N°12 - Autoriser Monsieur le Maire à signer la Charte Ecoquartier en vue de la labellisation du pôle Yvon Morandat Rapporteur Mme Primo

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Mme PRIMO : Le développement durable est au cœur des préoccupations la ville, ainsi que du développement du Pôle Yvon Morandat, celui-ci étant déjà impliqué dans la démarche Quartier Durable Méditerranéen (QDM). La démarche QDM a été construite en cohérence avec la démarche Ecoquartier, avec une prise en compte des principes de développement durable, la mise en place d’un suivi du projet de la conception à l’exploitation et s’inscrit dans un processus d’amélioration continu inédit. La SEMAG a également proposé un accompagnement sur mesure du projet, un « accompagnateur QDM » étant chargé de suivre et questionner le projet tout au long de la démarche de labellisation.

Un des axes force de cette démarche est de s’adapter aux spécificités méditerranéennes, avec un développement des thématiques liées au confort d’été, à la gestion de l’eau, ainsi qu’à la biodiversité. Le Pôle Morandat est d’ores et déjà labellisé niveau Or en phase conception et il s’agit ainsi du premier pôle d’activité labellisé QDM et du premier projet national à atteindre le niveau Or. Le Pôle Morandat a l’ambition de devenir le premier pôle d’activité de France labellisé Ecoquartier et devenir ainsi un projet pilote de la généralisation de la démarche EcoQuartier aux pôles d’activité en partenariat avec les ministères concernés.

Mme APOTHELOZ : Nous ne pouvons que nous satisfaire que la zone industrielle du puits Yvon Morandat soit adhérente à la charte EcoQuartier. Ce label est un marqueur important d’une volonté de devenir une ville au développement durable. En signant cette charte, et là je la cite, "nous nous engageons à repenser nos pratiques d’aménagement dans le cadre de notre écoQuartier en application de cette charte afin qu’il constitue un levier vers la ville durable et qu’il ne reste pas une opération isolée".

Par rapport à ça, j’ai trois questions :
- la première : il est important de rappeler que ce label n’est que provisoire puisqu’il est remis sur la table dans les trois ans qui viennent, c’est à dire en 2021. Et il est attendu des projets concrets. Donc je pose la question de savoir en 2021 par rapport à ce label quels seront les projets qui pourront concrétiser que nous sommes vraiment dans le cadre du label ?
- la deuxième : un écoquartier est d’habitude plus un espace de vie et de loisirs que simplement un espace industriel. En quoi et comment le pôle Yvon Morandat fera-t-il tâche d’huile et irriguera-t-il la ville ? En quoi sera-t-il, c’est la charte que je cite, "un véritable laboratoire et un levier ville durable en infléchissant des actions à l’échelle de toute la ville". En quoi sera-t-il donc acte, ce label, et non pas simplement mots, articles de journaux et label ? Quelle répercussion par exemple sur les constructions à venir ? Comment on va impulser des logements ou des immeubles qui seront effectivement dans le droit fil de ce label ? Parce que je prends le dernier en date, les 64 logements au Ribas, il est fort éloigné de ce que peut être on peut attendre en terme d’immeubles de développement durable.

Mme NERINI : Je croyais que vous étiez contente du Ribas ?

Mme APOTHELOZ : Je finissais justement pour vous dire que des efforts ont été faits mais ce n’est pas suffisant.

Autre chose : qu’est-ce qui est prévu en matière de liaison entre tous les quartiers ? Effectivement, on retrouve des projets structurants là-dedans, pour certains.
- troisième point : ce sont les modalités de transport doux et les ondes vertes. Je pense que nous avons une ville qui est pleine de richesses que nous laissons en léthargie. Donc qu’est-ce qu’on va faire au niveau des ondes vertes et des transports doux parce que ça fait partie du label ? Comment allons-nous sortir de notre hibernation, de notre tout-véhicules automobiles pour faire autre chose qui structure aussi la ville d’une manière verte et des modalités douces ?

Comment allons-nous associer les habitants aux changements en cours ? Voilà les trois points que je souhaite que l’on développe, qui rentrent dans le droit fil de cette charte.

M. MEI : Quand même, Madame Apothéloz ! Je viens d’acheter, comme Président Directeur Général de la SEMAG, une trottinette électrique à M. Fortuit. Comme vous utilisez quelquefois l’avenue d’Arménie, vous avez remarqué qu’on va installer une piste cyclable. Vous avez remarqué qu’on va développer autant que faire se peut le covoiturage et que dans quelques mois, avec quelque retard, on va réaliser un parking important près de la gare qui permettra la liaison avec le puits Morandat. Donc nous avons pensé à tout ça. Alors, après, les liaisons avec les autres quartiers, je ne sais pas. Les habitants là-haut, il n’y en a pas beaucoup.

M. PONTET : Moi je voulais revenir sur quelques points. Nous parlerons tout à l’heure de la couverture des toitures qui vont se faire sur la commune en photovoltaïque. Je crois qu’on réussit notre transition énergétique et je crois qu’il y a beaucoup de points que tu omets de citer. Effectivement, le pôle Morandat, c’est un pôle qui est un petit peu valorisé, et plus que les autres puisqu’il y a un projet unique en Europe. Malgré tout, sur la commune, il se passe beaucoup de choses en terme d’environnement et en terme de transition énergétique : les panneaux solaires, on va couvrir plus de 30 000 m² quand même de toitures qui à la fois produiront de l’énergie propre et à la fois rapporteront des loyers à la commune, ce qui est déjà pas mal. On continue à travailler sur la gestion des consommations énergétiques des bâtiments, c’est à dire comment on les réutilise, comment on les isole, comment on les met en commun. On a un gros travail aussi sur la cuisine centrale où effectivement on va l’équiper de panneaux photovoltaïques avec récupération, compost, etc... avec des véhicules électriques qui iront livrer les antennes de restauration.

M. MEI : On a combien de véhicules électriques ?

M. PONTET : On a un parc qui est composé à l’heure actuelle de 20 % de véhicules électriques et nous renouvelons régulièrement le parc automobile par des véhicules électriques. On a des campagnes de communication également sur la ville propre, et ça je crois qu’il faut aussi le citer. C’est quand même un travail qui est réalisé à la fois par les services municipaux mais par les écoles. Les écoles vont être invitées dans les semaines qui viennent à travailler aussi sur la valorisation des lieux de tri. Puisqu’à travers le comité de parents d’élèves que nous menons régulièrement, on va travailler sur cette question là : comment on met en valeur ces lieux de tri ? Comment les enfants peuvent se mettre avec les parents d’élèves à nos côtés pour travailler sur ces questions là ? C’est fondamental.

Les véhicules doux, on y travaille, parce que le centre ville a quand même été pensé pour que les gens l’utilisent essentiellement en piétons. Il y a tout un tas de dispositifs qui existent. Je passe en plus sur tout ce qui est question de restauration : sur les circuits courts, sur le bio, sur les laitages. Ils font aussi partie des actions qui nous confortent dans cette transition énergétique. Et tout à l’heure on parlait de production d’énergie mais ce n’est pas que la production d’énergie, je suis aussi pour le mix énergétique avec le charbon, avec les nouvelles énergies. Je rejoins ce que disait Claude Jorda, on ne peut pas faire l’un sans l’autre et c’est Madame Primo qui le disait aussi, les deux sont complémentaires. Et je crois que sur cette question, nous sommes reconnus comme un territoire à énergie positive.

M. MEI : Sans oublier, Madame Apothéloz, et peut être que Monsieur Fortuit peut vous organiser une visite, il va y avoir un centre de culture scientifique. Avec les mineurs, il y aura la visite de la mine, il y aura tout un travail, il y aura une grande activité... Et peut être vous inviterais-je à manger sur la tour de 50 mètres, à un restaurant gastronomique et peut être astronomique. Monsieur Fortuit, avons-nous eu des approches de gens qui sont intéressés ?

M. FORTUIT : Nous avons déjà quelques échanges avec des investisseurs potentiels. Le but premier, c’est de valoriser le patrimoine et de limiter l’investissement public quand on a des partenaires privés qui peuvent le faire, en conservant les valeurs fortes de la commune, ce travail que nous menons au sein de la SEMAG pour développer ce restaurant.

Mme PRIMO : Je voudrais rappeler qu’il y a eu un travail important qui a été fait autour de la réhabilitation du cours, sur l’idée de redonner cet espace prioritairement aux piétons. En terme de déplacement doux, c’est un acte majeur.

Deuxième élément, vous le savez certainement, juste je le rappelle, il y a à Gardanne depuis de nombreuses années, tout le long des vallats, celui de Cauvet, celui de Biver, autour de Fontvenelle, à l’intérieur de la cité de Biver, des liaisons piétonnes, le long du vallat, Charpak et il faut rappeler ça aussi dans le développement doux. Parce que si on ne prend en compte que ce qui se passe au niveau des espaces urbanisés, je crois que c’est Monsieur Menfi qui l’avait dit l’autre fois, et moi je reste persuadée de cela, ce n’est pas parce qu’on crée des pistes cyclables qu’on a donné la possibilité aux cyclistes de circuler à vélo. Vous savez très bien qu’il y a des problèmes liés à la sécurité qui font que les choses ne sont pas aussi simples.

Alors que ces espaces là, qui existent déjà, qui sont entretenus par nos services techniques, ce sont des endroits qui existent de déplacement doux et de déplacement piétons. Je rappelle qu’on peut aller des Logis Notre Dame jusqu’à Gardanne à pied tranquillement sans marcher une seule fois sur la route. Je le rappelle parce que c’est important de le dire sinon ce qu’on a, on s’imagine que cela n’existe plus et on parle de choses qui peuvent être intéressantes, certes, mais qui ne prennent pas du tout en compte ce qui existe déjà. Je voulais rappeler ça parce je pense que c’est important. Et Fontvenelle, vous connaissez ? Et Valabre aussi ?

Mme APOTHELOZ : Oui, mais ce sont les discontinuités. Je crois qu’on peut aujourd’hui avoir l’ambition pour tous ces morceaux discontinus qui existent, et je les connais parce que je les emprunte, d’en faire deux ou trois ondes vertes qui pourraient aller du puits Morandat jusqu’à Biver avec des possibilités de dualité piétonne et vélo, permettant les poussettes et permettant aussi les trottinettes et les vélos d’enfants.

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