Commencé en octobre 2005, le chantier du CMPGeorges-Charpak se poursuit du côté de la route de Mimet. Rattaché à la prestigieuse école des mines de St-Étienne, le Centre microélectronique accueillera bientôt une école d’ingénieurs de haut niveau, ainsi que des équipements dédiés à la recherche et au développement dans la microélectronique et ses usages. Il possédera à terme sept bâtiments érigés sur 6 hectares de terrain. « Le travail le plus spectaculaire a eu lieu en décembre avec la pose des fondations et de l’infrastructure. Ce sont parfois plus de 80 ouvriers qui ont travaillé sur le chantier en même temps. Un tel chantier fait appel à des entreprises de pointe, qu’on ne retrouve que dans le milieu de l’industrie » explique Gilles Brunel, qui coordonne le chantier sous l’égide de l’architecte Aymeric Zublena.
bientôt la halle système
Dans un espace en forme de fer à cheval, un premier bâtiment composé de trois étages émerge déjà, quasiment terminé. Il s’agit du premier des trois bâtiments consacrés au logement des étudiants, qui va être livré pour la fin octobre. Ce dernier abrite 55 studios meublés de 17 m2 et trois logements deux pièces, tous équipés de lit, bureau, salle de bain, cuisine, kitchenette, WC, placard intégré, plaques électriques, four à micro-ondes, réfrigérateur, sans oublier les connections Internet haut débit.
« Toute la zone est équipée en Wi-Fi, souligne Nicolas Sennequier, directeur délégué du Centre Georges- Charpak. Grâce à ces connections, les étudiants pourront travailler en plein air dans le jardin de l’atrium, situé au centre des bâtiments. C’est très appréciable dans une région où environ cinq mois de l’année le permettent. »
De l’autre côté de la route de Mimet, les principaux murs de l’école sont érigés, on peut voir distinctement les futurs espaces se dessiner. Parmi eux, la halle système est bien avancée et devrait également être livrée pour la fin octobre.
Ce bâtiment de 1 000 m2 possède une architecture particulière car il va accueillir le secteur de recherche. Il sera composé de plusieurs salles blanches et possédera des équipements exigeants en terme de propreté. Pour cela, la circulation de l’air et l’étanchéité du bâtiment ont été soigneusement étudiées. En effet, l’air devra répondre à des normes de qualité au niveau propreté, température et hydrométrie.
« Une centrale de traitement captera l’air de l’extérieur qui sera filtré et injecté dans la zone propre, explique Nicolas Sennequier. Il sera récupéré au sol grâce à un plancher perforé et enfin recyclé dans le bâtiment. Les salles blanches posséderont de larges fenêtres permettant à des visiteurs, comme des lycéens par exemple, de se rendre compte du fonctionnement de cet espace de recherche, sans gêner le travail. »
Ce sont 25 entreprises qui travaillent en tant que sous-traitantes de l’école et neuf entreprises qui assurent le pilotage et la coordination de ce vaste chantier. Ce dernier devrait se terminer en juin 2007 et livrer « une école à l’anglaise, confie Nicolas Sennequier, avec de nombreux espaces verts et un campus ouvert sur la ville. »