N°03 - Débat d'Orientation Budgétaire Rapporteur M. le Maire

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M. MEI : Avant de demander des précisions à Yveline Primo qui a bien mené toutes les discussions, les réunions ont été faites, tous les arbitrages ont été réalisés. Alors on va vous proposer un budget avec une augmentation de 1 % qui est le coût de la vie. Par contre, je voudrais rappeler que l’Etat nous enlève encore deux millions d’euros. Un peu moins, d’après ce que tu m’as dit...

Si les conditions sont remplies, que la métropole, que le territoire d’Aix ne nous étouffe pas, c’est la proposition que je vais faire dans ce débat d’orientation budgétaire.

Donc je rappelle, nous avons une situation saine. Nous avons un taux d’endettement de 2 % alors que le taux moyen est de 23 % sur les communes françaises. 2 % ! Une situation très saine qui est reconnue d’ailleurs par tous. Quelles sont les principales réalisations ? Demain, en compagnie de M. Anthony Pontet, de Mme Primo, nous allons participer au choix des entreprises qui vont construire la cuisine centrale. Donc les travaux vont être réalisés rapidement. Le foyer du 3ème âge va enfin être terminé, et je parle sous le contrôle de Françoise Barbé, cette fois c’est vrai, tout est terminé ou presque.

Mme BARBE : Fin avril, pas avant.

M. MEI : Au printemps... Nous allons continuer à investir dans la mise aux normes pour les handicapés, des aires de jeux qui continuent à être réparées, la Halle, qui représente des dépenses non négligeables. Je voudrais rappeler que nous sommes en train d’acheter l’immeuble EDF, qui se trouve derrière le stade Savine, pour pouvoir après recomposer nos services. Nous allons dans la vieille ville et Collevieille aussi faire des travaux qui ont été demandés par les habitants. En même temps, à côté de chez nous, une épicerie solidaire verra le jour dans les mois qui viennent. Sans oublier les travaux dans les écoles : à Biver, il y a des efforts importants, notamment la CARMI va déménager, elle va s’installer dans une partie de la mairie annexe et donc ça va permettre d’agrandir l’école. Et puis le COSEC et d’autres, il y aura des travaux un peu partout.

Et sans oublier, et c’est l’essentiel de ce qu’on va réaliser, le puits Morandat, sans que ça émarge pour beaucoup au budget municipal, un projet je rappelle unique en Europe. La première sortie que le Préfet a faite, il l’a faite à Gardanne pour nous féliciter de ce qu’on va faire, notamment avec la mise en place d’un centre de culture scientifique, technologique et industriel. Voilà, je vous ai donné l’essentiel. Madame Primo va être plus précise que moi.

M. PORCEDO : Monsieur le Maire, si vous le permettez, je vais être obligé de m’absenter. Le tennis club signe ce soir une convention avec l’ADDAP, dans le cadre d’un travail de la présence d’activités sportives de tennis à Notre Dame, et donc ce soir, il y a la remise des licences de tennis aux enfants qui vont participer à ce programme. Je pense qu’il est important que nous y soyons représentés. Et pour mes collègues qui auraient des interrogations sur la partie vie associative et sport du débat d’orientation budgétaire, je leur propose, par téléphone ou en rendez-vous, de répondre aux éventuelles questions qui pourraient être posées et auxquelles je ne pourrais pas répondre immédiatement.

M. MEI : Tu les félicites. C’est bien qu’ils s’occupent des jeunes en difficulté.

Mme PRIMO : Quelques éléments concernant le débat d’orientation budgétaire de cette année, dans le cadre de la loi de finances pour 2018, une loi de finance qui sous-tend, malgré les annonces qui ont été faites, que les efforts demandés aux collectivités territoriales et en particulier aux communes seront poursuivis. A Gardanne donc, le Maire le disait, les compensations et dotations pour 2018 vont diminuer de 300 000 euros cette année, au travers de la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement, tandis que la moitié des ressources fiscales qui représentaient plus de 9 millions d’euros en 2017 seront définitivement gelées, en lien avec la dernière réforme de la taxe d’habitation. Cette notion est importante, on le répète chaque fois, mais je crois que c’est important de le prendre en compte.

Auparavant avec la taxe professionnelle, les ressources des communes étaient des ressources dynamiques, c’est à dire qu’elles pouvaient bouger et en général à la hausse. Aujourd’hui, depuis un certain nombre d’années, 2008 en particulier, les ressources sont fixes, gelées. Donc, nous avons échappé cette année, parce que nous sommes bénéficiaires de la DSU, Dotation de Solidarité Urbaine, à la diminution de notre dotation de compensation de la taxe professionnelle qui aurait dû nous coûter 600 000 euros. Donc nous avons appris récemment, et c’est une bonne nouvelle, que nous échappons à cette diminution, mais les inquiétudes pèsent pour les années à venir.

En même temps, 2018, c’est l’année pour la ville de l’entrée dans la métropole d’Aix-Marseille. Métropole que nous avons combattue et que nous continuons à combattre sous certains aspects, et j’en profite encore pour rappeler que notre position n’est pas une position "tout ou rien". Il y a des compétences métropolitaines qui sont véritablement d’intérêt métropolitain : les transports, la santé, le développement économique... et il y en a d’autres qui devraient rester aux collectivités territoriales parce qu’elles sont bien menées par les communes en général. Et la preuve, c’est que nous avons signé lors du dernier conseil municipal des conventions de gestion puisqu’avec tout le monstre que représente cette métropole, elle n’est pas arrivée, en 2018, à mettre en place les compétences qui devaient être transférées, et elles ont délégué à nouveau aux communes ces compétences. C’est que finalement, nous n’étions pas si mauvais que ça dans la mise en oeuvre. Je le rappelle encore une fois...

Quand même malgré nous, il va se passer que devant nous, le plus gros des transferts pour 2020, qui est le transfert de la voirie, risque de faire perdre à la collectivité encore deux millions d’euros supplémentaires. Et là, c’est la situation la plus dangereuse pour une collectivité, la nôtre et les autres, bien entendu.

Donc qu’est-ce que nous avons fait depuis un certain nombre d’années, poursuivi cette année, et nous l’avons dit également, mais je crois que ça se traduit effectivement dans les actes :
- nous avons dégagé sur le budget de fonctionnement plus de deux millions d’euros de marge de manoeuvre pour nous permettre de continuer à pouvoir investir dans des projets que Monsieur le Maire a décrit en grande partie tout à l’heure, mais pas seulement, vous avez bien sûr vu dans le document qu’il y a tout un tas de travaux récurrents.
- nous avons poursuivi le désendettement de la ville parce que poursuivre le désendettement c’est important pour notre budget de fonctionnement, mais c’est aussi important pour pouvoir dégager une capacité d’emprunt si nécessaire. Il faut savoir aujourd’hui qu’il y a peu de communes qui sont malheureusement dans cette situation de capacité d’emprunt.

Nous pouvons donc proposer dans ce débat d’orientation budgétaire de pouvoir maintenir et de financer l’ensemble des projets du programme municipal, sans recours à l’emprunt pour l’année 2018, même si, potentiellement, nous pouvons le faire.

Et nous continuons, Monsieur le Maire l’a dit également, puisque c’est sous cette proposition que nous avons travaillé, de maintenir une pression fiscale très très basse avec une augmentation tarifaire qui est quasi identique à celle de l’année dernière.

Voilà où nous en sommes. Nous avons donc tenu les engagements que nous avions pris, me semble-t-il, à savoir : préparer l’entrée en métropole en 2020 avec le transfert de compétences qui va être le plus compliqué financièrement, celui de la voirie. Et continuer à dégager pour la commune une marge de manoeuvre qui nous permet d’investir dans de grands projets porteurs d’un avenir important pour la collectivité.

Je ne reviens pas sur l’ensemble des propositions, Monsieur le Maire les a citées. Elles sont contenues dans le document et bien entendu, s’il y a des questions, chacun et chacune dans son secteur pourra y répondre. Je précise aussi que l’année 2018 va être l’année, mais je crois qu’on l’a dit au dernier conseil municipal, par rapport à l’éducation, sur le retour suite à l’enquête auprès des parents et leur volonté de retourner à la semaine des quatre jours.

M. AMIC : D’abord, juste pour dire que nous, nous allons rester là pour le reste du conseil municipal. Pour reprendre la phrase de Mme Primo, juste pour la paraphraser, vous n’êtes pas si mauvais que ça, sur ce budget et sur tant d’autres choses. Juste pour aussi reprendre Monsieur le Maire, je pense qu’indépendamment de leurs compétences, ce n’est pas Mme Primo et M. Pontet qui vont sélectionner les entreprises à la cuisine centrale mais que ça a déjà été fait en commission d’appel d’offres, m’a soufflé Brigitte. Ce n’est pas vous qui les choisissez en direct, j’imagine que c’est un abus de langage de Monsieur le Maire.

Pour revenir sur le débat d’orientation budgétaire, nous notons que c’est un budget résigné, assez ferme, pour ne pas dire démonstratif de votre fermeté, sans aucune espèce d’attractivité. Vous répondez aux contraintes budgétaires, de manière assez saine, il faut aussi le dire, sans aucune espèce d’impulsion pour l’avenir. Vous tenez depuis maintenant trois à quatre budgets, et ce n’est pas forcément pour me déplaire, un bon budget de centre-droit, caractérisé d’abord par une bonne base, à savoir la non-tenue de vos promesses, notamment culturelles. C’est le premier élément.

Ensuite, à l’appui de ma démonstration, afin que Mme Arnal n’ait pas une attaque, je vais juste citer ce que si elle voyait dans d’autres communes, elle serait dans les premiers à s’opposer. Premier élément, la diminution quand même, Monsieur Porcedo n’est pas là, donc je ne vais pas rentrer dans les détails, de 360 000 euros à assumer aux associations. Ce qui est quand même un coup de matraque à rappeler. En lisant votre document, on se rend compte pour une majorité je crois, Monsieur le Maire, communiste, quand même, que vous êtes fier d’aligner une diminution des dépenses publiques de 5 %. D’ailleurs vous parlez vous-même de dépenses et non d’investissement public, vous le diminuez de 5 %. C’est dans votre document Monsieur le Maire.

Et ensuite, vous parlez de dépenses de personnel que vous essayez aussi de diminuer mais heureusement, vous avez une bonne assurance privée pour venir combler les trous de l’absentéisme. Vous l’indiquez aussi dans votre document, c’est tout dans votre document, moi je n’invente rien, il est parfaitement fait. Ce qui est réel aussi, Madame la Première Adjointe, c’est que vous n’avez aucun projet. J’ai beau cherché, vous nous parlez de projets d’avenir, je n’en trouve aucun. Le projet de la SEMAG, on en parlera tout à l’heure parce qu’il y a une délibération dédiée. Et moi je voudrais vous dire, ce que vous avez indiqué tout à l’heure Madame Primo, est très très vrai : la dette de la commune est très faible, bien qu’elle soit quand même hautement valorisée dans les taux de nos débiteurs, 4 et quelque % et que vous auriez des grandes capacités d’investissement.

Alors il vous reste deux ou trois ans au pouvoir, malgré la métropole il vous en reste encore, Monsieur le Maire, et on voudrait savoir juste trois choses, quels investissements comptez-vous faire sur trois éléments sur lesquels je pose des questions :
- le premier c’est le quartier Mistral, car je crois que c’est comme le vent, vous avez balayé toutes vos idées et il n’y a plus rien derrière. Donc on voudrait savoir exactement où vous en êtes et dans quels délais vous comptez produire quelque chose pour la ville.
- deuxième élément, c’est que vous avez quand même réussi, Monsieur le Maire et Madame la 1ère adjointe, je ne sais pas si c’est M. Porcedo qui est délégué à Biver qui a oublié de le dire, à parler du débat d’orientation budgétaire sans même citer le nom de Biver. C’est à dire, vous reprendrez in extenso vos propos, vous n’avez pas parlé une seule fois de Biver. Dans votre campagne, c’était Gardanne-Biver, c’est ensemble. Plus tellement finalement... Beaucoup de projets sur Gardanne et finalement rien à dire sur Biver et ça n’apparait plus dans votre vocabulaire.
- et enfin le troisième élément, je pense que vous parlez énormément de travaux, vous faites des travaux, vous refaites des travaux, notamment dans la vieille ville, et je voudrais dire la vérité, tout le monde la connaît, dans la vieille ville, le dernier grand aménagement d’ensemble, c’est la montée de la fraternité. On le sait tous, c’est ce qui a marqué et ça a été très positif pour la ville. Depuis, vous faites des travaux, vous faites un certain nombre d’aménagements mais des projets structurants, réels pour la vieille ville, vous n’en faites plus.

Donc je voudrais des réponses précises sur les projets d’envergure dont vous parlez, en éventuellement ne pas parlant tout le temps de la SEMAG, et la réponse aux questions sur le projet au quartier Mistral, où nous en sommes, est-ce que vous avez un projet pour Biver puisque vous n’en avez pas parlé et un projet réel dans la vieille ville, et tout ça dans les trois ans à venir ?

M. MEI : Monsieur Amic, Collevieille c’est où ?

M. AMIC : Collevieille, c’est la frontière Gardanne/Biver.

M. MEI : Collevieille ça fait partie de Biver. Si vous avez écouté, à l’école de Biver, nous avons déplacé la CARMI. La CARMI, c’est l’association qui gère les mineurs, notamment les soins, et ainsi de suite, le dispensaire. Et donc on va déplacer le dispensaire pour le mettre dans la mairie annexe, ce qui va nous permettre de pouvoir libérer l’école et construire l’école maternelle, ou de la reconstruire. Donc ça c’est à Biver ! Collevieille, c’est à Biver. Donc nous, nous considérons qu’effectivement, c’est la même chose. Voilà, il faudrait que vous écoutiez un peu plus.

Et nous avons des projets importants. Vous savez qu’à Mistral, nous avions envisagé le CLAEC, mais nous n’avions pas compris qu’il y avait une zone autour de Pechiney qui ne permettait pas de construire des bâtiments accueillant du public.

Donc nous allons rénover le cinéma. On se tourne vers cette solution. Pour le moment, le quartier Mistral, il reste comme ça. Alors s’il faut le balayer, il faudrait enlever les voitures. Elles sont bien pour le moment, surveillées. Si vous voulez, je vous ferais faire un tour de la ville. On pourra tous les deux, accompagnés peut-être, faire le tour de Gardanne et Biver.

M. RIGAUD : J’avais des questions et donc des précisions, au-delà du cinéma puisque M. La Piana va nous répondre d’ici quelques minutes, mais une question également pour lui : où en sont les dépenses en terme d’études, parce que pour l’instant on a parlé que d’études au niveau de la Halle. Quand même plus de 200 000 euros qui étaient prévus en terme d’études et pour l’instant on ne connaît pas encore le contenu même du projet à la Halle, compte tenu qu’il y a quand même des réalités dans le département, en tout cas pas loin, sur ces salles événementielles.

Deuxième question que je voudrais vous poser, puisque vous avez vu il y a peu de temps l’association des commerçants, où est-ce que vous comptez placer cette épicerie solidaire, sachant qu’à Gardanne il y a quand même énormément, on va dire d’épicerie low cost en l’occurence, et que l’attractivité même du centre ville pose un problème. Et donc une partie des réponses ont été amenées en tout cas avec l’association des commerçants, mais qu’attendez-vous ou qu’est-ce que pour vous cette épicerie solidaire ? En quoi elle apporterait en tous les cas un élément positif en plus par rapport aux magasins low cost que vous avez ici avec Lidl, Netto, des destockages pas loin, y a-t-il une différence où est-ce une autre philosophie ?

En tous les cas, on voudrait savoir si c’est un élément positif. Parce que je crois savoir que c’est en centre-ville et bien sûr ça pose d’autres problèmes par rapport au foncier. Et puisque je suis dans le foncier du centre ville, je voudrais savoir dans cette mesure là, il y a un ancien bar qui a été repris je crois par le département, ce qui était dommage c’est que la ville ne se soit pas positionnée sur ce local et sur son fonds de commerce. Peut-être aujourd’hui le département a quelque chose d’autre à faire sur ce local mais là aussi c’est peut être un problème d’attractivité en tous les cas pour le centre-ville et sur lequel je crois qu’on a loupé une occasion de trouver une solution, pérenne, commerciale et attractive.

M. PARDO : Je crois qu’en ce moment, et je ne comprends pas que tu ne sois pas au courant, car tu sais que dernièrement nous avons rencontré l’association des commerçants à leur demande. Monsieur le Maire était présent et donc ça c’est très bien passé. Notamment nous avons pas mal de projets, nous avons fait le tour de ville avec la Police Municipale, nous avons une réunion avec Alain Bagnis, qui s’occupe aussi du centre ville, avec René Parlani pour rétrocéder pas mal de places de stationnement pour les commerçants, ce qu’ils demandent sans arrêt. Monsieur le Maire leur a donné l’assurance que nous allons rencontrer dans les jours à venir la Chambre de Commerce et nous allons nous rapprocher de la métropole car jusqu’à présent, elle n’avait pas signé de convention pour les boutiques à l’essai, qui est un projet.

M. MEI : Nous l’avons voté il y a une quinzaine de jours.

M. PARDO : Malheureusement nous n’avons pas l’assurance totale que Gardanne va y participer mais nous avons d’ores et déjà fait tous les dossiers qui sont en cours, Mme Planidis s’en occupe, pour faire le maximum pour que Gardanne ait accès à cela. Je crois qu’on est quand même assez attentifs, on se voit relativement souvent. Je vous tiens au courant des avancées, quand vous avez quoi que ce soit, vous venez nous voir et je crois qu’on répond présents. Malheureusement, cette histoire de bar des Sports, ça a été vraiment un truc bizarre, effectivement il n’y a pas eu de repreneur pour le bar, ça a trainé, ça a trainé, et étant donné que jusqu’à présent il n’y avait pas de périmètre de préemption, on n’avait pas à être mis au courant de cette vente là. C’est tout ce qui s’est passé. Vous pensez bien que si jamais on avait su ça, on se serait mis au milieu.

M. MEI : Et nous espérons que la Présidente du Conseil Départemental saura nous solliciter pour travailler ensemble.

M. PARDO : Elle l’a fait sans qu’on le sache.

M. JORDA : D’abord la casquette Conseil Municipal : en tant que conseiller municipal, on a parlé de Biver, on a parlé du centre ancien, ou vieille ville, c’était juste pour informer. Alors je ne vais pas annoncer les grands travaux, les grands travaux ont été annoncées et je n’ai pas besoin de les repréciser : sur Biver il y en a, il y en a un petit peu partout. Juste par rapport à la délégation Vie de Quartier dont je m’occupe, nous avons entrepris avec Alain Bagnis sur le centre ancien, puisque c’est lui qui est délégué au centre ancien, une démarche participative avec les citoyens, et donc dans les années à venir, on va installer le conseil de quartier officiellement à la fin de ce trimestre là, donc bientôt, fin mars. On aura un premier conseil de quartier qui va s’installer dans le centre ancien qui va permettre de bâtir avec les habitants du quartier la redynamisation du centre ancien. Donc effectivement, nous sommes sur une démarche participative qui va se concrétiser à la fin du mois de mars, avec Alain, sur le centre ancien.

En ce qui concerne Collevieille, et plus largement ce que j’appellerais Biver Ouest, sous la responsabilité de Guy Porcedo qui est adjoint à Biver, nous avons la même démarche. Nous bâtissons un projet autour de Collevieille, mais pas que Collevieille parce qu’il y a la liaison avec le Biver Centre, y compris Salonique, Casablanca en face, donc effectivement il y a une démarche participative avec les citoyens qui va déboucher d’ici la fin du mandat à des projets qui seront coconstruits avec les habitants. Mais vous y êtes invités. Quand on fait des visites de quartier, c’est ouvert à toute la population. La démarche participative permet peut-être de bâtir des travaux, des chantiers, qui vont correspondre à ce que veulent les habitants, du centre ancien et de Collevieille, plus largement Biver Ouest.

En tant que Conseiller Départemental, si je peux me permettre, j’ai appris, incidemment je dirais, peu de temps avant une commission permanente, que le Conseil Départemental avait acquis ce fameux bar pour en faire ce qu’on appelle une Maison du Bel Age, j’emploie les termes de la Présidente du Conseil Départemenal. Sous l’impulsion de Monsieur le Maire et sous ma responsabilité, j’ai demandé à Madame la Présidente du Conseil Départemental de m’éclairer sur le projet car il y a beaucoup de choses qui se font sur le bel âge à Gardanne, ce n’est pas le désert.

Donc effectivement, installer une Maison du Bel Age sur le cours de Gardanne, ça peut paraître un petit peu anachronique par rapport à tout ce qui peut se faire. Il faut absolument que Mme Vassal daigne discuter de ce projet là parce qu’effectivement, les Gardannais ont leur mot à dire sur cette Maison du Bel Age. Mais ça a été fait de façon très très rapide. Il y a dix Maisons du Bel Age qui vont être installées sur le Département et Gardanne a été ciblée. Alors, à savoir pourquoi, je ne sais pas.

Mme NERINI : Juste pour compléter sur la vieille ville, alors effectivement, il y a tout le travail que mène M. Jorda et M. Bagnis sur la vieille ville mais M. Menfi a aussi mené un travail sur le patrimoine et donc on a recensé des bâtisses de la commune que nous allons vendre aux propriétaires de la vieille ville pour que ces maisons puissent être réhabilitées et rénovées. Donc ça aussi, ça va permettre de redynamiser la vieille ville, et comme vous le savez, Monsieur Amic, nous travaillons en étroite collaboration avec les services du territoire dans le cadre du PIG pour aider les propriétaires bailleurs ou occupants à obtenir des subventions dans le cadre de rénovation de leurs logements. C’est sur le périmètre de la vieille ville.

M. MEI : Et la rénovation par NEOLIA de l’ancien bar Krim ?

Mme NERINI : C’est en cours avec une livraison au printemps.

Mme PONA : Pour l’épicerie sociale, ce n’est pas un lieu de consommation classique, c’est un lieu de projet avant tout. C’est permettre à des personnes en difficulté momentanée de dégager du pouvoir d’achat à travers un acte de consommation alimentaire. Et c’est aussi un lieu pédagogique. C’est un lieu où on peut développer des ateliers autour de la nutrition, autour d’autres projets. Et c’est très vivant justement. Cela permet en plein centre ville de voir se croiser des populations qui vont justement animer le centre ville. Il y a vraiment plein de choses à faire dans une épicerie sociale et consommer c’est vraiment accessoire. Donc on va développer tout ce côté là et certainement pas un lieu de consommation classique. Ça les recentrera sur la ville et pas sur les centres classiques extérieurs à la commune.

M. MEI : Nous aurons l’occasion d’en discuter. Je crois que tu as une réunion bientôt qui devrait permettre de déboucher soit sur l’achat, soit sur la location.

Mme PRIMO : Deux précisions par rapport à vos remarques, Monsieur Amic. La première précision concerne les subventions aux associations : nous avons au contraire cette année, compte tenu que nous avons échappé à la suppression des 600 000 euros, maintenu le budget des subventions aux associations alors qu’effectivement, nous avons proposé de diminuer de 5% le budget des services. Donc, maintien du budget des subventions aux associations et la réunion où chaque élu travaille sur le budget associatif de son secteur, chaque association a été rencontrée pour faire la proposition budgétaire 2018. Il ne doit pas y avoir de baisse au niveau des subventions.

Le deuxième point : demander aux services un effort de 5 % supplémentaire, alors qu’on aurait pu effectivement cette année dire on repart sur la base de l’année dernière puisque la baisse de 300 000 euros n’est pas énorme par rapport à ce que nous avons perdu les autres années. Je vous rappelle que la moyenne était de 600 000 euros les autres années. Mais cet effort qui est demandé aux services, et j’en profite pour les remercier grandement de leur participation à ce travail budgétaire, cet effort nous permet justement de conserver notre capacité d’investissement parce qu’on est en capacité de dégager de l’autofinancement qui nous permet de faire ces projets.

Alors, dire qu’il n’y a pas de projets structurants pour la ville, je crois que ce n’est pas juste. On peut ne pas partager le choix des projets, je pense que le mieux ce serait de vous exprimer comme ça. Mais dire qu’il n’y a pas de projets structurants pour la ville quand on construit une cuisine centrale, des projets culturels, des projets en direction du 3ème âge, des projets en direction d’acquisitions foncières pour permettre une réorganisation ne serait-ce que des services municipaux, je pense que tout ça, ce sont des projets structurants. Donc après, là où je vous laisse le choix, c’est de ne pas les partager, ça je comprends tout à fait que ça puisse être possible, mais dire qu’il n’y en a pas, je crois que ce n’est pas juste. Et vous allez rectifier peut être, forcément...

M. LA PIANA : Je vais dans le sens de ce que dit Yveline Primo. Effectivement, le fait que l’orientation budgétaire soit construite de cette manière là, ça nous donne une capacité d’investissement et les investissements qui sont prévus sont conséquents. Moi, je suis en décalage avec vous puisque moi je suis plutôt heureux dans ma délégation de voir qu’on a des projets qui vont voir je jour. Ça prend du temps parce qu’il faut faire effectivement toutes les études et par exemple, vous parliez de la Halle, l’étude est terminée et on va maintenant vers le choix du maître d’oeuvre. On a la consultation de maître d’ouvrage.

C’est du travail qui avance. On sait exactement où la salle de spectacle va être. Ce travail va avancer et j’espère que nous verrons la salle de spectacle démarrer peut-être fin 2019 mais il y a beaucoup de projets. Et quand il y a beaucoup de projets, il faut avoir la capacité de les réaliser mais la capacité de les réaliser dans de bonnes conditions. Et pas faire pour faire... Il faut faire pour que ça dure et ça, c’est vraiment l’objectif, en tout cas au niveau de la culture. Et le fait qu’on parle encore du CLAEC, moi je n’y étais pas à l’époque, mais ça a été évoqué, mais quand même aujourd’hui, le fait qu’on réhabilite le cinéma, dans le centre ville, le fait qu’on ait une salle de spectacle à un autre espace de la ville, le fait qu’il y ait le puits Morandat, ça donne quand même de la vie à la ville à plusieurs endroits, et pas forcément concentrée au même endroit. En ce qui concerne la salle de spectacle, c’est ce que je voulais dire.

En ce qui concerne le cinéma, on est à la phase d’étude. Ce cinéma a toujours eu une énorme complexité parce qu’entre les travaux de réhabilitation par rapport à la mise aux normes de la salle 1 et la réhabilitation complète du cinéma, tout en continuant à le faire fonctionner, tout en ayant récupéré ce restaurant qui était quand même dans des conditions assez terribles. Je ne sais pas si vous avez visité les cuisines de ce restaurant mais heureusement qu’on l’a fermé ! Aujourd’hui, nous sommes dans une réhabilitation totale. Et quand vous parliez des associations, oui, nous avions réduit le budget de fonctionnement du cinéma. Et on a fait une rallonge pour qu’ils puissent arriver à boucler leur année. Et le cinéma aura sa subvention vraiment au centime près de ses besoins. C’est ce qui a été voté.

Sur les associations, il y a eu des baisses de subvention à certaines associations parce que comme l’a dit Yveline Primo, nous les avons rencontrées. Il y a des gens qui demandent plus pour avoir moins. Ce qu’on a essayé de faire, c’est de donner ce dont les gens avaient besoin. Et on s’est rendu compte que des fois, sur les demandes de budget, c’était fait de façon un peu arbitraire. En les rencontrant avant, en voyant exactement quels étaient leurs besoins, on a essayé, pour ma part en tout cas j’ai essayé, j’ai peut être commis des erreurs, on n’est pas parfaits, mais on a essayé d’être au plus près des besoins des associations. Ce qui permet de dégager peut être des marges pour d’autres.

Voilà comme on fonctionne et le décalage que je trouve, c’est par rapport à votre pessimisme sur ce qu’on fait parce que moi je trouve que sur le cinéma, on est quand même assez pertinents et on avance. Sur la salle de spectacle, on avance peut être plus vite que ce qu’on aurait pu penser. Et sur la question de la culture scientifique, vous ne vouliez pas en parler parce que vous disiez qu’on parlerait de la SEMAG, mais la culture scientifique, ce n’est pas que le puits Morandat et ce n’est pas que la SEMAG. C’est tout ce qui va être mis en place avec le Chemin des Energies et tout ce qui se fait dans la ville sur la question de la culture scientifique.

Et aujourd’hui, l’ancrage au niveau de la SEMAG et au niveau du centre de culture scientifique, c’est un ancrage régional. Parce qu’on n’est pas les seuls à faire de la culture scientifique dans la région mais on sera l’ancrage le plus fort qui permettra après de diffuser sur les autres points de culture scientifique, que ce soit Marseille ou que ce soit d’autres endroits. On est à un point stratégique du département et de la région qui va permettre de faire ça. Et toutes les interventions de Monsieur le Maire auprès du Conseil Régional et auprès de la métropole ont porté leurs fruits.

Et aujourd’hui, alors que vous savez qu’il y avait quand même de la réticence sur ce projet, une réticence forte pourquoi ? Parce que la seule manière qu’on avait d’avoir une réticence, c’était de dire que ça coûte cher. Mais ce n’est pas le problème. Le problème n’est pas de savoir ce que ça coûte, le problème c’est de savoir à quoi ça sert. Et ça sert suffisamment pour qu’aujourd’hui, on ait les moyens de trouver l’argent, où on pourra le trouver.

Et avec le recrutement sur le poste sur la culture scientifique et sur le poste au niveau du CCSTI, on trouvera les moyens. Et je pense aujourd’hui que sur ce point de culture scientifique, au delà du puits Morandat, mais vraiment du développement de la culture scientifique, on fera partie des premiers et on fera partie de ceux qui joueront un rôle de booster par rapport aux autres. Moi j’en suis convaincu et c’est pour ça que je ne partage pas votre pessimisme. Moi je suis en pleine forme en ce moment sur les projets et je remercie la commune de nous donner les moyens d’avancer.

M. MEI : Si vous allez vers le puits Morandat, vous avez vu qu’il y a une route qui s’appelle l’avenue d’Arménie. On refait tout, on élargit, on met la fibre. Et si vous allez du côté de la centrale, vous avez vu l’avenue de Nice. Là aussi on a élargi, on est en train de la finir. Vous ne sortez jamais vous ! Vous ne restez qu’au quartier Mistral.

M. AMIC : Je vais répondre parce que vous rebondissez sur l’avenue d’Arménie, je n’étais pas motivé pour répondre à Madame Primo et à Monsieur La Piana puisqu’ils avaient plus ou moins raison sur ce qu’ils disaient. Madame Primo a repris la dépense de 5 % sur laquelle vous doutiez, Monsieur le Maire, et qui est effective. Je ne vais pas reprendre sur Monsieur La Piana qui est en pleine forme, je crois l’être aussi. Je n’utilise pas le terme de pessimisme mais je pense qu’il y a des éléments à perfectionner dans votre budget, c’est notre rôle de le dire. Maintenant, on partage tous la même affection pour la ville.

Néanmoins pour la route d’Arménie, je suis désolé de vous le dire, vous auriez très bien pu taxer les aménageurs que l’on connaît là bas qui ont construit l’ensemble des biens, les logements qu’ils ont vendus, des logements à vocation sociale effectivement, avec un certain nombre de locaux commerciaux, sans Plan d’Aménagement d’Ensemble, sans projet urbain participatif, et aujourd’hui vous nous expliquez que la mairie, sur ses deniers propres, la municipalité, c’est à dire l’argent public, va financer.

C’est votre choix. Nous, nous aurions préféré taxer les opérations. N’oubliez pas, vous avez parlé avec Monsieur La Piana d’un argent juste, et je partage ce que vous avez évoqué, aussi sur la rue d’Arménie, ne rentrons pas dans le détail, comme d’autres avenues, comme le Chemin de la Bonde, on n’évoque plus le sujet c’est terminé. Je pense qu’il y a un certain nombre de rues et d’avenues dans la ville où la gestion qui a été faite, de 2010 à 2014, souffrirait bien des remarques qu’aujourd’hui nous payons mais ce n’est pas l’objet du débat.

M. MEI : Je rappelle que l’avenue d’Arménie, comme l’avenue de Nice, c’est le conseil de territoire qui le paye. Ce n’est pas nous. Mais c’est vrai qu’ils nous ont déjà tellement pris d’argent...

M. AMIC : Mais c’est de l’argent public, Monsieur le Maire ! Vous auriez dû le faire autrement à l’époque. Vous voulez le détail ? On va rentrer dans le détail cinq minutes si vous le souhaitez ! Sur le Chemin de la Bonde, vous avez voté un plan d’aménagement de 2 700 000 euros que vous n’avez jamais appliqué. Sur l’avenue d’Arménie, vous avez donné des autorisations d’urbanisme sans projet urbain participatif, et sur l’avenue de Nice, heureusement vous avez eu un changement d’urbanisme depuis 2014, et je remercie les élus, Monsieur Menfi et Madame Nérini ou même les techniciens qui sont maintenant au service, mais vous avez voté pour une seule opération un tourne-à-gauche de 57 000 euros. Alors que pour le nombre de logements qui auraient été créés, vous auriez pu refaire les trottoirs et un tas d’autres projets, et vous le savez parfaitement. Ceci est derrière, on n’en parle plus. Soyons positifs comme le propose Monsieur La Piana. Je reste positif.

M. MEI : Il faut voter le fait que vous avez participé au débat budgétaire, sans être d’accord ou pas.

VOTE
UNANIMITÉ