N°10 - Autoriser Monsieur le Maire à accorder une subvention de fonctionnement complémentaire à l'association Gardanne Action Cinéma (GAC) Rapporteur M. La Piana

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M. LA PIANA : En début d’année 2017, la ville a engagé une réflexion sur l’avenir du complexe cinématographique "Les Trois Casinos" en souhaitant à la fois confier l’exploitation et la réalisation des travaux à un tiers. La subvention accordée à l’Association Gardanne Action Cinéma (GAC) au titre de l’année 2017 était d’un montant de 120 000 euros pour participation de la ville au fonctionnement du cinéma afin d’assurer cette période transitoire. Or, après étude et analyse économique de la situation des cinémas "arts et essais", la commune a décidé de dissocier la rénovation du cinéma de l’exploitation, en réalisant les travaux.

Cette nécessité de prise en charge des travaux constitue une étape essentielle au développement de l’activité cinématographique sur Gardanne et le Bassin Minier. En conséquence, il est proposé au Conseil Municipal de verser à l’association Gardanne Action Cinéma une subvention de fonctionnement complémentaire de 49 650 euros afin d’assurer l’équilibre budgétaire de l’association jusqu’à la fin de l’année 2017.

Mme APOTHELOZ : Parlons cinéma. Exit Cerise Jouinot, la directrice du cinéma dont nous avons fêté le départ vendredi dernier. Elle aura tenu deux ans, pleine de dynamisme, d’enthousiasme et de professionnalisme. Elle aura tenu deux années dans les méandres et les pesanteurs liés au cinéma, actuellement. Obligée de licencier, obligée de s’appeler sœur Anne et d’attendre une lueur d’espoir pour la salle 1. Elle n’a vu hélas pendant deux ans que le ciel noir et l’horizon bouché, comme nous. Avec toute sa pugnacité, son entregent et sa capacité à faire bouger les montagnes, elle a tenté. Puis hélas, elle est partie, elle nous a quitté. Le navire cinéma n’a plus qu’un capitaine lointain qui du haut d’Angoulême, continue à faire pour nous la programmation du cinéma. Qu’elle en soit ici publiquement remerciée.

Qu’allons-nous faire ? Allons-nous laisser l’association dans la vase d’une situation où elle s’enlise au fil des mois et des années où allons-nous prendre le taureau par les cornes ? Ma proposition : soutenir le GAC qui tient le flambeau en lançant une table ronde autour du cinéma où seront invités : l’association bien entendu, les élus qui fréquentent régulièrement le cinéma, les aficionados prêts à se déplacer pour réfléchir à la troisième vie de notre cinéma gardannais, les institutions territoriales ainsi que les services de l’Etat qui s’occupent du cinéma. Voici mon souhait : que le départ de Cerise soit pour nous un électrochoc positif pour non seulement nous mettre dans les starting-blocks mais aussi maintenant pour courir ensemble le marathon gagnant du cinéma.

M. MEI : Et elle veut encore diriger le cinéma ?

Mme APOTHELOZ : Non, elle fait la programmation.

M. MEI : Si loin ? A 800 kilomètres ?

Mme APOTHELOZ : Elle a accepté de faire pendant quelque temps la programmation de façon à ce que le cinéma puisse continuer sur sa lancée et son professionnalisme.

M. MEI : C’est dommage qu’elle soit partie alors !

M. LA PIANA : C’est vrai que c’est un sujet qui m’intéresse particulièrement. On a assisté à plusieurs réunions. C’est marrant parce que moi, je n’ai pas la même vision dépressive des choses et j’assiste aux mêmes réunions. Je trouvais que Cerise allait de l’avant pour sa vie personnelle, elle a fait énormément de choses. En même temps, c’est l’association qui porte le projet et Cerise était employée de l’association. Le fait qu’elle continue à faire la programmation, c’est intéressant mais est-ce que c’est une bonne idée ou non, on le verra puisqu’on fait un comité de pilotage trimestriel avec l’association qui va permettre de voir exactement ce qui va se passer.

C’est quelqu’un de qualité effectivement, mais en même temps, elle a fait ses choix de vie. Que vous laissiez entendre que ses choix de vie sont liés aux difficultés par rapport au cinéma, c’est un raccourci que je ne partage pas parce que nos relations avec Cerise ont été quand même assez bonnes. Elle a défendu son projet avec beaucoup d’intérêt et on l’a quand même écoutée, on a partagé beaucoup de temps avec elle et on partage du temps avec l’association.

Mme APOTHELOZ : Je n’ai jamais dit le contraire.

M. LA PIANA : Oui, mais des fois on a des manières d’exprimer les choses où la perception peut être un petit peu plus dépressive. Moi, ma perception, elle est positive. Je voudrais vous transmettre mon énergie pour que vous puissiez vous aussi être battante. Quand vous dites que tout le monde va participer, oui je compte sur vous. Ce qui serait intéressant justement, c’est de faire un crowdfunding, ce qu’on fait maintenant sur internet, ou tout le monde met un peu d’argent pour participer, monter ce crowdfunding avec l’association et au lieu que tout le monde continue à critiquer, qu’est-ce que chacun peut apporter ? Il y en a qui peuvent apporter de l’argent, d’autres qui pourront aller peindre les murs et les troisièmes pourront apporter des meubles. Mais aujourd’hui, mettons-nous dans le monde associatif du cinéma et apportons chacun ce que chacun est capable d’apporter.

Et après, l’analyse par apport au projet, par rapport à la suite, je vous assure que ça a été un travail sérieux et vous voyez bien que la subvention qui a été accordée, elle est accordée au centime près au besoin qu’a l’association pour finir l’année. Cela fait partie des choses à retenir et il faut que ça vous encourage et rejoignez l’équipe associative du cinéma, pour les encourager, je sais que vous le faites, mais faites le tous.

M. AMIC : Ce conseil municipal est formidable : vous entendre citer le Général de Gaulle, me reprendre sur jointurer et laisser Jean-Marc La Piana parler de crowdfunding, ça me fait quelque chose ! Le meilleur est pour la fin. Vous avez déjà atteint un certain niveau. On va voir jusqu’où vous allez aller. Pour reprendre deux idées positives pour Monsieur La Piana : d’abord merci pour cette subvention, quand même. Nous allons la voter, c’est quand même un geste positif. Mais le deuxième, vous aurez compris que Brigitte, en plus d’être citoyenne engagée dans la ville depuis des années, mamie, poète, elle fait aussi de la politique.

Je propose donc à Monsieur La Piana de nommer un membre de l’opposition au comité de pilotage, de façon à ce que nous puissions être liés à vos décisions et éviter tous ces commentaires dont on voit bien qu’ils vous barbent. Donc si vous nommez un membre de l’opposition à ce comité, non seulement nous serons informés, en plus nous serons moteur, et je note, Monsieur le Maire peut le constater aussi, que dans les différentes commissions où l’opposition est représentée, nos commentaires en délibération sont d’une autre nature. Parce qu’évidemment on a participé au travail et que neuf fois sur dix on est d’accord. Donc on aurait comme souhait d’avoir, peut être Brigitte, puisque vous la connaissez et que vous avez envie de la sortir de sa dépression, que j’ai l’impression que vous avez envie de tenir à cœur votre serment de médecin de la sauver en lui proposant cette place. Acceptez-vous ?

M. MEI : Moi je vous dis tout de suite oui mais quelqu’un de positif, qui n’est jamais contre tout ! Pas Madame Apothéloz quand même ! Elle est toujours contre tout !

Mme APOTHELOZ : Je n’ai fait que des propositions. Mais je peux effectivement participer.

M. LA PIANA : De toutes façons, on assiste aux réunions ensemble. La seule chose, c’est que l’on parle de l’association, c’est l’association du cinéma qui gère le cinéma. Si l’association du cinéma a envie que des gens participent aux réunions, ce n’est pas moi qui vais m’y opposer. Après, le comité de pilotage qui est un comité de pilotage à l’intérieur de la commune, c’est nous qui devons le gérer. Mettons les choses à leur place. Le comité de pilotage qui va prendre les décisions économiques, c’est nous qui le géreront. Par contre, en ce qui concerne l’association, les réunions sont ouvertes.

Mme PRIMO : Comme on ne pense pas tous la même chose, forcément le maire est obligé d’écouter tout le monde. Je voulais dire une chose concernant le cinéma. Depuis le début du Conseil Municipal, on sent bien que c’est ça qui va faire l’objet de la réunion et y compris l’objet de la presse demain. Moi, je tiens à dire une chose quand même qu’on oublie, et qu’on a oublié depuis le début du débat, et je pense qu’on doit être une des seules communes en France, et je dis ça sans trop me tromper, pour connaître un peu ce qui se passe dans le réseau national au niveau de ce type de cinéma, à soutenir un cinéma sous cette forme-là. C’est la première des choses à saluer. Vous ne l’avez pas dit, donc je le dis-moi. Mais je sais que vous êtes d’accord.

Deuxièmement, moi je pense que sur le cinéma, la particularité en plus, c’est d’avoir cette association Gardanne Action Cinéma, à laquelle tout un chacun peut participer. Après, en ce qui concerne ce qui était dit dans la Provence, la réflexion sur le temps municipal par rapport aux engagements financiers que l’on peut prendre, nous avons des commissions, y compris sur lesquelles vous êtes partie prenante, commission culturelle, commission des finances... et c’est sur ces lieux là que les décisions concernant les engagements financiers de la commune doivent se prendre. J’attire l’attention là-dessus parce que c’est ce que vous avez dit Monsieur Amic qui attire mon attention, en disant "vous voyez bien que quand nous sommes dans les commissions, on est d’accord avec vous". Grosso modo, c’est ce que vous avez dit...

M. AMIC : Neuf fois sur dix.

Mme PRIMO : Mince alors, c’est la dixième ! Bon alors, je vous prends au mot. Vous êtes dans les commissions, on va travailler sur les engagements budgétaires, sur la vie associative, dans la commission culturelle sur la culture et puis allons-y, vous serez d’accord avec nous.

M. AMIC : Juste une remarque pour clôturer : le temps municipal, on a fini par le trouver, c’est l’imparfait. Donc au final, il n’y a rien qui finit bien. Monsieur le Maire avait un élan du cœur avec Monsieur La Piana pour nous mettre au comité de pilotage. Et on a tous un amour de notre langue française, Madame Primo, il y a quelques années que nous sommes élus, et je trouve que vous êtes de mieux en mieux au niveau de cette maîtrise là.

Néanmoins, il y a une différence entre la commission et le comité de pilotage. Pilotage, ça pilote. Sincèrement, je souhaite que l’on écoute Monsieur le Maire et le délégué à la culture qui est Monsieur La Piana, qui avait pris pour décision directe depuis le début de l’intervention d’ouvrir cette possibilité de participation à Brigitte Apothéloz à ce comité de pilotage. Ne vous inquiétez pas, elle sera en minorité. Vous êtes nombreux. Je ne vois vraiment pas quels risques vous avez à ouvrir vos débats.

VOTE
UNANIMITÉ