Gérald Fuxa

Périple pour l'environnement Loïc Taniou

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Récemment devenu président de l’antenne 13 du Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE), Gérald Fuxa, chef d’entreprise gardannais, est un citoyen engagé qui n’hésite pas à mettre la main à la pâte pour défendre l’environnement

Gérald Fuxa aime à le rappeler : « avant, je travaillais à Vitrolles. Quand l’extrême droite est arrivée à la mairie, j’ai eu un sursaut citoyen. » Depuis, il s’implique dans la vie associative et les combats citoyens. Passionné par l’environnement, il s’est engagé dans le MNLE, un mouvement écologique créé en 1970 par des élus et des syndicalistes de la vallée du Rhône. « Plusieurs principes guident nos actions et nos réflexions, explique Gérald. Ainsi, lorsque l’on trouve une solution à une pollution, à une gêne, il faut veiller à ce que ça ne se fasse pas au détriment du voisin, ni que celle-ci ne génère de nouveaux problèmes. Ensuite, nous ne sommes pas pour retourner à l’âge de pierre. Il existe une intelligence dans le progrès, il faut s’en servir. Il ne suffit pas de dire qu’on est contre, il faut savoir trouver des solutions réalistes face à des problèmes complexes. »

La main à la pâte

Pour défendre l’environnement, il n’hésite pas à donner de sa personne et à médiatiser son combat. « Les écologistes possèdent de grandes connaissances, encore faut-il savoir bien les communiquer » explique-t- il. Ainsi, pour sensibiliser la nation sur la situation de l’Étang de Berre qui connaît de graves problèmes de pollution avec les rejets d’eau douce et de limons provenant des centrales électriques, Gérald a retapé une barquette, un pointu de 4,30 mètres, datant de 1923, avec comme objectif de rejoindre Paris par fleuves et canaux. Un travail de retape mené avec de nombreux jeunes, en partenariat avec des centres sociaux et des collèges.

Son périple a commencé le 3 février 2006. Après un départ de Vitrolles, il a remonté les courants jusqu’à Port Saint-Louis puis gagné le Rhône. « Beaucoup de personnes m’ont dit que remonter le Rhône avec un moteur de 9 CV relevait de l’impossible. Têtu, je n’ai pas écouté et malgré quelques problèmes techniques, je suis arrivé le 22 février et j’ai été reçu à Bercy par des représentants du ministère de l’environnement et celui de l’industrie. De nombreux journalistes ont couvert l’événement et on a ainsi entendu parler de l’étang dans toute la France. » Une aventure que nous raconte Gérald avant de rappeler qu’il existe une solution, « celle de construire un canal souterrain de dérivation qui évacuerait la production d’eau douce dans le Rhône et non plus dans l’étang. Mais cela coûte cher et l’État ne réagit pas. L’Europe a pourtant condamné la France pour sa mauvaise gestion de l’étang. »

Gérald est prêt par ailleurs à s’engager pour une autre cause, celle de la réhabilitation du massif du Montaiguet après les incendies de l’été dernier en précisant que « dans la concertation chacun peut apporter sa contribution pour trouver les meilleures solutions. »