CME - séance plénière

Petits élus, grands projets Carole Nerini

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Le 9 avril 2003, 58 enfants âgés de 9 à 15 ans ont été désignés par leurs camarades pour les représenter au Conseil Municipal des Enfants (CME). Un an après, les enfants élus ont rencontré les adultes élus autour en séance plénière pour exposer leurs projets.

Quand on a entre 9 et 15 ans, il faut à la fois de la volonté et du courage pour s’inscrire dans une telle démarche. La volonté, parce que la disponibilité, la responsabilité et le travail qui leur est demandé sont importants. Le courage, parce qu’ils sont porteurs de projets qu’ils doivent exposer aux élus du Conseil municipal, qui doivent tenir la route sur le plan du budget (7562,45 e sont mis à leur disposition) et sur le plan de la réponse à de réels besoins. Mais courageux et volontaires ils le sont, c’est en tout cas ce qu’ils ont prouvé lors de la troisième assemblée plénière qui s’est tenue le mercredi 31 mars dans la salle du Conseil municipal. Tour à tour, un porte parole de chacune des quatre commissions a fait le point sur les projets. Puis les débats se sont succédé, un véritable échange entre les différentes commissions et les élus adultes s’est instauré, de façon très respectueuse.

Cinéma, humanitaire et propreté des trottoirs !

C’est Xavier, porte parole de la commission sécurité qui est intervenu le premier pour présenter le travail de son groupe. « Nous avons réfléchi à une intervention contre la violence et les problèmes à l’école en primaire et au collège qui s’adresserait à la fois aux élèves et aux adultes concernés. Nous avons décidé de faire intervenir une troupe de théâtre, sous la forme d’un théâtre forum, qui fera une représentation au cinéma 3 casino. Ce qui est bien c’est que le public intervient quand il le souhaite dans la pièce et oriente ainsi le débat. Le problème c’est que le montant de ce projet s’élève à 2 850 euros. Voilà, si vous avez des questions... » et elles n’ont pas manqué. « Quand même, je trouve que c’est un peu cher » lance un jeune élu. Mustapha El Miri, adjoint délégué à la culture a alors expliqué que les tarifs d’une troupe qui joue une pièce et qui anime ensuite un débat sont souvent supérieurs. Le projet a été adopté à la majorité. La commission environnement prend le relais. « Nous avons choisi de travailler sur la pollution et le respect de l’environnement en général. Après un état des lieux et des recherches, nous avons opté pour la réalisation d’un film d’animation amusant, d’une dizaine de minutes pour faire passer le message. Ce film sera diffusé au cinéma, dans les séances cinéma de plein air cet été, dans les établissements scolaires, à l’Écomusée, au festival du film d’Istres et peut-être sur M6 ou France 3. Le coût s’élève à 1 300 euros. » En parallèle, le groupe travaille sur des solutions pour réduire les déjections canines sur la voie publique. « Sur ce dernier point, intervient Michel Galle, secrétaire général, un arrêté qui obligerait les gens à ramasser les déjections de leurs animaux est en cours de préparation. » Projet adopté.

La commission solidarité/santé s’exprime à son tour. Son but ? Participer à des actions de solidarité et aménager des équipements en direction des personnes handicapées. Le 27 mars dernier, le groupe a participé à la journée organisée par le CCFD. « Nous sommes en relation avec le service municipal de la culture, le CCAS et l’association Étincelle 2000, explique Gwendal. Prochainement, nous établirons un questionnaire en direction des handicapés pour connaître leurs besoins. Nous souhaitons aussi être présents lors des manifestations pour récolter des fonds et les reverser à des associations caritatives. » Mustapha El Miri est de nouveau intervenu pour proposer aux membres de la commission de participer à Arts et Festins du monde les 14 et 15 mai prochains. Quant à la dernière commission, elle se penche sur les sports et les loisirs. Leur principal projet : aménager le parc de Font du Roy. Un questionnaire a été effectué en direction des 9-15 ans et des adultes. Sur les 2 500 distribués, 650 ont été retournés, ce qui constitue un très bon résultat. Pas suffisant toutefois pour Mohammed qui s’inquiète que : « la distribution n’ait pas été faite sérieusement partout. Nous avons tout de même plus de 600 questionnaires à éplucher ! » Un jeune élu a alors demandé pourquoi les questionnaires n’avaient pas été envoyés par la Poste. « Cela coûte beaucoup d’argent, » explique le maire Roger Meï. « Mais nous avons bien un budget à dépenser, non ? » Sur cette dernière note qui a bien fait rire l’assemblée, la séance a été levée. Reste aux enfants maintenant à mettre en œuvre leurs projets. Ils seront aidés en cela par le service enfance et ses animatrices. Prochain bilan dans quelques semaines.