N°08 - Information : point sur la rentrée scolaire Rapporteur M. Pinet

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M. PINET : Au plan national, cette rentrée scolaire 2011 est à nouveau hélas placée sour le signe des suppressions de postes. 16 000 pour cette nouvelle rentrée, 14 000 prévues pour 2012 qui vont s’ajouter aux 66 000 suppressions déjà effectuées depuis 2007. Ces nombres impressionnants montrent l’ampleur des dégâts que subissent toutes les strates du monde de l’Education dans notre pays depuis de trop nombreuses années. De l’école maternelle à l’Université en passant par le collège et le lycée qui eux aussi ne sont pas épargnés, c’est bien l’ensemble de notre communauté éducative qui est touchée de plein fouet par cette terrible politique comptable qui ne tient pas compte de "l’humain".

Avec l’augmentation des effectifs par classe, la disparition progressive des RASED, des intervenants en langue étrangère et des EVS, la diminution de la scolarisation des enfants de deux à trois ans en maternelle, la suppression de postes de remplaçants et le risque des regroupements d’établissements, ce sont les conditions de travail des enseignants et de leurs élèves qui se dégradent de plus en plus et l’on ne peut que s’en inquiéter.

Compte tenu de la situation générale préoccupante que je viens de vous résumer, au plan local, on peut dire que l’on ne s’en sort pas trop mal pour cette rentrée 2011 puisque grâce à une augmentation sensible des effectifs sur notre commune, d’une part, nous avons réussi à préserver toutes nos classes sur les écoles du centre et d’autre part l’ouverture d’une 6ème classe à l’école Paul-Cézanne de Biver a permis de désengorger les deux écoles élémentaires qui depuis cette bonne nouvelle travaillent avec des effectifs mieux adaptés pour une véritable réussite scolaire, on s’en réjouit.

En ce qui concerne les projets sur les secteurs de l’Education, on notera : la labellisation de l’école maternelle Elsa Triolet en Centre d’Enseignement Continu du provençal, le projet de l’école Lucie-Aubrac avec les "Jardins de Gaïa", la création d’une seconde classe "d’orchestre à l’école" sur Château-Pitty à laquelle s’intègre la CLIS de Prévert, la poursuite du travail de partenariat autour des "sciences de l’environnement" avec Gilles Campana des Verts Terrils, l’écomusée, Charpak et le CRDS installé sur Biver.

Pour ce qui est du temps péri-scolaire, un nouveau projet d’accompagnement à la scolarité a vu le jour ce lundi 3 octobre. Il se substitue aux anciennes études surveillées avec l’ambition de proposer aux enfants inscrits un soutien méthodologique ainsi qu’une aide à l’apprentissage des leçons et à l’autonomie en fonction de leur âge. Parallèlement à cette initiative et dans un souci de cohérence, nous avons étendu dès cette rentrée 2011 l’ouverture de l’accueil du soir (la garderie) à l’ensemble des enfants, du CP au CM2. Les familles pourront ainsi, suivant leur souhait, conjuguer les deux systèmes (aide aux devoirs et garderie) en choisissant des jours fixes.

Mme CRUVEILLER : Je voulais juste dire que je pense que la fermeture de classe sur les école du centre, et particulièrement Prévert, est plus que probable pour 2012. Je souhaiterais que la Commission se réunisse pour en débattre, et pourquoi pas l’ouvrir à tous les élus.

M. PINET : C’est vrai qu’on a été contacté par l’Inspection Départementale qui nous a dit qu’il fallait être vigilant. Nous avons déjà fait des réunions avec les élus, ce n’est pas évident. C’est un château de cartes : si on en prend quelque part, il va en manquer l’année d’après. Oui, il faut rester vigilant mais faire attention à ce que l’on fait. Les écoles sont équilibrées dans l’ensemble. C’est surtout Prévert qui cause problème. On est limite, à presque 24 et quelques par classe et la fermeture c’est 24/25.

M. LAMBERT : Merci pour cette longue présentation de la situation. Comment la municipalité compte faire face à la croissance de demandes de restauration scolaire ?

M. MEI : La principale cause, c’est de notre responsabilité. On a embauché quelqu’un, Philippe Priou, qui est un agent de qualité et les repas étant de meilleure qualité, partout il y a eu une augmentation des effectifs de la restauration scolaire.

M. PINET : Nous avons eu une discussion avec M. Innocenti qui a pu jouer sur dix minutes pour les lâcher à la demi. Il a autorisé à ce que les petits se préparent dix minutes avant sur le temps scolaire pour être prêts à l’heure. Cela nous a fait gagner un temps important. Les repas sont bons, c’est vrai. Tout le monde le reconnaît. Ceci dit, c’est une réalité : les effectifs sont en train d’exploser. On prend le problème à bras le corps. Nous sommes en train d’y travailler.

Mme PRIMO : Je voudrais rajouter aussi qu’il y a eu à la fin de l’année dernière la mise en place d’une nouvelle politique tarifaire dont l’objectif était l’accès au plus grand nombre. Nous avons aussi les conséquences de la mise en œuvre de cette politique. On s’en est rendu compte au niveau de la restauration et aussi au niveau des centres aérés. Cette question là est aussi à mettre à l’actif de l’augmentation de la fréquentation.

M. PINET : C’est un problème réel et nous y travaillons dessus.

M. LAMBERT : J’entends que vous travaillez à améliorer la qualité gustative et alimentaire de la restauration collective, d’une meilleure offre tarifaire et vous avez connaissance de la croissance démographique et des changements des structures familiales. Nous sommes en droit de nous poser la question sur l’absence d’anticipation par la municipalité surtout quand j’entends qu’une étude va être lancée alors que le problème est là puisque l’on est obligé de jouer sur les horaires de l’Education Nationale à dix minutes près. La question : qu’est-ce que l’on va pouvoir dire aux Gardannais et Gardannaises lorsqu’ils ne pourront pas inscrire leurs enfants à la cantine ?

M. MEI : C’était comme cela jusqu’à maintenant. Est-ce qu’on découvre ce problème maintenant ?

M. PINET : Pas du tout ! Monsieur Lambert n’a plus la chaudière pour exister. Il faut bien qu’il trouve autre chose, les études existent.

M. CALEMME : Je comprends l’argument de la qualité de l’alimentation gustative. Cependant, pour l’augmentation du nombre d’enfants à la cantine, je comprends beaucoup moins l’argument quant à la nouvelle tarification. Les prix n’ont pas diminué. Je ne peux pas entendre cet argument.

M. MEI : Vous savez qu’on a les prix les plus bas... Chaque fois que les gens mettent leurs enfants à la cantine, ils gagnent de l’argent.

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