Environnement

Premiers travaux au Montaiguet Stéphane Conty

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Suite à l’incendie qui a ravagé le massif du Montaiguet le 6 août 2005, un plan de restauration des terrains incendiés élaboré conjointement par l’ONF et la commune prévoit dès le printemps des travaux de sécurisation du secteur.

Le temps de panser les plaies laissées par l’incendie est venu, mais il convient toutefois d’agir avec méthode, notamment en définissant des priorités et en associant toutes les parties concernées. Un comité de suivi a donc été mis en place, qui regroupe des riverains, l’ONF, la commune, les pompiers, le CIFSC (centre de formation de la sécurité civile), le SDIS (service départemental d’incendie et de secours), l’Écomusée, le lycée agricole et diverses associations. Tous étaient réunis en mairie le vendredi 3 février.

Comme l’expliquent Bernard Bastide adjoint à l’environnement et Stéphanie Olivéro, en charge du dossier au service environnement « ce qui prime avant tout ce sont les questions de sécurité. Ainsi, dès la mi-avril, nous allons résorber les risques d’érosion et de chute de rochers sur les zones où la pente est forte, principalement sous la barre rocheuse des quartiers Roman et Milhaud en abattant des bois brûlés qui seront placés en travers de la pente pour pouvoir les mettre en fascines. Ce procédé permet de retenir le sol, notamment en cas de fortes précipitations, et de protéger les habitations situées en dessous. Nous allons aussi couper les bois brûlés situés en bordure des voies ouvertes à la circulation publique et des lignes EDF, sur environ 20 mètres de chaque côté. Ils risquent en effet de tomber au milieu de la route et de provoquer des accidents ou d’emporter les lignes EDF dans leur chute. Enfin, les peuplements incendiés au chemin St-Estève vont être traités. »

Ces mesures concernent aussi bien les parcelles publiques que privées, avec dans ce dernier cas l’accord des propriétaires, sauf dans le cas de coupes en bordures de routes ou de lignes EDF où ces mesures seront obligatoires. Les bois qui ne seront pas mis en fascines seront laissés à la disposition des propriétaires concernés et les rémanents seront broyés. Les travaux de cette première phase qui concerne quelques 42 ha, devraient durer environ trois mois pour un coût estimé à 180000 euros.

Grand nettoyage

A plus long terme, le lycée agricole de Valabre s’est proposé de réfléchir aux essences de bois qui pourraient être replantées et aux possibilités de développer le sylvo-pastoralisme dans le massif. L’Écomusée s’est dit prêt à accompagner les écoles qui le souhaitent dans des actions de sensibilisation auprès des enfants, les élus du CME travaillant déjà sur la question. De son côté, la société de chasse a précisé qu’elle procédait au repeuplement du massif en gibier. Enfin, les riverains ont souligné leur inquiétude face à la fréquentation des véhicules motorisés (motos et quads notamment) sur des zones déjà très sensibles à l’érosion. Ils se sont également renseignés sur les possibilités de brûler leurs déchets verts et sur le devenir des ferrailles et autres bouts de verre que l’absence de végétation a fait ressortir. Le service environnement a déjà prévu leur enlèvement pour la plus grande satisfaction de tous.