Environnement

Platanes du Cours, des coupes nécessaires Energies 365 - Stéphane Conty

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A Gardanne les platanes du centre ville font partie intégrante de la ville au même titre que les bâtiments. Malheureusement comme tout être vivant, ils ne sont pas épargnés par la vieillesse et la maladie, si bien que plusieurs d’entreeux doivent être coupés. Explications.

Âgés d’environ 170 ans pour certains, ils sont les témoins silencieux de tout un pan de l’histoire de la ville comme le rappelle Jeannot Menfi, adjoint au maire en charge des travaux et du patrimoine, et fin connaisseur de l’histoire de la ville. « Les platanes ont été plantés sur le Cours par Auguste Barret, maire de Gardanne de 1840 à 1847. Si dans de très rares cas nous avons dû enlever des arbres en raison des travaux de rénovation du Cours, la plupart de ceux qui ont disparu étaient rongés par la maladie et en fin de vie. Nous avons fait réaliser une étude par un expert qui a identifié des sujets malades et qui nous a signalé que dans certains cas il y avait même un danger de chute. Un risque que nous ne pouvons évidemment pas courir, surtout pour des arbres qui sont condamnés à brève échéance. S’ils avaient été en bonne santé, on ne les aurait bien entendu pas touchés. »

En ville, l’espérance de vie moyenne d’un platane se situe autour de 200 ans. Concernant les six platanes du boulevard Carnot, deux dépérissent et quatre sont attaqués par un champignon, l’amadouvier. Celui-ci se fixe sur des arbres faibles ou blessés, produit une pourriture blanche et finit en quelques années par tuer son hôte. Sous son action le bois craquelle et devient spongieux, entraînant des risques de chutes de branches ou de l’arbre lui-même. Un parasite mortel pour l’arbre, qui n’a rien à voir avec l’oïdium du platane, un autre champignon qui s’attaque à certains platanes de la ville et dont les symptômes sont le recroquevillement des feuilles avec un dépôt blanc sur leur surface.

L’oïdium s’attaque surtout aux arbres qui ont été récemment taillés, mais il est passager et non mortel pour l’arbre. « A Carnot, les six arbres abattus vont être remplacés par des platanes d’une variété hybride appelée Vallis clausa, issue du croisement de platanes américains et de platanes d’orient et qui a la particularité de bien résister à la maladie du chancre coloré, » souligne Patrick Sabot, responsable des espaces verts au sein des services municipaux.

Au boulevard Bontemps six autres arbres ont été enlevés il y a plusieurs mois et pour l’heure n’ont pas été remplacés. « Leur mort est liée au non écoulement de l’eau qui a entraîné un pourrissement des racines, explique Patrick Sabot. Depuis des sondages ont été réalisés et n’ont pas révélé de problème particulier. Nous allons poser une membrane géotextile et 80 centimètres de ballast afin de réaliser un drain. Puis d’ici la fin décembre nous allons planter des micocouliers.  »

Sur le cours de la République, avant le démarrage des travaux il y avait 72 arbres. Parmi eux 21 ont été enlevés, dont 5 remplacés en lieu et place. A l’issue de travaux, 41 arbres supplémentaires seront plantés pour un total de 97 arbres sur cette section du Cours. Au final, le Cours de Gardanne rénové comptera une quarantaine d’arbres de plus qu’avant les travaux, en faisant un endroit d’autant plus agréable à vivre.