Question supplémentaire

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MONSIEUR LE MAIRE : Madame APOTHELOZ, je vais vous passer la parole.

Mme APOTHELOZ : J’ai fait une information à Monsieur le Maire sur une association de villes, qui est en train de se créer, l’association des Villes Accueillantes. Je propose, comme nous sommes depuis, quand même, je pourrais presque dire un siècle, une ville accueillante, une ville solidaire, je pensais que ça serait bien que notre ville adhère à cette charte et à cette association des villes accueillantes. Elle a été mise notamment en place, par quelqu’un que vous connaissez certainement, qui est le Maire de Grand-Synthe, Monsieur Carême, qui a fait un travail d’accueil dans sa commune.

C’était simplement cette proposition, maintenant ce n’est pas à prendre aujourd’hui bien sûr. Je pense, par rapport à la xénophobie montante, par rapport à tout ce qui peut se mettre en place comme racisme, etc… de montrer qu’il y a des communes qui placent haut l’accueil, le sens de l’accueil, de l’ouverture et de la solidarité. Je sais que ça n’a pas été très facile pour notre ville, ça n’a pas été facile à certains moments, ça été même très dur d’accueillir les Roms, mais simplement, je tenais quand même à poser cette question à l’ensemble des élus, parce que nous sommes une ville accueillante et que je ne cesse de le dire, que je suis fière d’être dans une ville accueillante. Maintenant ce n’est pas une décision à prendre maintenant mais c’est une réflexion que je tenais à partager avec vous.

MONSIEUR LE MAIRE : Tout le tintouin que vous avez fait quand on a accueilli les Roms. Je suis allé devant l’école et il y avait Monsieur Amic qui distribuait des tracts.

M. AMIC : C’est n’est pas vrai Monsieur le Maire !

MONSIEUR LE MAIRE : Vous disiez "Vous vous rendez compte que vos petits paient la cantine et les petits Roms ils ne paient pas."

M. AMIC : Ce n’est pas vrai !!! Non, ce n’est pas vrai Monsieur le Maire ! Je n’ai jamais distribué ce genre de document, ce n’est pas vrai !

MONSIEUR LE MAIRE : Vous étiez présent.

M. AMIC : Ce n’est pas vrai !!! Je n’ai jamais distribué de tracts contre les Roms, vous confondez avec d’autres personnes qui étaient dans un reportage sur M6, vous confondez un certain nombre de choses, je ne vous en veux pas Monsieur le Maire. Maintenant sur ce Conseil Municipal, vous avez même félicité Madame VASSAL, ça doit être exceptionnel aujourd’hui, vous n’êtes peut-être pas vous-même. Je n’ai jamais distribué ce genre de documents, je suis fils d’immigré, et je ne pense pas du tout avoir mangé de ce genre de choses Monsieur le Maire.

MONSIEUR LE MAIRE : Donc vous n’avez pas mené une campagne pour faire partir les Roms ?

M. AMIC : Non Monsieur le Maire, ne confondez pas, vous venez de dire que j’ai distribué des documents pour dire que les gens payaient la cantine et d’autres non, donc cela c’est un mensonge, c’est un mensonge Monsieur le Maire, vous avez juste un petit peu falsifié la vérité. Concernant le reste et la capacité d’accueil de la ville, nous avons toujours dit "Nous voulons accueillir des gens dans un certain cadre", je suis désolé Monsieur le Maire, avec tout le respect que je vous dois, accueillir des gens dans un camp, ce n’est pas exactement notre forme d’accueil, nous voulons qu’ils soient dans des logements, dans un mode de vie qui soit décent. Voilà la réalité Monsieur le Maire. Donc concernant votre distribution, c’est un mensonge.

MONSIEUR LE MAIRE : Monsieur AMIC, on les a relogés.

M. AMIC : Je vous en remercie Monsieur le Maire.

MONSIEUR LE MAIRE : A l’époque, vous aviez mené une campagne.

M. AMIC : Contre vous ?

MONSIEUR LE MAIRE : Contre l’accueil des Roms.

M. AMIC : En distribuant des prospectus à la cantine aussi ? Monsieur le Maire arrêtez !

MONSIEUR LE MAIRE : Vous n’aviez pas de papiers ce jour-là.

M. AMIC : Ah voilà ! Ça me fait plaisir Monsieur le Maire. J’ai souvent fait campagne contre vous Monsieur le Maire.

MONSIEUR LE MAIRE : Voilà donc écoutez, maintenant on va réfléchir.

Mme APOTHELOZ : Je ne m’attendais pas à une déconstruction. La vraie question orale, je la dirais la prochaine fois.

MONSIEUR LE MAIRE : Je vous remercie et je vous souhaite une bonne soirée.