Dispositif Collèges-quartiers

Nouvelles aides aux devoirs pour les collégiens Carole Nerini & Geoffrey Dirat

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Collèges-quartiers est un dispositif mis en place dans la commune il y a deux ans qui consiste à apporter une aide aux devoirs aux collégiens qui le souhaitent, à l’extérieur de l’établissement.

A travers l’opération Collèges-quartiers, la mise en place de séances d’aide aux devoirs destinées aux collégiens en difficulté vise non seulement à améliorer les résultats scolaires mais aussi à apprendre à s’organiser. Ce sont des animateurs formés par l’association Pacquam qui prennent ces élèves en charge, la réussite de ce dispositif étant fortement motivée par l’implication des familles et des professeurs de l’enfant. Comme le souligne Nicole Devassine, Principale du collège Gabriel-Péri et présidente de l’association collèges-quartiers, « les enfants sont choisis par l’équipe pédagogique, mais leur adhésion au dispositif repose sur une démarche volontaire. L’idée est de leur apprendre à apprendre. »

Actuellement, trois sites fonctionnent et regroupent au total une trentaine d’élèves à Biver, au 38 rue Borély et à Notre-Dame, deux soirs par semaine. Un quatrième site est à l’étude. Pour Magali Ulpat, responsable du service municipal de la jeunesse, le bilan de ce premier trimestre est encourageant. « Certains parents continuent à ne pas envoyer leurs enfants s’ils n’ont pas de devoirs. Mais dans l’ensemble, ils comprennent mieux notre démarche. On essaie de réfléchir à comment travailler avec eux sur leur rôle d’accompagnateur, pour qu’ils participent le plus activement possible à la réussite scolaire de leurs enfants. Les élèves concernés sont entre deux niveaux, entre 8 et 12 de moyenne générale. L’idée est de leur donner un coup de pouce, d’améliorer leur rapport à l’école. On veut éveiller leur curiosité, en travaillant sur leur réussite scolaire et on arrive à inverser leur rapport à l’école. »

Des élèves motivés

Les animateurs ont tous les outils en main pour suivre et évaluer les enfants ; ces données sont ensuite transmises au Conseiller Principal d’Éducation de l’établissement scolaire chargé de faire le lien entre l’école et l’aide aux devoirs et sont utilisées lors du conseil de classe auquel participe également l’animateur. Le bilan positif ne se lit pas seulement au travers de la progression des notes, il se voit aussi à plus long terme sur l’attitude, le comportement de l’élève. Dès qu’ils adhèrent au dispositif, les enfants signent un contrat de bonne conduite qui stipule les règles de courtoisie à suivre : lever le bras pour demander la parole, ne pas crier, ne pas déranger les camarades, ne pas se disputer. Ambition de ce code : créer une ambiance de travail dans la bonne humeur et le respect.

Magalie Daillan est animatrice à la rue Borély depuis le mois de septembre. « Je n’assure pas un cours particulier, je leur apporte une aide. On travaille sur la méthode. Le but est qu’ils soient indépendants, qu’une fois seuls face à leurs devoirs, les élèves puissent s’en sortir. Chez eux, un bon nombre ne sont pas dans une atmosphère de travail adéquate, il y a du bruit, il n’ont pas forcément de pièce où s’isoler. Les parents n’ont pas le temps de s’en occuper ou n’ont pas les connaissances suffisantes. On essaie de leur montrer quelles sont les bonnes conditions pour faire leurs devoirs, à quoi doit ressembler une atmosphère de travail. » Des propos partagés par Majid Guermoudi, animateur à Biver : « Je tiens à rajouter que les élèves se sentent motivés par l’envie de l’animateur de le voir progresser. C’est une des clés de la réussite. »

Les attentes des parents sont différentes. Beaucoup pensent qu’en récupérant les enfants à 19h ils n’auront pas à se préoccuper des devoirs, alors que ce n’est pas le principe de l’aide aux devoirs. Le message est parfois difficile à faire passer mais depuis trois mois, la situation s’est améliorée. Aujourd’hui, ils s’impliquent de plus en plus et les résultats s’en ressentent. Les élèves sont d’ailleurs conscients de leurs progrès. Sophie, 13 ans, redouble sa sixième. « Ça fait deux ans que je suis l’aide aux devoirs. Depuis j’ai fait des progrès et au premier semestre j’ai eu la moyenne dans presque toutes les matières. »