Avec un important passé minier, 3 zones d’activités entièrement commercialisées, 2 entreprises phares que sont la centrale thermique et l’usine d’alumine Alcan-Rio Tinto, 4 marchés hebdomadaires et un commerce de centre-ville encore bien présent, Gardanne est une ville qui a toujours privilégié l’activité économique. Une orientation qu’elle souhaite poursuivre dans le cadre du prochain PLU comme l’explique Jean-Paul Peltier, adjoint au maire en charge de l’urbanisme.
« Dans le cadre d’acquisitions foncières, la commune s’est dotée d’outils pour l’accueil des entreprises. Après la fermeture de la mine nous avons acheté les 14 ha du carreau Morandat et le puits Z. La Ville a également fait l’acquisition de 35 ha au quartier Jean-de-Bouc, au pied de la centrale thermique. »
A travers son PLU la commune se propose donc de conforter la destination économique de ces sites. « A Jeande- Bouc, nous avons confié à un aménageur privé l’aménagement d’une zone d’activités de 10 ha baptisée Novactis et certifiée Haute Qualité Environnementale. Mais aujourd’hui les efforts de la commune se portent principalement sur l’accueil d’entreprises à Morandat. Nous venons d’ouvrir un hôtel d’entreprises dans une partie du bâti existant, dont nous assurons la gestion. L’aménagement global a été confié à la Semag, la société d’économie mixte de la Ville, et prévoit à terme la commercialisation de parcelles à des entreprises. Un développement du site que nous souhaitons orienter vers l’innovation et les énergies renouvelables, » précise Philippe Pintore, élu au développement économique.
La pérennité et le développement des commerces sont pris en compte dans les projets
Des projets déjà lancés pour le moyen terme, mais qui n’excluent pas de prévoir sur le long terme, le PLU fixant les choses pour les 15-20 ans à venir. « Morandat et Novactis vont permettre d’assurer le développement économique de Gardanne dans les années à venir. A plus long terme, nous conservons la possibilité d’utiliser 12 ha au puits Z, une vingtaine d’hectares à Jean-de-Bouc, voire quelques parcelles autour de Carrefour Market (ex Champion), » souligne Jean-Paul Peltier.
Enfin, l’économie c’est aussi les petits commerces, dont la pérennité et le développement sont pris en compte dans les projets d’aménagements du centre-ville comme la rénovation du Cours, qui visent à les rendre plus attrayants et par conséquent plus fréquentés.
Une position de la commune axée sur le développement économique dans le cadre du PLU, qui pourrait toutefois être révisée suivant l’évolution de la législation fiscale, et notamment en cas de suppression de la Taxe Professionnelle. Car quel intérêt pour une commune d’accueillir des entreprises, avec tous les inconvénients que cela peut induire, si il n’y a aucune contrepartie ? Une question qui fait débat et qui pourrait à terme accentuer les difficultés que rencontrent déjà nombre d’entreprises dans notre région à trouver un site d’implantation.