N°02 - Rationalisation de la carte intercommunale du département des Bouches du Rhône - Intégration de la commune de Gardanne dans la Communauté d’Agglomération du Pays d’Aix : fixation du nombre de délégués et répartition des sièges pour la période du 1er janvier 2014 jusqu’aux élections municipales de mars 2014 Rapporteur M. le Maire

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M. MEI : Comme vous le savez, nous allons rentrer dans la communauté d’Aix au 1er janvier 2014. Je vous le rappelle, cela a été annoncé pour la Saint Valentin qui est la fête patronale de la ville. Ce n’est pas la Saint Valentin, c’est la Saint Barthélémy pour nous. La ville a profité au maximum de ses possibilités financières et nous serons au 1er janvier dans la communauté d’Aix. Les discussions se passent avec la maire d’Aix d’une façon très agréable et nous allons certainement trouver les meilleurs compromis. Il nous faut désigner les représentants de la commune au sein de la CPA. Je vous propose donc de retenir le principe de sept titulaires et de trois suppléants. Voilà la première délibération. Ils iront jusqu’aux élections et puis après, dans le cadre des nouvelles majorités, il y aura donc d’autres façons de désigner les représentants des communes.

Mme CRUVEILLER : La question n° 2 ne propose pas, me semble-t-il, de voter les conseillers communautaires. C’est la question suivante.

M. MEI : C’est le nombre, vous avez raison. Les candidats, c’est la troisième.

Mme CRUVEILLER : Je voudrais donc intervenir sur la question n° 2. Le 14 février 2013, le conseil communautaire du Pays d’Aix a accepté, malgré l’avis défavorable de plusieurs maires, l’entrée de Gardanne dans le Pays d’Aix. Je suis très heureuse que la population de Gardanne rejoigne enfin le Pays d’Aix au 1er janvier 2014. Mais Gardanne aura perdu 10 ans.

M. MEI : Je voudrais rappeler que nous avons rencontré nos services fiscaux. Et ils nous ont dit "vous avez bien fait de ne pas intégrer la CPA. Vous avez tiré le maximum de vos ressources". Effectivement, la suppression de la TP fait que dans la communauté d’Aix, on bénéficiera de quelques avantages, et en particulier sur les transports, sur la gestion des piscines... On aura quelques avantages et nous saurons aussi les réclamer. Et nous nous battrons avec les élus et la population s’il le fallait pour qu’on nous respecte, même si on n’est qu’une seule commune. Et je voulais dire que la maire d’Aix, elle a les mêmes arguments pour refuser la métropole que nous pour refuser la CPA. Mais quand nous serons dans la CPA, nous nous battrons avec elle contre l’intégration dans la métropole. Sachez que nos raisons de principe demeurent. Après, c’est comme ça, et nous essaierons de tirer au maximum des avantages pour notre population.

M. AMIC : Monsieur le Maire, je vous laisse maître de vos propos et de vos éloges sur Maryse Joissains, vous en faites éloge, pas de problèmes. Par contre, nous ne comprenons pas tellement votre vocabulaire, Monsieur le Maire. Vous parlez toujours de guerre, de se battre... C’est quoi le véritable problème ? Est-ce que vous vous rendez compte que c’est la seconde fois d’affilée que, en public, vous dites que rentrer pour vous dans la CPA, c’est la Saint Barthélémy ! La Saint Barthélémy, un massacre religieux, effroyable, avec du sang... De l’autre côté, vous ne parlez pas des projets positifs qui seront les vôtres quand nous allons rentrer dans la CPA.

Pourriez-vous nous indiquer, s’il vous plaît, puisque vous les avez, les projets positifs économiques, ceux dont vous parlez pour les piscines, et nous détailler les aspects positifs parce que je pense qu’il en existe. Vous seriez aveugles de ne pas les voir et de ne pas nous les donner afin que soit relayée demain dans les médias, non pas encore votre Saint Barthélémy, mais plutôt une image positive pour les Gardannais d’intégration au sein de la communauté du Pays d’Aix.

M. MEI : Monsieur AMIC, nous sommes en train de discuter avec la communauté d’Aix. Quand les choses auront avancé, nous aurons l’occasion de vous les exposer.

Mme PRIMO : Je voulais juste donner un élément supplémentaire. C’est à mon avis trop tôt pour dire les éléments positifs mais il faudra les donner effectivement. Je voulais dire que jamais la position de la commune de Gardanne n’a été de refuser la collaboration avec la CPA ou autre. Nous nous sommes toujours battus, et c’est le problème que nous rencontrons aujourd’hui avec la métropole, pour poursuivre, parce que ça existe, et ça a existé une collaboration volontaire avec l’ensemble des collectivités territoriales. Donc, moi, je refuse que vous caricaturiez chaque fois la position de la commune.

La position de la commune a toujours été qu’une collaboration volontaire est possible entre toutes les collectivités territoriales, et des collaborations, il y en avait ! Donc, simplement pour préciser ça, parce que sinon, Mme Cruveiller dit "on a perdu dix ans", je pense que ce n’est pas juste mais nous avons des éléments pour démontrer ceci, notamment sur le plan financier.

Deuxièmement, les collaborations, et y compris avec la commune d’Aix, elles existaient avant le rassemblement autoritaire des communes, ce qui va se passer encore à une plus grande échelle avec la métropole. Nous nous sommes battus, et on continue à se battre, et on peut dire se battre, oui... Il y a quand même 109 maires des communes du département qui le font, pour faire en sorte que les communes gardent leur autonomie et soient complètement parties prenantes, comme elles l’ont été jusqu’à aujourd’hui, d’une vraie démocratie à l’échelle communale. Un point, c’est tout... c’est très simple !

M. MEI : Je voulais rajouter que nous avons coopéré avec la communauté d’Aix, sur le plan Climat, parce que nous ne sommes pas tout seuls sur les problèmes d’environnement. Nous avons travaillé avec Marseille, avec Aix et d’autres villes sur Marseille Provence 2013, dont nous faisons partie. Les transports, nous sommes ouverts, même si on aurait souhaité que le département mette en place un syndicat mixte pour régler l’ensemble des problèmes. Nous sommes en train de discuter avec la commune de Simiane pour voir si on peut les aider à se mettre en régie. On a toujours coopéré et quand on a fait nos Journées de l’Energie, Mme Maryse Joissains est venue, elle a fait un compliment sur la commune de Gardanne que même moi, je ne pense pas. Donc, cela n’empêche pas la collaboration, la coopération, mais vous le savez comme moi, l’agglo, ça a été le premier pas vers la métropole.

Je voudrais rappeler que dans les années 60, les courants socio-libéraux et les courants de droite se sont entendus pour faire cette Europe, avec de grandes entités, et on est en train de le mettre en place. Je le regrette parce qu’on a oublié tout simplement les citoyens. Vous imaginez quand la métropole, le maire de Marseille dirigera... Comme dit Jean-Claude Gaudin, "moi j’ai beaucoup de dépenses, et toi tu as beaucoup d’argent". Et il regarde dans nos poches... J’ai eu l’occasion de lui dire "Jean-Claude, ce n’est pas un projet que de partager les ressources des autres avec toi".

M. AMIC : Juste une remarque, Monsieur le Maire, je ne vais pas aller sur l’Europe et sur le monde, je pense que c’est trop loin de chez nous. Mais pour revenir sur ce que disait Madame la Première Adjointe, je suis un petit peu surpris parce qu’il ne faut pas confondre, peut-être que nous, nous caricaturons, mais vous, vous donnez des contre vérités... Pourquoi ? Vous avez parlé de collaboration, vous avez dit, nous, la Ville de Gardanne, nous avons été pour les collaborations, pour travailler avec d’autres villes, c’est faux ! Vous avez manu militari essayé de nous faire rentrer de force dans la communauté d’Aubagne à un moment donné. Vous avez voulu intégrer une intercommunalité qui n’avait rien à voir avec notre bassin de vie, pour des raisons politiques, complètement obscures, qui étaient les vôtres. Vous vouliez qu’on nous fasse rentrer là dedans. Donc vous étiez pour les intercommunalités, mais comme d’habitude, vous étiez pour la mauvaise et le Préfet vous a retoqué deux fois et vous avez perdu dix ans.

M. MEI : Je rappelle qu’on a toujours voulu rester seuls et coopérer et que dans le moindre des maux...

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