Urbanisme

PLU : les choix de Gardanne confortés Energies 398 - Marc Notargiacomo

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Le tribunal administratif de Marseille n’a pas suivi les quelques habitants qui demandaient l’annulation totale du PLU. Le Plan local d’urbanisme (PLU), voté en mai 2010 par le Conseil municipal qui remplace le POS et trace les grandes lignes de l’urbanisation gardannaise pour les vingt prochaines années, est validé.

MALGRÉ LES QUELQUES 53 points soulevés par les requérants, le tribunal administratif de Marseille par son jugement en date du 16 mai 2013 confirme que le Plan Local d’Urbanisme de la commune de Gardanne approuvé le 27 mai 2010 a été établi dans les règles de forme en la matière et qu’« il est applicable à l’exception de cinq zones qu’il faudra réviser, déclare le Maire Roger Meï. Comme il ne s’agit que d’aménagements techniques qui ne remettent pas en cause sa stratégie, la Ville a décidé de ne pas faire appel de la décision. »

Mais de quoi retourne-t-il exactement ? Le PLU classe en zone urbaine ou à urbaniser les anciennes zones agricoles, naturelles et de campagne. Le tribunal a annulé sur ce point non pas parce qu’il estime ces classements erronés mais parce que la dérogation prévue au code de l’urbanisme n’a pas été demandée au Préfet. Mais il faut souligner que ce point du code de l’urbanisme a fait l’objet de nombreuses modifications pendant le temps où le PLU a été préparé et que les services de l’État lors de la large concertation ont qualifié le PLU d’exemplaire en matière de développement durable. La régularisation va être opérée. En attendant cela retarde quelques projets qui auraient pu voir le jour, aussi bien pour la collectivité que pour quelques particuliers. Les parcelles classées en zone N à St-André en raison des risques d’inondation pourront être maintenues. Un deuxième volet concerne une appréciation sur le classement de deux propriétés et du tracé de la route 85.

SI LA MUNICIPALITÉ SE GARDE de commenter la décision du tribunal, Jean- Paul Peltier, adjoint à l’Urbanisme tient à souligner que le PLU « n’est pas fondamentalement remis en cause. Ce n’est pas un jugement qui porte sur la qualité de ce qu’a fait la commune, sur la manière dont les élus ont fait évoluer les zonages ou sur les choix politiques. 99,99 % de nos choix ne sont pas contestés. Les axes forts que la municipalité avait affirmés sont confortés : renforcement de la qualité du cadre de vie, préservation des zones naturelles et agricoles, poursuite du redéploiement de l’activité économique, développement urbain maitrisé avec une mixité de l’habitat, une démarche qui se résume par la formule “faire la ville sur la ville.” Comme l’explique l’élu, ceci n’est pas un simple slogan mais un choix politique de faire évoluer l’urbanisation du centre-ville avec une densification là où existe l’ensemble des réseaux. Pour ce faire, l’un des objectifs du PLU était de délimiter clairement la zone urbaine, ce choix n’a pas non plus été remis en cause. »