MAIO

Orienter et accueillir les jeunes Loïc Taniou

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Ouverte en février 2005, la MAIO (Maison d’Accueil, d’Information et d’Orientation) s’attache à aider les jeunes dans leur parcours de recherche d’emploi et d’insertion professionnelle. Après huit mois de fonctionnement, c’est l’occasion de faire un petit bilan d’étape.

Nouvel outil créé par la municipalité suite à la fermeture de la mission locale par l’État, la MAIO s’adresse aux jeunes de 16/25 ans sortis du système scolaire sans formation et qui connaissent des difficultés dans leur démarche d’insertion sociale et professionnelle. Elle est soutenue financièrement par la ville, le Conseil général et le Conseil régional. « Les choses se mettent en place progressivement, nous développons de nombreux partenariats et commençons à obtenir de premiers bons résultats » souligne Nathalie Nerini, élue à la formation. « Aujourd’hui, 240 jeunes sont suivis par la MAIO, cela représente environ 52 % des objectifs que nous nous étions fixés à savoir accompagner 450 personnes au 31 décembre 2005. Ces chiffres montrent qu’il y a un réel besoin de la population et que l’on se doit d’y répondre. »

Pour Gérard Kocyba, président de la structure « la MAIO devient de plus en plus opérationnelle sur les problèmes cruciaux que rencontrent les jeunes, comme trouver un emploi, une formation, un apprentissage... Nous leur proposons des aides, notamment financières pour leur permettre de s’en sortir. Ces jeunes en ont trop besoin. Plusieurs d’entre eux continuent d’ailleurs à venir des communes environnantes. Cela démontre l’injustice de la suppression de la mission locale intervenue l’an dernier. »

Retrouver confiance en soi

Dominique Pacqueteau, la nouvelle directrice qui a pris ses fonctions en juin 2005 explique « qu’avec une petite équipe de trois personnes, nous essayons d’être très réactifs. Nous les soutenons lorsqu’ils sont en rupture familiale ou en extrême difficulté. Certains sont très faiblement qualifiés et connaissent de grandes difficultés de motivation. Nous essayons alors de les inscrire dans une dynamique de formation et d’insertion au travers de projets particuliers qui leur permettent de retrouver confiance en soi. »

« Je suis depuis septembre en contrat d’apprentissage de magasinier et chauffeur cariste » raconte Cédric. « J’ai arrêté l’école en 5e à l’âge de 14 ans. Je voulais faire cuistot. J’ai fait de l’internat à Manosque puis j’ai abandonné, c’était trop dur au niveau des déplacements. » Sabrilla, conseillère en insertion sociale et professionnelle précise que « Cédric a 25 ans et arrive en limite d’âge. Cette formation rémunérée est essentielle pour lui aujourd’hui. Il bénéficie d’un suivi important entre son organisme de formation (ADIF) et la MAIO pour garantir sa bonne implication dans la formation. On s’est battu pour lui obtenir cette place, et il le sait. » Cédric a eu un parcours difficile, mais tient à souligner que « maintenant la motivation est là. »

Karim est quant à lui âgé de 20 ans et a obtenu son bac il y a deux ans. Il nous explique qu’il a joué à l’OM de 13 à 20 ans et qu’il s’est blessé. « J’ai connu la MAIO par les copains et le bouche à- oreille. Depuis, même si j’espère poursuivre le foot, je privilégie la formation d’éducateur sportif. Maintenant, je sais ce que je veux faire. » Pour Karim, les choses sont même très claires : « La MAIO permet de trouver la branche que l’on veut, d’apprendre un métier. C’est important de le dire, car il y a énormément de jeunes qui galèrent, qui sont en échec scolaire. »