N°45 - Création de postes dans le cadre du dispositif emplois d’avenir Rapporteur Mme Primo

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Mme PRIMO : Depuis le 1er novembre 2012, le dispositif « emplois d’avenir » destiné à faciliter l’insertion professionnelle par contrat aidé des jeunes âgés de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, est entré en vigueur. Ce dispositif, qui concerne, notamment, les collectivités territoriales et leurs établissements, prévoit l’attribution d’une aide de l’Etat liée à l’engagement de la collectivité en matière d’accompagnement. Ce contrat bénéficie d’une aide à l’insertion professionnelle versée par l’Etat de 75 % du taux horaire brut du S.M.I.C. Cette aide s’accompagne d’exonération de charges patronales de sécurité sociale. Les jeunes sont recrutés dans le cadre d’un contrat de travail de droit privé, pour une durée de 12 à 36 mois. Donc il est à noter que ça a un début et une fin. La durée hebdomadaire afférente à l’emploi, sauf dérogations particulières, est de 35 heures par semaine.

Notre commune a donc décidé de s’y engager. Pour l’instant, et d’ici la fin de l’année, sur à peu près cinq postes d’emplois d’avenir pour aller progressivement voir comment les choses se passent, intégrer avec les tuteurs dans les services municipaux ces jeunes parce qu’il est nécessaire de les encadrer pour que le dispositif soit efficace et d’aller progressivement, à partir des cinq qui seront créés d’ici la fin de l’année, vers un nombre un peu plus important d’emplois d’avenir. Ce qu’il est important de noter, c’est qu’il est en même temps nécessaire de prendre une délibération concernant une indemnité du tuteur, puisque le rôle du tuteur est très important pour la réussite de l’intégration du jeune dans les services. Dernier élément : le recrutement se fait de manière tri-partite avec la MAIO, c’est à dire la structure qui reçoit aujourd’hui les jeunes en difficulté, et notamment sans qualification professionnelle, Pôle Emploi, parce que c’est une obligation de faire apparaître des créations d’emplois d’avenir à Pôle Emploi et Cap Emploi, qui est l’organisme qui s’occupe plus particulièrement des personnes à handicap qui sont en recherche d’emploi. Une commission a été créée avec l’ensemble de ce partenariat pour arriver à répondre aux besoins de la collectivité et aux besoins des jeunes qui sont demandeurs.

M. MEI : Les emplois d’avenir s’adressent à des jeunes qui ne sont pas qualifiés. Quelqu’un qui a le bac ne peut pas prétendre à un emploi d’avenir, sauf si c’est un handicapé. Deuxièmement, c’est une ouverture, on va continuer, mais nous voulons que les emplois d’avenir correspondent à de vrais emplois et donc nous avons réfléchi, il y a des gens qui vont partir à la retraite, c’est de les aider en mettant à côté d’eux un jeune et à ce qu’un jour il soit remplacé par ce jeune. Et troisièmement, nous n’avons pas participé au choix. Nous avons laissé donc les cadres dont on vient de parler nous faire des propositions.

Donc d’ici quelques jours, on aura recruté cinq emplois d’avenir et au mois de janvier ou février, on fera la même chose et on continuera à étendre. Je sais que des jeunes sont déçus : pourquoi lui, pourquoi pas moi. C’est très difficile à répondre. Il y a un taux de chômage énorme. Tous les jeunes avant allaient travailler à la mine, ce n’est plus le cas mais on apporte notre petit soutien malgré que le gouvernement, qui nous demande de faire plus nous ait sucré 300 000 euros et ça va continuer après les élections municipales. On nous demande de faire plus mais on nous diminue les ressources.

Mme PRIMO : Je voudrais rajouter un élément sur le recrutement et l’importance des commissions de recrutement par rapport aux remarques qu’on peut entendre. Je crois qu’il est extrèmement important pour un jeune qui entre dans la vie professionnelle, qu’il soit reconnu pour ses qualités et ses compétences à pouvoir accéder sur un poste. Il ne s’agit pas simplement d’aligner des chiffres en terme d’emplois d’avenir. Il s’agit pour nous d’accompagner un jeune en situation précaire vers de l’emploi.

Moi, j’insiste sur le fait que les commissions de recrutement telles qu’elles ont été construites, avec la MAIO qui connaît les parcours des jeunes, avec le Pôle Emploi, c’est une obligation, et Cap Emploi pour les personnes handicapées, c’est le meilleur moyen pour les jeunes de réussir cette intégration professionnelle. Je voulais insister là dessus parce que sinon effectivement, on rejoint un peu ce que disait Mustapha au départ, on est sur une affaire qui peut être qu’une affaire de clientélisme et ce n’est pas juste.

M. MEI : Ce n’est pas le cas. Je crois qu’on arrivera à 25 emplois d’avenir sur la ville avec les entreprises, les associations.

Mme NERINI : Effectivement, aujourd’hui, nous sommes arrivés à 25 emplois d’avenir sur la commune plus les cinq de la ville de Gardanne. Ca fera 30 jeunes qui ont trouvé un emploi en cette fin d’année et je pense que ça fait plaisir à ces jeunes. Les associations de la ville se sont engagées mais on a aussi des jeunes gardannais qui ont été pris sur des communes limitrophes, par exemple la commune de Mimet qui a recruté quatre jeunes gardannais. Et je voulais juste rajouter que la formation est très importante dans ce contrat d’avenir et que les employeurs chaque fois s’engagent à respecter un quota d’heure de formation pour ces jeunes, qui, quand ils ne seront pas pérennisés sur leur poste actuel, pourront faire valoir leur formation et rebondir dans d’autres structures.

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