N°01 - Motion contre la fraude fiscale Rapporteur M. le Maire

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M. MEI : Le CCFD, le Comité de Lutte contre la faim dans le monde, m’a demandé d’inscrire à l’odre du jour une délibération dénonçant les paradis fiscaux. Je vous propose donc une motion qui reprend en compte les paradis fiscaux, la fraude fiscale et un certain nombre de niches qui concerne des fortunes importantes qui peuvent échapper à l’impôt. Donc, vous avez le texte.

M. AMIC : Vous nous proposez de voter une motion sur la fraude fiscale. L’idée est bonne et la conclusion de la délibération honorable, d’ailleurs nous la voterons. Dommage que votre tract soit directement un copié-collé d’un fax sûrement venu de la Place du Colonel Fabien. Quand je pense que c’est vous qui nous indiquiez avec votre humour habituel "Ne mélanchons pas tout !" dans un précédent conseil. Vous mélangez tout, Monsieur le Maire, vous le faites à longueur de temps, préférant les motions de bonne conscience sur les enjeux lointains aux actions réelles ici bas à Gardanne.

Moi, je vais vous en proposer une motion simple : motion pour la démocratie, la défense de la pluralité dans la ville et non la confusion des genres en période électorale. Monsieur le Maire, Monsieur le Directeur de Publication du journal, pour mémoire, le journal doit traiter des affaires de la ville, comme ce Conseil Municipal. Je ne savais pas qu’il était une tribune pour appeler les gens à la grève comme il y a un mois, expliquant vos positions de militant du parti communiste était nécessaire à la compréhension des choses de cette ville, Monsieur le Maire.

Je ne savais pas non plus que ce journal était votre book personnel et la version papier de votre blog de campagne. Pour mémoire, l’Energie de septembre 2012 était sur 20 pages, et celui de septembre 2013 sur 24. On pourrait croire que c’est pour faire la place belle aux actions des Gardannais, il n’en est rien. Cette pagination supplémentaire est dans la gloire de vos différents profils. Ainsi, alors que le journal de rentrée de 2012 comportait cinq photos de vous, Monsieur le Maire. Il en faut désormais douze pour mieux vous voir. Vous avez colonisé ce journal pour votre propagande personnelle.

Pareillement, le CCAS et les services de la ville ont organisé un repas à nos anciens. En mai 2013, à quatre semaines des législatives, il fallait vite en faire un. Cette année, le 5 octobre, alors qu’il était annoncé comme étant le repas d’automne des anciens, vous-même, équipé de vos services de communication qu’apparemment vous avez du mal à corriger, ainsi que ceux de votre propagande, avez transformé à l’écrit et dans les notes qui nous sont parvenues, aux élus notamment, ce repas du CCAS aux anciens, en repas de Monsieur le Maire, pour la première fois. Autrement dit, l’après midi de Roger Mei comme qui dirait l’homme de mille bisous aux ouvrières et aux pots de miel.

Vous le rappelez bien souvent Monsieur le Maire ! Les outils municipaux doivent, faudra-t-il vous le rappeler, rester municipaux. C’est votre septième campagne, vous devriez le savoir. On aurait pu attendre un respect de la démocratie plus clair. Il n’en est rien et vous êtes prêt à tout. Je vous demande Monsieur le Maire, très officiellement, en tant que candidat éternel à votre succession, premièrement de stopper votre utilisation du journal local pour traiter de vos idées personnelles et de bien vouloir démissionner du poste de directeur de publication dans des délais très brefs.

Deuxièmement, de faire une publication corrective sur le repas des anciens, indiquant que ce n’était pas votre repas, Monsieur le Maire, mais celui du CCAS, ou bien comme en écho à vos propos sur la fiscalité, assurer l’ensemble des frais inhérents à cette manifestation à votre entière et totale charge, amortissant ainsi la communication que vous avez si brillamment coordonnée à nos frais et deniers. Merci.

M. MEI : Merci. Vous me prêtez l’éternité, merci M. Amic, je vous en remercie. Ça fait un peu long mais je saurai répondre et être présent jusqu’au bout. Quant au reste, vous nous faites beaucoup d’honneur, Monsieur Amic. Quand vous m’engueulez, c’est en tant que maire. Quand j’offre un repas au troisième âge, c’est la même chose. Ça n’a pas changé. Je vais laisser la parole à M. El Miri.

M. EL MIRI : Sur la délibération qui est proposée, sur la motion, après sur l’intervention de M. Amic, je comprends que Bruno devient candidat éternel à la succession du candidat éternel. Après son intervention, il commence une longue carrière de postulant à la ville.

Je rappelle que cette motion était proposée par le CCFD. A ma connaissance, le CCFD ne siège pas à la place du Colonel Fabien... On aurait pu accuser le CCFD de siéger au Vatican mais même là dessus c’est compliqué. Sur la fraude fiscale qui est posée, quand j’entends qu’il n’y a pas de lien avec les Gardannais, je trouve ça un peu choquant, surtout que sur les dernières feuilles d’impôt qui ont été distribuées, les Gardannais qui n’étaient pas imposables, qui sont dans une situation juste limite, se sont retrouvés à payer des impôts et se retrouvent à être taxés.

Quand on rapporte : ces Gardannais qui ont travaillé pendant plus de quarante ans, qui ont une retraite aux environs de 1 000 euros et qui se retrouvent à payer des impôts, et de l’autre côté à peu près 150 milliards de fraude fiscale en commençant par l’ancien ministre qui était lui même chargé de la fraude fiscale et qui se retrouve à organiser de l’évasion fiscale, je crois que oui, c’est du devoir d’un conseil municipal que de rappeler cet ordre éthique, cet écart là, ces disparités, ces inégalités, et je crois qu’évidemment, ça rend service à la population gardannaise, en tout cas celle qui se retrouve fortement taxée et qui n’a pas la possibilité de se faire entendre, que ses élus locaux retransmettent cette revendication ou retransmettent les difficultés qu’ils vivent même si c’est simplement à travers une motion qui est de l’ordre du symbolique. Mais je crois que dans les temps que nous traversons aujourd’hui, le symbole a son importance.

M. MEI : Avant de le mettre aux voix, il ne vous aura pas échappé M. Amic, que les Gardannais, comme tous les citoyens de ce pays, dépendent d’une politique générale et là franchement, on n’est pas bien, croyez moi ! Les impôts, le chômage, tout le reste, et vous voulez que nous ne parlions pas de ces choses là qui touchent à la vie de nos concitoyens ? Donc, je remercie M. Saint Martin de nous avoir proposé, au nom du CCFD, de prendre cette motion. Je la mets donc aux voix.

VOTE
UNANIMITÉ