N°24 - Création d'un poste de contractuel de catégorie A - Responsable du Service Jeunesse Rapporteur Mme Primo

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M. GARELLA : Nous avons tous vu l’épisode qui s’est passé récemment. Nous avons vu une nouvelle fois votre sens du dialogue et de l’écoute, la difficulté qui a été de proposer des réponses concertées avec tous les acteurs du service, les parents qui souvent étaient poussés à bout, les représentants du personnel. J’ai pu lire dans la presse, je cite, ce n’est pas moi qui le dis, c’était marqué dans la Provence : "On a l’impression de s’être fait cracher dessus". Il parlait d’une sortie d’une réunion en mairie face au service minimum déguisé de la mairie.

On sait que dans le service jeunesse, il y a beaucoup de personnes qui sont en arrêt. J’ai demandé s’il y avait un mot qui remplaçait burn out mais on m’a dit que non. Donc qui apparemment auraient fait un burn out. On aurait bien aimé avoir quelques précisions sur la situation et des personnes au service jeunesse. Apparemment, il y aurait trois ou quatre cadres qui ne seraient pas présentes aujourd’hui. Et on ne sait pas comment ça s’est terminé toute cette histoire.

Mme PRIMO : Le conflit qui a eu lieu concernait des questions liées à l’organisation de la semaine des quatre jours. Nous étions donc jusqu’à présent dans une organisation de 4,5 jours. La ville a mis en place un questionnaire auprès des parents. Ils ont répondu à 83 % qu’ils souhaitaient revenir à la semaine des quatre jours. Alors revenir à la semaine des quatre jours, vous n’êtes pas sans savoir que la ville a fait, en 2014, pour permettre la mise en place de cette réforme avec laquelle nous étions en désaccord, a tenté de mettre en place quelque chose qui pouvait avoir du sens du point de vue de ce qu’on pouvait proposer aux enfants de la commune.

Pour ce faire, et de manière très exceptionnelle, a créé en même temps que la mise en place de cette réforme, 33 postes supplémentaires de titulaires au niveau du personnel animation. Le retour à la semaine des 4 jours, souhaités par 83 % des parents, nécessite forcément une nouvelle organisation, et nouvelle organisation du temps de travail, des contenus et de tout ce qui s’ensuit. Les discussions se sont menées depuis le mois d’octobre, à la fois avec les parents, les structures et les organisations syndicales représentatives des personnels.

Cela a été long et difficile. Long et difficile, je le dis très tranquillement, parce qu’au bout de trois ans, faire en sorte qu’on remodifie complètement une organisation, revenir en arrière sur ce qui avait été mis en place, et de fait passer à un temps de travail qui n’est plus du tout le même, puisqu’il y a un jour de moins, un jour qui est remplacé par du centre aéré, ça a posé beaucoup de question et ça a été très anxiogène pour le personnel. Quelque part, on peut le comprendre.

Dans d’autres communes, les choses ont été plus simples et pourquoi ? Parce que quand ils ont mis en place la semaine des 4,5 jours, et je ne cite personne, après je laisse chacun faire les choix qu’il a à faire, ce n’est pas mon propos, soit on a fait appel à des associations, soit on a fait appel à du personnel. Ce n’est pas le choix qu’a fait la ville de Gardanne et je crois qu’on peut s’en honorer, de ne pas avoir fait de choix là. C’est bien plus simple de mettre fin à une convention avec une association et de dire au personnel que l’association embauchée pour le compte de, et bien maintenant débrouillez vous.

Nous, nous avons géré ces problèmes là en direct de manière compliquée, je vous l’accorde, mais je crois que le sujet était compliqué. Qu’est-ce qu’on a dit sur les grands principes concernant le personnel ? Un, on avait en 2013, c’est à dire avant la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, on avait 16 titulaires sur le service et une quarantaine de personnel vacataire, qui intervenait sur des temps non complets. En 2015, en mettant en place la réforme, de 16 titulaires, on en a rajouté 33. Donc nous sommes passés à un nombre d’agents titulaires beaucoup plus important avec de la formation, avec du contenu, avec des profils de postes...

Je ne parle que du personnel d’animation mais il y a aussi tout le secteur qui a été développé. Donc du coup, revenir à la semaine des 4 jours, et je crois que c’est notre rôle de toutes façons, mettre en place nos titulaires, augmentés de 33 titulaires supplémentaires sur les temps scolaires et péri-scolaires. Donc, ça a fait débat parce que du coup, le nombre de vacataires qui intervenaient sur des temps non complets, forcément, il faut être réaliste, on va faire appel peut être à moins de vacataires que ceux auxquels on faisait appel auparavant.

Mais vous verrez, parce que dans la question 25, on a une question qui fait référence à ça. Nos vacataires, on a essayé de regarder d’abord quels étaient les temps sur lesquels on en avait le plus besoin, et de faire en sorte que du point de vue notamment des ALSH et des centres aérés, on puisse avoir une situation qui se rapproche le plus possible de ce qu’est la moyenne au niveau du département. Donc voilà où on en est, voilà ce qui était compliqué mais ça l’a été parce qu’on a fait le choix du service public. On est passé d’un service de 16 titulaires à un service de 48 titulaires, et donc notre rôle de collectivité, c’est de replacer ces gens là sur les temps où on en a besoin.

Après, si vous voulez, je pourrais vous donner le détail de l’organisation. On a devant nous un comité technique, qui doit forcément valider l’organisation pour la rentrée de septembre. On a maintenant défini dans des groupes de travail divers et variés le contenu de cette journée et on va être capable de proposer en septembre une rentrée dans des conditions acceptables, même intéressantes, en tenant compte de toutes les questions qui ont été soulevées.

Même si les choses ont été compliquées pendant treize jours, c’est quand même des temps où il y a eu beaucoup d’échanges et où beaucoup de choses ont été mises à plat sur la manière de fonctionner. Quant au service, nous avons des gens à la direction du service qui sont aujourd’hui en arrêt maladie, et je n’ai pas pour habitude de parler des gens qui sont en arrêt maladie et donc sur cette question là, ce n’est pas le lieu pour échanger.

M. PONTET : Je vais rajouter sur le travail qui a été réalisé auprès des parents d’élèves et auprès des directions d’école. Non, il n’y a pas eu une rupture de la communication pendant cette période là. Au contraire. Il y a eu une accentuation massive de la communication qui était déjà en place avec les parents d’élèves. Je tiens à rappeler que quand même on a mis en place depuis fin 2016 le comité consultatif des parents d’élèves, dans lequel on travaille tous les mois avec les parents sur des projets de construction, sur des échanges. On les rencontre dans les conseils d’écoles.

Il existe aussi le comité consultatif de la restauration dans lequel on discute sur comment on met en place les repas, ce qu’on y fait, et c’est toujours très productif. Pendant la période de grève, on a rencontré comme vous, enfin peut être pas d’ailleurs, mais en tout cas nous on y était, devant les écoles, des parents en pleurs. On ne vous a pas vu mais ce n’est pas grave. Nous avons compris leurs sentiments, on a compris ce qu’ils ressentaient évidemment.

Moi ce que je tenais à valoriser, c’est le travail exceptionnel justement qui a été fait par ces parents. Ce travail d’entraide et de solidarité, qui a fait que justement, le midi, les personnes les plus en difficulté pour faire garder leurs gamins ont pu le faire. Elles ont pu le faire dans des conditions qui n’étaient pas optimales, certainement, mais en tout cas qui ont permis réellement à ces femmes, et à ces hommes, qui vont travailler, de pouvoir laisser leurs gamins.

Et ça, ça a été fait pas pour se substituer au droit de grève ou pour créer un service minimum, ce n’est pas vrai. Ce qui a été fait, c’est simplement de l’entraide et un système qui permettait aux plus faibles d’être aidés. Les parents d’élèves l’ont fait sur tous les groupes scolaires. Nous sommes allés les rencontrer tous les deux ou trois jours. On y est allé personnellement, on a rencontré les parents, des fois face à 60/100 personnes qui exprimaient leur mécontentement mais notre rôle d’élus, c’était d’être en face d’eux, de les entendre, d’essayer tant que possible d’apporter des solutions, même si on ne les avait pas toujours et de continuer le dialogue comme on l’a fait du début jusqu’à la fin, sans jamais lâcher.

Nous sommes arrivés à une solution. Les parents ont été alertés. On a amélioré les systèmes de communication de façon à ce que les infos passent le plus rapidement possible et que les parents puissent s’organiser. Je crois que là dessus, on peut féliciter ce travail qui a été fait d’entraide entre les gens. Et c’est là dedans que nous, nous avons pris notre place de façon à ce que les plus en difficulté puissent être aidés.

M. MEI : Je crois que la loi sur les TAP de Monsieur Peillon, qui est vite parti, nous a mis en difficulté, et pas que nous. Et donc le passage de la semaine de 4,5 jours à 4 jours a été fait suite à la consultation des parents, 83 % qui voulaient le retour à la semaine des 4 jours. Et c’est ce que nous mettons en pratique. Pas facile, je le reconnais. Tout ce qui vient de vous être expliqué le montre.

M. PONTET : Je crois que tout le travail qui a été mené dans les comités consultatifs sur le projet éducatif, sur ce qui va être fait dans cette nouvelle organisation, ça a été un petit peu ralenti pendant cette période là mais depuis des mois et des mois, nous avons travaillé sur le contenu des activités péri-scolaires, qu’est-ce que nous allions mettre dans chaque temps péri-scolaire et là-dessus, les parents s’y sont associés à 100 %, et depuis le départ, à la fois sur ce qui est fait dans la pause méridienne et à la fois sur ce qui sera fait dans les temps d’accueil du matin et du soir, avec la participation des associations qui vont se greffer effectivement à ces dispositifs dans les mois à venir.

Mme MARTINEZ : Je voudrais juste revenir sur la mise en place de la semaine à 4 jours. Le choix municipal, ça a été de prendre du personnel de la ville, je l’entends, c’est très bien. Vous disiez juste qu’à un moment donné, vous n’aviez pas pris d’associations et qu’à l’heure d’aujourd’hui, elles se retrouveraient en difficulté puisqu’on aurait coupé les conventions. Au moment de la semaine à 4 jours, il y avait des associations sous convention et ces conventions ont été supprimées.

Mme PRIMO : Non, mais ce ne sont pas de celles là dont je parle.

Mme MARTINEZ : Si. Au moment du passage à 4 jours, il y avait des associations qui étaient sous convention qui auraient pu permettre de faciliter le passage à 4 jours. On a fait le choix de supprimer ces conventions. D’autre part, vous dites que les associations vont être associées au travail sur les temps péri-scolaires, mais jusqu’à maintenant, personne n’a été consulté.

M. PONTET : Il y a des appels à projet qui vont avoir lieu. On travaille avec Guy Porcédo sur cette question là.

Mme MARTINEZ : J’entends qu’il y a eu des consultations, je côtoie beaucoup d’associations et nous n’avons pas du tout été consultés.

M. PONTET : Je n’ai pas dit qu’il y avait eu des consultations. J’ai dit qu’on envisage que dans les temps péri-scolaires, les associations ont leur place et on va mettre en place des appels à projets pour que ça fonctionne. C’est ce que j’ai dit. Je n’ai pas dit qu’il y avait des concertations. J’ai dit que c’était en train de se mettre en place.

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