Exposition

Quand Péri fait le spectacle Bruno Colombari

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Une expo de peinture qui ouvre le collège sur la ville, une comédie musicale qui associe élèves, enseignants et parents : en mai, Gabriel- Péri fait ce qui lui plait.

Après Cézanne et la mine, c’est le marché qui a servi de source d’inspiration aux élèves et aux peintres amateurs qui ont participé au concours organisé par le collège Gabriel-Péri. Les classes de quatrième, ainsi que les élèves de l’UPI (unité pédagogique d’intégration) ont exposé leur travail dans la salle de permanence de l’établissement, ouvert au public du 2 au 4 mai. « Il y a ici une dynamique qui dépasse ce qui est enseigné, et aussi un effort pour ouvrir le collège sur la ville, » a souligné Mustapha El Miri, adjoint au maire délégué à l’action culturelle.

Enseignante d’arts plastiques, Claudine Négrel raconte : « On est allé sur le marché de Gardanne, tôt le matin, au moment où il y a surtout des personnes âgées. On a pris des photos et on a travaillé sur les emballages utilisés au marché. Il a fallu aussi travailler sur les techniques de peinture comme la touche, les nuances... » De leur côté, les élèves de troisième ont réalisé leur autoportrait en tant que consommateur, des collages composés de tickets de caisse, d’étiquettes de marque ou de visuels publicitaires assemblés sur des sacs en papier. Enfin, une cinquantaine de peintres amateurs ou professionnels ont exposé leurs oeuvres (huile, acrylique, collage) dans le hall du collège. Parmi les récompenses, l’école municipale d’Arts Plastiques a offert une séance de découverte en octobre prochain.

Les Indiens sur scène

Deux heures après le vernissage de l’exposition, ce sont les élèves de la 5e 2 qui ont joué, sur la scène de la Maison du Peuple, une comédie musicale intitulée Les Indiens et les colons. Un projet qui a mobilisé, outre les 23 élèves (auxquels s’est jointe une élève de la classe d’UPI) une dizaine d’enseignants : la documentaliste et une prof de français ont aidé les élèves à rédiger les dialogues, la chorégraphie a été prise en charge par une enseignante de maths et un d’EPS, les décors sont le travail d’un professeur de technologie et la recherche documentaire par un enseignant d’histoire-géographie. Les costumes, enfin, ont été pris en charge par une parent d’élèves, madame Raboutet, l’entreprise Garella fournissant les tissus.

L’histoire raconte, sur le mode parodique, les aventures de colons français abordant au Canada en 1714. Ils croiseront sur leur route les Indiens Ours Court, Élan lent ou Bison Futé et le trappeur Jacquou Pas de Cartier. « On a fait des répétitions depuis janvier, le jeudi et le vendredi pendant les cours de français et de sport, » témoigne Joë. « Apprendre tous ces textes, c’était plus dur que les chorégraphies, ajoute Kévin. Jouer devant 300 personnes, c’est impressionnant au début, mais après ça vient tout seul. A la fin, on ne voulait plus s’arrêter. »

En ouverture du spectacle, la chorale de Daniel Beaume et ses neuf élèves de sixième ont interprété Au bar des naufragés, de Gilbert Lafaille, et quatre chansons créées par leur enseignant, dont une tout spécialement pour la soirée, Donne-toi la peine. L’ambiance festive et les rappels auront été leur récompense à tous.