircissements sur ce qui s’est passé à Pechiney samedi.

Melle PORTAIL : Question printanière pour un Conseil Municipal printanier... Le printemps est en effet la saison où renaît le plaisir de nos concitoyens à fréquenter les beaux espaces verts. Et c’est justement sur l’un de ceux-ci que porte notre question ce soir.
Un poète vous dirait qu’il s’agit d’un petit coin de verdure et de paix au cœur de la cité centrale, les riverains de cette cité, quant à eux vous rappelleraient leur attachement à cet endroit.
Lors d’une réunion publique concernant le rachat de leurs maisons par les mineurs et en présence notamment du Député de la X° circonscription, Monsieur Richard MALLIE, le Président de la SAFC a clairement exprimé sa volonté de conserver cet endroit en l’état actuel : accueillant et ouvert à tous les promeneurs désireux d’une petite pause calme... Vous-même avez affirmé ce soir là, devant les deux cents personnes présentes que, je vous cite "tant que vous seriez Maire de Gardanne, rien ne serait construit sur cet emplacement".
Pourtant, l’inquiétude court parmi les habitants de cette cité comme quoi un projet immobilier initié par la municipalité pourrait voir le jour à cet endroit.
Nous vous demandons donc de réaffirmer, devant le Conseil Municipal, ce soir Monsieur le Maire, votre détermination à garder cet espace vert en son état actuel et ce, afin de rassurer les habitants de la cité centrale et faire taire l’inquiétude qui gronde.

M. MEI : Ma réponse va être très courte. J’ai affirmé que cet espace resterait en espaces verts, mais le propriétaire c’est la SAFC et en tant que propriétaire, elle n’a aucun projet. Vous avez maintenant la réponse.

Melle PORTAIL : Je vous remercie.

M. MEI : Madame Bonnet, pour l’incident de samedi... A la base des réservoirs qui contiennent l’alumine et la soude, un tuyau a éclaté. Immédiatement, avec la pression, une partie s’est déversée et les agents de l’entreprise sont intervenus. Comme ils n’étaient pas aptes à régler ce type de problème, ils ont appelé le Centre de Secours, tout en faisant un barrage en attendant les pompiers du Service Départemental qui se sont déplacés. Toutes les mesures ont été prises. Ils ont réussi à fermer la vanne : 10 m3 se sont déversés dans le ruisseau des Molx, des émanations se sont produites. Apparemment, il y aurait eu une personne intoxiquée, depuis semble-t-il, deux autres se sont fait connaître. Madame Primo était sur place, je suis arrivé plus tard. Toutes les mesures ont été prises autour, notamment avec l’intervention de la Police Municipale, de la Gendarmerie et des Pompiers. On a tout barré, on a demandé aux gens de rester confinés. Toutes les précautions ont été prises et comme cela s’est avéré efficace, on a dit aux gens de circuler normalement. Il y a donc eu deux ou trois personnes d’intoxiquées. Je n’ai pas d’autres informations à ce sujet. Quelques mètres cubes, une dizaine, se sont déversés dans le ruisseau des Molx. Nous avons appelé la Fédération des Pêcheurs pour qu’elle prenne les mesures. Il y a eu un communiqué du Service Incendie des Bouches-du-Rhône qui disait exactement les choses car il y a eu des rumeurs qui ont couru comme quoi l’usine explosait mais pas du tout... Il y a donc eu une fuite en bas d’un tuyau.

Mme BONNET : Je vous remercie d’avoir accepté cette question. Ce que vous m’avez dit confirme ce que j’ai reçu de la DRIRE. Je leur ai téléphoné. Cette colonne s’est vaporisée et a brumisé tout autour. Il y a un petit hiatus : c’est concernant les personnes qui habitent tout autour. J’ai été saisi d’une plainte de quelqu’un qui m’a dit ne pas avoir été informé de ce qui se passait.

M. MEI : Les gendarmes sont allés taper aux portes.

Mme BONNET : Peut-être n’était-il pas là à ce moment-là... Est-ce qu’il serait possible, pour tous les riverains qui sont tout autour de l’usine, qu’il puisse y avoir un système d’alerte qui se déclenche ? La santé de nos concitoyens est quelque chose d’important pour les uns et pour les autres.

M. MEI : Tout le monde a été sur place immédiatement, notamment l’ingénieur principal de l’entreprise. Déclencher une alerte sans savoir ce que c’est, c’est compliqué.

Mme BONNET : Une alerte qui serait juste pour le confinement. A partir du moment où elle sonnerait, cela voudrait dire "restez chez vous".

Mme PRIMO : Chaque maison a été visitée par la gendarmerie.

Mme BONNET : La personne qui s’est adressée à moi n’a pas été touchée par l’avertissement. Certains ont eu des problèmes de peau. Est-ce que cela va continuer ? Est-ce que leurs fruits et leurs légumes sont consommables ?

M. MEI : Les gens ont porté plainte, ils ont raison. Sur les fruits et les légumes, je n’ai pas d’information. Par rapport à l’intervention des gendarmes et de la police, le fait d’avoir des gens qui sont en face, c’est mieux qu’une alerte, cela permet de rassurer.

M. RAPUZZI : C’est une substance très concentrée qui est utilisée pour la fabrication de l’alumine. Le plus dangereux, ce sont les brûlures que l’on peut avoir au contact de la soude. C’est comme quand vous voulez nettoyer vos canalisations, il faut mieux que vous mettiez des gants. Les vapeurs ne sont pas énormes. Ce n’est pas du bi-chlore. C’est le contact direct qui est important.

M. MEI : Trois personnes ont eu des problèmes par rapport aux embruns et aux inhalations.

Je vous remercie tous et je lève cette séance du Conseil Municipal.