N°01 - Débat d'Orientation Budgétaire Rapporteur M. le Maire

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M. MEI : Nous allons aborder la question la plus importante, le débat d’orientation budgétaire. Quelques mots pour rappeler que c’est le dernier budget du mandat puisque le prochain sera en partie voté par nous, probablement. Les grands chantiers sont arrivés à terme ou doivent se terminer : notamment le cours après 10 ans de travaux qui a été achevé. Nous finissons le bassin de rétention et je voudrais rappeler que la ville de Gardanne est la 8ème du département par les risques d’inondation. Donc, nous sommes en train de couvrir pratiquement 80 % de la commune et nous serons amenés dans les prochaines années à finir le dernier. Je voudrais rappeler que la crèche de Biver vient à son terme et qu’elle sera inaugurée à la rentrée de septembre.

Nous venons de rénover une partie du foyer du 3ème âge mais nous entreprenons, sous la responsabilité de Karine Martinez, l’étude du nouveau foyer. Les choses sont bien avancées. On pourra le présenter dans très peu de temps aux personnes âgées.

Nous sommes en train de mettre en place l’étude de la future maison des associations. Les consultations d’architectes ont eu lieu et nous avons commencé la consultation des gens. Des réunions ont déjà eu lieu ; les associations nous proposent et se sentent aussi maîtres de ce que nous allons faire.

De gros travaux de voirie sont engagés, comme le Chemin de la Bonde. Nous sommes en train de mettre en place une étude sur le rond point du lycée de Valabre. Là il y a effectivement un problème de danger. Je voudrais rappeler que notre municipalité s’engage depuis toujours sur la sécurité des personnes et des biens. Nous sommes maintenant dans une Zone de Sécurité Prioritaire. Nous avons déjà commencé les rencontres avec la population, notamment à travers le CLSPD que maîtrise et que dirige Mme Primo.

Nous avons il y a peu de temps, avec la Gendarmerie, la Police Municipale et autres commencé la consultation. Deux cents personnes ont participé et je crois qu’elles ont beaucoup appris, comme nous, et pris un certain nombre de conseils pour la surveillance de leurs maisons. Je voudrais aussi rappeler que la vidéo surveillance est implantée sur le parking Savine depuis un mois à peu près. Nous aurons l’occasion de l’inaugurer. Demain, M. Manuel Valls vient rendre visite à Gardanne et nous saurons lui rappeler un certain nombre de choses que nous avons accomplies.

L’emploi, pour nous, c’est la priorité. Je voudrais rappeler que dans quelques mois sera achevé l’hôtel d’entreprises de Morandat. Nous avons déjà accueilli un certain nombre d’entreprises. En même temps, nous allons avancer sur le centre de formation Perform qui nous permettra de proposer aux habitants, et aux jeunes, des métiers qui sont disponibles sur notre zone. Je voulais aussi rappeler que l’étude sur l’utilisation des eaux chaudes de la mine et la mise en place d’un centre culturel de culture scientifique technologique et industriel avance et que nous aurons l’occasion de prendre des décisions dans l’année.

Je voudrais rappeler que notre ville, et c’est exceptionnel, va produire autant d’énergie que ce que les gens consomment sans aucun effet de serre. Nous produisons du courant électrique depuis un an donc à partir de la biomasse, dans quelques jours, un des premiers travaux sur la mise en place des panneaux photovoltaïques va avoir lieu sur le Terril des Sauvaires. Une étude de récupération des eaux chaudes de la mine et donc l’alimentation de toute une ville à partir de la géothermie de faible température va se mettre en place.

Je n’oublie pas de parler de la culture. Cette année c’est l’année Capitale de la Culture avec Marseille Provence 2013. Des événements ont eu lieu et toute l’année, des événements culturels exceptionnels auront lieu. Je n’oublierai pas effectivement de dire aussi que nous avons le projet de refonte totale du groupe scolaire de Biver. La consultation va intervenir rapidement auprès des parents avant de valider et de lancer les appels d’offres.

Nous allons rester évidemment fidèles à nos valeurs : Gardanne c’est Terre d’énergie et c’est terre de solidarité et avec la mise en place du PAGE, nous allons développer d’une façon globale notre politique énergétique, notamment en sollicitant et en impliquant un peu plus les gens de la ville.

Notre solidarité : vous savez comme moi que nous avons accueilli douze familles de Roms qui étaient réparties à Valabre dans un terrain vague. Nous les avons rassemblées et nous les avons équipées du minimum : de l’eau, de l’électricité, on leur a fourni des bâtiments légers mais qui sont corrects, et je le dis avec beaucoup de force, nous avons demandé et obtenu l’expulsion des familles en surnombre. Il n’était pas possible que nous acceptions que dans des conditions absolument inacceptables de sécurité, on puisse permettre à d’autres familles de venir. Il y avait des risques au niveau de l’électricité qui pouvaient même être mortels. J’ai appris ça, j’ai fait couper le courant.

Nous avons remis les choses ce matin et entre temps, avec l’aide de la police municipale et de la gendarmerie, nous avons créé les conditions pour que ceux qui étaient en trop s’en aillent. Nous avons mis en place tout un système pour sécuriser le lieu de façon à ce que nous puissions bien gérer douze familles, on sait faire. Les enfants vont à l’école, les choses se passent bien. Elles se passeront encore bien. Que chacun prenne sa part d’humanité, nous, nous prenons la nôtre. J’espère que nous serons compris par la population qui ne me reprochera pas d’avoir expulsé les gens qui étaient en surnombre.

Je voudrais rappeler que nous continuons aussi notre politique à travers Citoyen Solidaire qui, sous la responsabilité d’Antoine Virzi, va se développer.

La loi SRU, nous la respectons. Le taux de logement social sur Gardanne, c’est 22 ou 23 %. Cette année encore, il y aura des constructions de logements HLM à travers les programmes privés, et entre fin 2013 et 2014, nous proposerons encore une soixantaine de logements à notre population, et ça dans une politique qui va continuer à créer des logements sociaux. Chaque fois qu’un privé construit, nous exigeons un tiers de logements HLM. Cela nous permet de répartir et de ne pas avoir, comme on voit à Marseille, des cités très concentrées.

Voilà, cette année, c’est notre dernier budget autonome. Obligés, malgré notre volonté, nous rentrerons dans la communauté d’Aix dans l’année 2014. Dans quelques jours, j’ai une rencontre avec la maire d’Aix pour voir un petit peu dans quelles conditions les choses vont se faire. Nous nous sommes battus jusqu’au bout, nous n’avons pas gagné, mais je crois que nous avons eu raison financièrement et dans nos réalisations de rester autonomes, et comme disait la responsable des finances, pas de Gardanne mais de l’administration, vous avez beaucoup gagné en restant seuls. C’est la fin d’une époque.

Mais avec beaucoup d’autres maires du département : 105 sur 119, nous nous battons contre la métropole. Nous ne voulons pas disparaître dans une communauté qui serait gérée par Marseille. Ce n’est d’abord pas un exemple et nous voulons, à travers même des communautés, pouvoir vivre. Aucun maire de ce département, sauf celui de Marseille, n’approuve cette construction-là.

Je voulais aussi rappeler que Gardanne est une ville qui a un faible taux d’endettement, un peu plus de 3 %. L’exploit que nous allons encore réaliser, c’est de ne pas bouger sur la CFE, ce qui touche les commerçants et nous allons vous proposer, lors du vote du budget, de voter les taux sans aucune augmentation, donc le maintien des taux. Voilà notre politique, nos engagements budgétaires pour l’année qui vient, et nous aurons l’occasion dans quelques semaines de voter le budget.

Voilà, j’en ai terminé, j’ai donné l’essentiel. Je vais laisser la parole à ceux qui le souhaitent. Vous avez reçu comme moi un document important où le détail est donné et vous aurez l’occasion éventuellement d’interroger chacun des élus qui est en charge de tel ou tel secteur.

Mme CRUVEILLER : Mesdames et Messieurs, chers collègues, comme la loi le veut, vous rappelez le contexte national et international dans un contexte de crise que tout le monde connaît : absence de croissance, dégradation du pouvoir d’achat, PME en difficulté, augmentation du chômage, dégradation du service public au niveau de la santé et de l’éducation nationale, inquiétude des familles. A cela s’ajoute cette année le moral à zéro des Gardannais et des Bivérois.

Les difficultés dans lesquelles sont plongés une grande partie des Gardannais et de Bivérois relève également de vos choix politiques. Vous aurez retardé le plus possible l’entrée de Gardanne dans la communauté du pays d’Aix alors que l’ensemble des communes qui nous entourent ont toutes tiré profit de leur adhésion en terme d’équipements nouveaux et de mutualisation de moyens. Aujourd’hui, les Gardannais et les Bivérois auraient eu une piscine couverte, un équipement crucial qui manque à nos jeunes et à nos aînés, un équipement très demandé par la population mais la nouvelle piscine couverte a été construite à La Barque par le Pays d’Aix. Elle fuyait mais elle est réparée.

Nous vous rappelons que cette piscine était une promesse électorale que vous n’avez pas tenue. Vous n’en parlez d’ailleurs même plus. Tout comme le foyer pour nos aînés, de plus en plus nombreux, tant attendu depuis plusieurs années et toujours pas fait. La maison de la vie associative était aussi une promesse électorale et la salle des fêtes pour Biver n’est même plus à l’ordre du jour. La communauté du Pays d’Aix est la quatrième communauté de France, la plus riche avec un budget de 500 millions d’euros. Gardanne avait tout à y gagner.

Aujourd’hui, vous nous annoncez que Gardanne entrera dans la communauté du Pays d’Aix au 1er janvier 2014. Gardanne aura perdu encore six ans. Nous vous demandons de nous associer aux réunions de travail qui suivront. Depuis cinq ans, nous vous demandons d’arrêter de faire des logements sociaux. Gardanne a plus de 25 % de logements sociaux et vous imposez 30 % de logements sociaux aux nouveaux promoteurs immobiliers alors que Gardanne est bien au-dessus des 20 % requis par la loi SRU. La commune enregistre 53 % de familles propriétaires aux revenus globalement modestes, 47 % de familles locataires, soit le plus fort taux de la circonscription. Seulement 6 % de cadres supérieurs habitent la commune.

Votre politique en matière d’urbanisme a délibérément déséquilibré la population de notre commune. Une main-d’œuvre peu ou pas qualifiée a fait exploser le chômage, les problèmes financiers, les échecs scolaires et a entraîné l’explosion des cambriolages. Mais vous prenez l’initiative d’accueillir onze familles de Roms au mois de septembre sur le compte de la commune. C’était à prévoir qu’il y aurait des débordements, que la population serait en colère compte tenu des difficultés qu’elle rencontre. Nous souhaiterions savoir combien ces familles ont coûté à la commune depuis septembre et combien elles coûtent chaque jour à la commune, eau et EDF compris.

Je réaffirme la position de notre groupe : compte tenu des conditions difficiles que traverse notre commune depuis trop longtemps, nous n’aurions pas accepté les Roms sur notre territoire. Notre ambition pour Gardanne, c’est qu’un jour il n’y ait plus de Resto du Coeur. Alors Gardanne aura réussi sa reconversion.

Nos deux collèges, Pesquier et Péri, sont mal classés par rapport aux collèges des communes voisines. Les effectifs continuent de diminuer d’une année sur l’autre, ils diminuent tellement que la responsable du collège Gabriel Péri a demandé à l’Inspection Académique que Meyreuil se rattache à Gardanne pour pas que le collège ferme.

Nous ne voyons pas d’ambition particulière dans votre document pour relever le niveau de nos collèges, c’est une profonde attente des familles. Nous ne voyons pas non plus d’ambition particulière pour améliorer le pouvoir d’achat des Gardannais et des Bivérois. Au contraire, vous avez augmenté les impôts locaux en 2008, ce qui a affaibli encore un peu plus leur pouvoir d’achat. Rappelons que notre groupe avait voté contre cette augmentation d’impôt en 2008. A titre indicatif, en 2011 les impôts représentaient 1 018 euros par habitant. La valeur moyenne des impôts locaux dans les communes françaises de taille similaire à Gardanne était de 797 euros par habitant en 2011. A Gardanne, les impôts locaux par habitant sont donc plus élevés de 27,73 % que pour des communes comparables.

Vous répétez que les Gardannais ne payent pas la taxe des ordures ménagères : vous avez raison sur la forme mais pas sur le fond. L’ensemble des Gardannais payent cet impôt qui est plus fort qu’ailleurs par le biais des quatre taxes. Vous avez fait le choix d’inclure dans le budget général le service des ordures ménagères. Nous aurions fait le choix de la transparence comme d’ailleurs 96 % des communes françaises. Votre insistance laisse à penser que les Gardannais et les Bivérois verront un jour prochain leurs impôts augmentés de cette taxe. Si c’est le cas, dites le, sinon nous saurons vous le rappeler.

Nous ne voyons pas non plus d’ambition particulière pour inciter nos jeunes familles à accéder à la propriété à des prix raisonnables. Les plus jeunes ne peuvent pas acheter de logements, c’est regrettable. Quant au développement économique, des zones comme le puits Z, La Palun, Le Payannet sont oubliées et la zone Novactis-Jean de Bouc avance lentement : deux entreprises depuis 2007 qui n’ont même pas embauché de Gardannais alors que la taxe professionnelle qui était largement plus chère que celle du pays d’Aix n’est plus un frein pour notre commune aujourd’hui.

Vous expliquez dans votre document que cette zone n’a pas décollé à cause de la crise, ce qui est faux. J’ai rencontré M. Perrotino à ce sujet : il me confirme qu’il a des propositions, que c’est en train de se faire, voilà la réponse. Il n’a pas l’air d’être pressé. Il facture à des prix excessifs, du coup les PME vont s’installer ailleurs. J’ai rencontré les chefs d’entreprise et consulté les devis. J’ai même poussé le vice plus loin : j’ai demandé à une entreprise du pays d’Aix d’appeler. Trois fois l’entreprise a rappelé M. Perrotino, il n’a jamais répondu. Il ne savait même pas si c’était une entreprise de un ou cent salariés.

Quel chef d’entreprise peut se permettre de perdre de l’argent aujourd’hui ? Nous vous rappelons Monsieur le Maire que vous avez exproprié des propriétaires de terrain pour développer cette zone économique dans l’intérêt général de la commune et puis vous l’avez vendue en 2007 à M. Perrotino en vous portant garant. 500 ou 600 emplois devaient être créés rapidement, c’est un véritable scandale. A Morandat, vous avez bloqué les travaux de la 2ème tranche volontairement. En effet, vous avez déclaré que vous ne vouliez pas que les entreprises s’installent car elles ne vous rapporteraient rien suite à la suppression de la taxe professionnelle.

Résultat : les entreprises vont s’installer dans d’autres communes. J’ai rencontré les élus des communes voisines. Depuis cinq ans, nous vous demandons d’accueillir et de diversifier cette zone pour créer de nouveaux emplois et permettre aux entreprises de louer ou de devenir propriétaires. Pour information, malgré la crise, entre 2004 et 2011, le pays d’Aix a créé près de 24 000 emplois.

Concernant les zones agricoles, vous déclarez que vous souhaitez les préserver mais c’est exactement le contraire que vous faites. Votre PLU prévoit d’urbaniser des terrains agricoles et de détruire des emplois. Nous avons d’ailleurs contesté le PLU devant le Tribunal Administratif. Vous avez décidé de refaire la ville sur la ville et le nombre de places de stationnement, qui est déjà insuffisant actuellement, le sera encore plus à l’avenir avec la réhabilitation des logements de la vieille ville et la construction de nouveaux logements dans le centre ville dont nous ne sommes pas conviés aux réunions de travail. Vous comptez sur la SNCF pour obtenir des places de parking supplémentaires mais pourquoi n’avez vous pas négocié avec eux dès le début du projet ?

Concernant la rue Jules Ferry, nous ne voyons pas non plus la volonté de remettre cette rue à double sens, tant souhaité par les commerçants et la population. Nous vous avions déjà interpellé à ce sujet le 10 février 2011. Nous renouvelons notre demande. Le centre ville est mort. Les commerçants sont mécontents. Quand on veut faire un centre ville piéton, il faut avoir le courage politique de le dire à la population.

Enfin, sur le plan sécuritaire, pour vous la Police Municipale incarne une police de proximité, d’aide aux personnes, proche des demandes des administrés. Pour nous, elle a une mission plus explicite de lutte contre la petite délinquance. C’est ce que la population attend de vous.

Au vu du document qui nous a été présenté ce soir, nous pouvons conclure que nous n’avons pas les mêmes priorités pour notre commune et nos concitoyens. C’est pourquoi nous ne voterons pas le budget qui nous sera présenté prochainement. Merci de votre attention.

M. MEI : Je voudrais rappeler, Mme Cruveiller, que lorsque nous avons manifesté pour l’accueil des Roms, nous étions devant la mairie avec une grande banderole et vous étiez avec nous. On a voté ici à l’unanimité une motion dans ce sens là. Je vous ferais passer la photo, vous étiez à côté de moi en première ligne.

Deuxièmement, les impôts, elle a raison. En 2008, nous avons augmenté les impôts du coût de la vie.

Quant à la zone Novactis, je vous donne le nom des deux entreprises de dimension européenne qui vont y être accueillies : c’est France Arrosage et Buratos, boulangerie industrielle. Cela va faire au moins une centaine d’emplois et nous allons l’inaugurer prochainement. Vous n’oublierez pas d’inviter Mme Cruveiller à cette inauguration.

Quant au reste, je vous laisse libre de vos propos. Je viens de vous montrer à travers trois exemples que franchement, vous devriez être plus attentive à ce qui se passe dans la ville.

M. CALEMME : Monsieur le Maire, nous avons droit ce soir à une présentation paradisiaque de votre gestion. C’est de bonne guerre à quelques mois de la fin du mandat. Ce rapport est certes bien présenté mais nul besoin de vous préciser ici que nous ne partageons pas du tout les mêmes conceptions de la conduite de la politique de la ville. Chaque année, on a l’impression de relire le même document : les mêmes observations, les mêmes actions depuis cinq ans.

Vous répétez qu’on réduit la dette, qu’on n’augmente pas les impôts, qu’on investit comme jamais sans oublier de rappeler que tous les maux de notre commune trouvent leur origine dans la crise de l’euro, le marché bancaire ou la loi de finances. Sur vingt pages dans le document. A Gardanne, on n’est jamais responsable de rien, c’est toujours la faute du monde entier.

Là où nous étions en droit d’attendre de votre part un projet ambitieux pour notre ville, de vraies perspectives et surtout des priorités clairement définies, vous vous contentez de nous présenter ce soir quelques mesures éparses, déconnectées les unes des autres dont beaucoup ne sont que des conclusions d’actions initiées il y a plusieurs années déjà.

Rien de concret et d’ambitieux dans le domaine de l’emploi, du développement économique. 1 800 demandeurs d’emplois à Gardanne : +7% en un an, c’est ce qui est marqué dans votre document, et près de 700 bénéficiaires du RSA.

Rien de nouveau en matière de sécurité, comme si tout allait bien. C’est sur ces sujets que les Gardannais attendent des réponses concrètes et efficaces.

J’ai bien noté au fil des cinquante pages du document les quelques nouveautés quand même pour l’année 2013 : un forum des entreprises locales, une exposition Tribulations d’une goutte d’eau au puits Morandat, le lancement d’un chemin de randonnée urbain et quand même, le point le plus important, le rattachement de Gardanne à la communauté du pays d’Aix au 1er janvier 2014, indépendant de votre volonté, on l’a bien compris.

Au lieu de rejoindre au plus tôt la CPA comme la plupart des communes qui nous entourent et qui ont toutes tiré profit de leur adhésion en terme d’équipements nouveaux et de mutualisation des moyens, vous avez toujours refusé d’anticiper la décision inéluctable du Préfet. Ce n’est pas faute de l’avoir dit. Le bon sens l’a emporté : Gardanne va enfin rejoindre au 1er janvier 2014 son bassin géographique et économique : le Pays d’Aix, comme nous le réclamons depuis plus de 10 ans. Nous nous en réjouissons, c’est un soulagement pour notre ville.

Alors que nous étions en droit d’attendre des orientations nouvelles, offensives et protectrices, pour nos concitoyens, nous retrouvons toujours vos vieilles lunes, en complet décalage avec les attentes de la population. Nous ne partageons pas vos choix budgétaires et nous n’avons pas le même sens des priorités pour les Gardannais et les Bivérois. La ville idyllique décrite dans votre document n’existe pas, elle est le fruit de votre imagination. De nombreux quartiers sont laissés à l’abandon, le monde associatif n’a toujours pas les équipements qui sont indispensables à son développement. Le foyer de nos anciens n’a toujours pas été agrandi, l’accession à la propriété reste inexistante, le poste de police à Biver n’a toujours pas vu le jour, les exemples sont nombreux.

Pourtant la fiscalité reste très élevée, notamment la taxe d’habitation qui est supérieure de 33 % à la moyenne nationale. C’est vous qui le dites. Lors des dix dernières années, vous avez d’ailleurs augmenté les taux deux fois, en 2003 et 2008. Vous déclarez que l’endettement est réduit mais vous savez que la dette représente encore près de 10 millions et demi d’euros.

Ce débat tronqué est devenu un simple exercice de communication pour vanter la ville idéale. Un article de presse récent évoquait une ville esseulée et dépassée : c’est l’image que vous avez donnée de Gardanne. La ville idyllique de vos documents de communication, pour nous, elle reste à construire. Merci.

M. AMIC : Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élus. Je remercie les services pour ce dossier toujours très complet. La municipalité a tellement à dire sur l’économie nationale que j’attends votre prochain débat d’orientation budgétaire qui devrait nous donner le détail des actions à faire pour retrouver le triple A perdu de la France. Sur les choix budgétaires municipaux, beaucoup de phrases, avec des alinéas, beaucoup de choses en gras, des tableaux pour dire quoi au final ? Je vais vous le résumer :
- en 2011, les recettes augmentent plus vite que les dépenses
- en 2012, c’est exactement le contraire et cela n’est pas prêt de s’arranger

Bref, la ville s’appauvrit à la vitesse grand V et vu les investissements qu’elle ne fait pas, on ne peut pas compter sur des rentrées potentielles futures. Pour rappel, le plus beau projet de la ville ces derniers temps ira à une capitalisation boursière allemande car on mène une politique ici très à gauche.

Vu nos richesses accumulées, dans le cadre de l’opération que vous lancez dès ce soir... chut, on n’est pas en campagne municipale... vous tiendrez bien encore une petite année de plus pour reporter les hausses d’impôts. A ce niveau, Gardanne est déjà au top du top, on le sait tous ici. Votre explication sur notre appauvrissement en cours est toujours très simple : la faute aux autres, encore et toujours. Plus ils sont loin, plus c’est leur faute : l’Etat, l’Europe... que sais-je ?

Cinq ans de mandat, au final pour blablater sur la taxe professionnelle. Votre majorité préfère militer qu’agir.

Votre politique budgétaire se résume ainsi : observer à force de commentaires aussi érudits qu’inutiles la situation nationale et se plaindre. C’est votre immobilisme qui nous fait reculer. Sur les choix de la municipalité, c’est un catalogue de mesurettes électoralistes. Année précédant la nouvelle élection oblige, plein de choses sont prévues en 2013. La solidarité à tous les étages dites vous... Ca se voit que la majorité oublie les sous-sols de la ville... Gardanne compte de plus en plus de pauvres.

Vous-même vous l’indiquez : 7 % d’augmentation du chômage, à rapprocher certainement de l’excellente orientation municipale de ne plus accueillir d’entreprises. Dans ce cas l’appel, la vocation industrielle et économique, chapitre Aumônes municipales. Oyé, Oyé, la majorité fait grâce aux entreprises qui ont encore le courage de rester ici de la CFE. Cela leur permettra de payer le café.

Attention, toujours dans le cadre de l’opération 2013... chut, on n’est pas en campagne municipale... la mairie financera les façades des commerçants, aide que l’on retrouve déclinée à trois reprises dans les documents pour ceux qui auraient du mal à lire ou qui trouverait le doc trop petit. La majorité aurait pu faire cette proposition pendant les travaux du cours, histoire de faire preuve de logique, mais on était alors dans le cadre de l’opération... chut, on n’est pas en campagne législative... donc ce n’était pas très intéressant.

Dans le cadre de sa politique de développement durable, la majorité recycle toujours plus, toujours mieux et les anciennes actions sont toujours là : Ailefroide, Bandol... ça mange pas de pain et ça noircit le papier. C’est pour cela que le dossier est de plus en plus gros d’année en année. C’est l’effet copier-coller.

Côté social, une phrase sous forme de scoop, une ligne : la municipalité s’appuie sur le CCAS pour mettre en œuvre sa politique sociale. Allez, circulez, y a plus rien à voir. Une seule ligne...

Côté culture : entre 2009 et 2011, c’est vos tableaux qui le disent, alors que la population grandit, il y a de moins en moins de monde à la médiathèque, mais pour la majorité, ça vaut quitus et ça ne nécessite aucun souci, aucune analyse de ces chiffres, c’est génial. On a de moins en moins de monde qui a accès à la culture, c’est donc une bonne politique.

Côté cinéma : deux lignes, exactement, pas plus, avec l’utilisation du joker Marseille-Provence 2013, ça permettra de résoudre les problèmes. Côté scolaire, la majorité fait ses classes avec pas mal d’études, des études, toujours des études, des projets, des réflexions...

Côté Vie Associative, sur la Maison des Associations, on avance bien. De pré-projets en réflexion, on va bien finir par faire cadrer cela avec l’opération… chut... on n’est pas en campagne municipale... et peut être avoir la réalité de cette promesse électorale le mois précédant le prochain scrutin. Bon, pour info, l’architecte de la maison des associations sera connu en février 2013. On est déjà le 7. La majorité n’arrête jamais ses effets de communication et je me demande pas si je préférais la petite famille sans histoire des années précédentes. Peuchère, faute d’entreprises sur Morandat, elle a dû déménager sur Bouc Bel Air.

Bon, bon, au final un document de 60 pages qui ne cite aucune ville voisine. Vous avez trouvé le moyen d’écrire un débat d’orientation budgétaire tellement autonome et centré sur vous qu’il n’y a le nom d’aucune ville. Vous voulez tellement penser et être sur vous. Gardanne isolée, appauvrie, à la une des journaux, signe un nouveau débat d’orientation budgétaire plein de pages mais vide d’idées.

A quand une vraie politique économique partagée avec les collectivités environnantes ?

A quand une politique sur la sécurité qui ne traite pas uniquement des mécanismes de vidéo surveillance ?

A quand des nouvelles idées culturelles comme la ville en avait il y a dix ans ? Bref, quand est-ce qu’on remet de l’énergie sur nos terres gardannaises ? Pas avant 2014, j’en ai bien peur...

M. MEI : Bon, je ne vais pas répondre, il y a tellement d’âneries. Simplement, encore une fois, une ville va maintenir les taux. C’est exceptionnel ! C’est vrai qu’on me dit "il y a les élections". Le problème, c’est qu’il y a des élections toutes les années. On est obligé de réaliser des équipements. Même l’année prochaine, il y a des élections : du Conseil Général, du Conseil Régional... Nous réaliserons encore M. Amic et vous nous direz : « vous ne réalisez qu’au moment des élections municipales ». Peut-être qu’il faudra qu’un jour on supprime les élections, comme ça, on s’arrêtera de réaliser. Merci. Je ne vais pas être plus long. Est-ce qu’il y a d’autres interventions ?

M. PELTIER : Je voudrais relever un mensonge qu’a dit Mme Cruveiller. La zone de Jean-de-Bouc n’a fait l’objet d’aucune expropriation. Tous les terrains ont été achetés à l’amiable et par ailleurs, chaque opération de logements nouveaux a ses propres places de parking.

M. EL MIRI : On l’aura tous compris mais j’ai envie de dire chut... Bruno Amic n’est pas en campagne électorale. Tout le monde est en campagne sauf lui. Je comprends que l’opposition fasse son rôle d’opposition et je préfère que l’on dise qu’on ne partage pas ces choix parce que les choix qui ont été faits, ce ne sont pas les nôtres, on préférerait à la rigueur qu’il y ait moins de chômeurs sur Gardanne parce qu’il y a trop de pauvres comme l’a dit Chantal Cruveiller, bon c’est un choix que je ne partage pas mais il y a au moins l’expression d’un choix.

Sur le fait qu’il ne s’est rien passé ou sur le fait qu’il faut mettre de côté les incidences nationales, j’ai presque envie de dire que si Bruno Amic avait été ministre à une certaine époque, il aurait dit le nuage s’est arrêté à la frontière et il ne touche pas la France. Oui, la crise économique touche Gardanne, oui les difficultés touchent cette ville et on ne voit pas pourquoi cette ville serait épargnée par toutes les questions internationales et les questions nationales.

J’ai presque envie de dire qu’on ne peut pas dire à la mairie et à l’équipe municipale qu’on reporte continuellement la faute sur les autres tout en lui disant par contre, tout est de votre faute. Le chômage c’est de votre faute, l’insécurité c’est de votre faute, les questions scolaires c’est de votre faute. En réalité, vous cherchez simplement à dresser un coupable dans la situation. Par contre, je n’ai entendu aucune proposition, que ce soit sur les questions économiques, sur les questions scolaires...

Aucune proposition : j’ai entendu plusieurs interventions sur la question économique, et je crois qu’on l’a dit au dernier conseil municipal, et le Maire avait invité M. Amic à transmettre les noms des entreprises qui souhaitent s’installer sur Gardanne et qui ne s’installent pas. Je ne sais pas, Monsieur le Maire, si Bruno Amic vous a transmis le nom de ces nombreuses entreprises qui souhaitent s’installer et qui ne viennent pas ?

Sur les autres questions, et je ne prendrai que ma partie, les questions culturelles, évidemment qu’il y a une baisse des gens qui fréquentent la médiathèque mais quelqu’un d’averti comprendrait que cette baisse du livre, cette baisse du papier est liée au développement des arts numériques et des nouvelles technologies, choses sur lesquelles nous travaillons actuellement depuis quelques années avec évidemment des projets qui sont en perspective.

Sur la question sociale ou sur la question urbaine, évidemment qu’il y a plein de choses à dire sur ces questions. Oui, il y a des difficultés, oui il y a des chômeurs dans cette ville, oui il y a des gens qui ont perdu leur emploi et c’est un vrai problème. 1 800 chômeurs, c’est une difficulté. Ce sont des souffrances, ce sont des Gardannais, et je ne trouve pas normal qu’on puisse faire de ces chômeurs là un débat politique et politicien parce que sur la question des 1 800 chômeurs, je crois que si dans ce conseil municipal, il y a quelqu’un qui a une solution pour que le chômage disparaisse dès demain, il serait criminel qu’il ne transmette pas cette solution. Alors, soit on a des solutions et dans ce cas on les transmet, soit on n’en a pas et dans ce cas là, on est simplement dans la mise en scène politique comme je viens de l’entendre.

M. PORCEDO : Juste deux mots. Déjà sur la conclusion de Bruno Amic qui prenait plaisir et trouve intéressant de relever le vide d’idées, je rejoins un peu mon collège Mustapha El Miri. La nature a horreur du vide mais si c’est vrai, posez vous des questions, cher Bruno, parce que dans votre intervention, on a entendu beaucoup de choses, beaucoup de responsabilités portées sur la ville, mais pas l’ombre d’une idée, pas l’ombre d’une proposition, pas l’ombre d’un espoir que vous pourriez porter. Il s’agit essentiellement d’un discours politique convenu.

C’est pas moderne du tout. C’est un peu archaïque, un peu conservateur. Le dynamisme, les investissements, la modernité, ce qui prépare l’avenir de la ville, il semblerait que ce soit plutôt du côté du budget qui va être présenté et du document que vous avez sous les yeux.

Juste un point précis sur la délégation dont vous avez parlé et de la maison de la vie associative, pour répondre à votre attente, et je sais que vous êtes impatient, l’architecte a effectivement été choisi le 1er février. Et plusieurs personnes ici, à la fois à cette table, et à la fois dans le public, peuvent en témoigner, nous avions auparavant, depuis plusieurs années, entamé la discussion avec les associations. Non pas pour retarder ou perdre du temps, mais tout simplement parce que notre conception d’un équipement comme la maison de la vie associative et notre conception du rapport avec les associations, c’est la conception d’un rapport équilibré et co-construit et donc nous le construisons réellement ensemble.

Donc, on a pris le temps de discuter avec les associations, nous avons travaillé avec elles, nous avons réfléchi avec elles, de façon à ce que l’investissement de la maison de la vie associative soit un investissement partagé par le secteur associatif et par la ville. Et donc, effectivement, cela a pris du temps mais c’est en route et il fallait le temps nécessaire de manière à ce que, compte tenu des contraintes financières qui sont celles que vous avez relevées, cet investissement soit adapté aux besoins des associations et réponde précisément à ce qu’elles attendaient. Alors c’est vrai que quelques mois de plus, au risque de vous déplaire, nous permettront d’avoir un équipement en phase avec les besoins des associations, et je ne pense pas qu’elles nous le reprocheront.

Mme BLANGERO : Moi je voudrais répondre à Mme Cruveiller et à M. Amic. En ce qui concerne le foyer, nous n’avons pas attendu 2013 pour y travailler et je rejoins ce qu’a dit M. Porcédo pour la vie associative, cela fait des mois et même des années qu’on travaille sur le projet du foyer. Ce projet est plus qu’avancé et ce n’est pas parce qu’on est à la veille des élections mais vous aurez le plaisir de voir poser la première pierre en 2013.

M. MENFI : J’ai entendu tout à l’heure Madame la Conseillère municipale demander à Monsieur le Maire d’arrêter de construire des logements sociaux. Je pense que vous avez lu ce petit bijou qu’est le débat d’orientation budgétaire, ou alors c’est une ligne que vous avez dû sauter, aujourd’hui vous entendez bien la demande de logements a explosé depuis 2011 : plus 8%, à ce jour, 900 demandeurs de logements. Je vous garantis que si vous veniez à ma permanence, vous verriez que de jour en jour, il y a de plus en plus de gens qui demandent.

D’ailleurs 900... Il faut que les Gardannais sachent que Madame la Conseillère Municipale a demandé que nous arrêtions. Je vous garantis qu’aujourd’hui, dans la vieille ville, un studio c’est 500 euros... Alors croyez moi que nous ne sommes pas prêts d’arrêter et qu’il faut que nous puissions arriver à loger les gens.

M. MEI : Je pourrais ajouter qu’il y a une attraction énorme de propriétaires qui veulent acheter sur Gardanne. Nous avons de très nombreuses agences immobilières qui veulent s’installer sur Gardanne et on est obligé de freiner parce que cela irait trop vite et il faut gérer les choses. Ce qui veut dire, une véritable attraction de notre ville et je vous le rappelle, M. Amic : deux collèges, trois lycées, une école d’ingénieurs et bientôt avec Perform, un centre de formation professionnelle. Mais vous ne vous intéressez pas aux affaires de la ville, M. Amic ?

M. AMIC : Je pense que, contrairement à vous, j’ai fait les écoles, le collège et le lycée de Gardanne. Donc, je pense que je connais très bien la ville. Je vais quand même répondre parce que j’ai été pris à partie par l’adjoint à la culture et par le délégué à la vie associative en faisant simplement deux ou trois remarques. La première à l’adjoint à la culture, je pense qu’il adore la lecture, et qu’il se rapprochera lui-même tout à l’heure de ce que l’on a voté, à savoir sur nos échange tout à l’heure en début de Conseil Municipal, et vous verrez par vous même que je n’ai pas parlé de donner des listings d’entreprises à Monsieur le Maire.

Concernant ensuite des idées, je pense qu’on les a données. On a donné une idée très simple sur l’économie, c’est l’accueil des entreprises. Si vous faites la route comme moi pour aller de Gardanne à Carrefour Market, vous trouverez des terrains où il y a marqué "On accueille des entreprises à Gardanne" et il n’y a personne.

On a fait une proposition sur la sécurité il y a déjà un bon moment. C’est celle de faire en sorte d’avoir plus d’intervenants policiers. Vous êtes sourds à cette remarque.

Puis je pense, et c’est la troisième remarque que j’ai envie de faire, c’est que nous sommes minoritaires et vous êtes majoritaires, c’est la plus importante, c’est que nous sommes là pour faire en sorte de vous rappeler à vos obligations, à vos engagements. Je sais que ça fait du mal quand on est obligé d’être rappelé à ses engagements mais c’est la réalité. Il faut respecter ses engagements, Monsieur Porcédo, et dans votre discours, je n’ai pas entendu la date de la création de la maison de la vie associative.

Alors je comprends que vous ayez besoin d’un mandat peut-être pour vous installer et d’un autre pour faire, mais la ville de Gardanne n’a pas tout le temps dont vous avez besoin pour faire votre travail. Si vous êtes trop lent, il faut faire autre chose.

M. PONTET : Sur les entreprises effectivement, ce qui est assez paradoxal, c’est qu’à la fois, vous prônez l’arrivée de nouvelles entreprises, vous dites qu’il n’y en a pas assez sur la ville, mais quand on en a, comme E.ON, qui propose des projets structurants, notamment le parc photovoltaïque dont on parlera tout à l’heure, vous leur tapez dessus. C’est assez contradictoire. Ça c’est le premier point.

Le deuxième point, Bruno, tu as dis "à Gardanne il n’y a pas d’énergie". Tu verras tout à l’heure qu’il y en a pas mal. En tout cas, ce qu’il n’y a pas, c’est votre présence lors des réunions publiques où l’on propose des bilans d’action. Je peux tout à fait comprendre que quand vous avez des bonnes choses à entendre de notre part, c’est toujours aussi difficile que ce que vous venez de dire.

Mme CRUVEILLER : Je voulais répondre concernant le logement. 900 logements, 500 logements vacants, une question : les 900 demandeurs de logements sont-ils tous des Gardannais ? Ensuite, moi, j’ai 3 000 Gardannais qui souhaitent avoir des T4, des T5, petites maisons avec terrain... c’est les demandes que j’ai depuis cinq ans et c’est ce qu’ils souhaitent. Ça, c’est un premier point. M. MEI : Faites nous passer la liste. 3 000 ?

Mme CRUVEILLER : 3 000... Et je travaille avec les agences immobilières. Vous pouvez contester les chiffres, nous on conteste les vôtres. Moi je travaille avec les agences immobilières et on se concerte. Votre choix au niveau du logement, on n’est pas d’accord, on ne le partage pas, c’est un fait mais je vous dis ce qu’il en est. Ailleurs, ça se fait, ici ça se fait pas.

Concernant le développement économique sur la ville, Monsieur El Miri, les zones économiques auraient dû être aménagées depuis longtemps. On aurait dû accueillir les entreprises, les inciter à venir chez nous parce qu’elles vont ailleurs. Pour faire baisser le chômage, il faut qu’il y ait des entreprises chez nous. Pour se déplacer déjà, en n’ayant pas adhéré à la communauté du Pays d’Aix, les Gardannais qui étaient au chômage n’ont pas pu bénéficier du bus donc c’est difficile de se déplacer. Il faut inciter les jeunes chômeurs à créer leurs entreprises et ensuite il faut former les gens aux métiers, c’est la seule solution pour diminuer le chômage, il n’y en a pas d’autres.

M. MEI : Merci. Avant de passer à d’autres questions, le taux de chômage dans notre pays, pas qu’à Gardanne, est exceptionnel, il atteint les 10 %. Donc, c’est vraiment une politique nationale. Il ne se passe pas de mois où on n’annonce pas une fermeture d’entreprise, une augmentation du taux du chômage, sauf en décembre. Nous, on n’échappe pas, et tout le monde le comprend, à cette politique nationale et européenne.

M. SANDILLON : Sur la politique du logement, on dit qu’on a pas de proposition, mais on débat sur la question du logement social. La question ne se pose pas en ces termes et d’ailleurs quand je relis le projet partagé, le vôtre, Monsieur le Maire, vous aviez inscrit clairement, noir sur blanc, votre volonté à l’époque, en 2008, pendant la campagne municipale, de faire du logement en accession. Donc, quand vous dites aujourd’hui que les élus de l’opposition racontent n’importe quoi, vous êtes en contradiction avec vous-même et vous savez très bien que si on fait des logements en accession, on va aussi détendre toute la chaîne du logement.

Parce qu’à un moment donné, faire du logement en accession, c’est aussi libérer des logements sociaux qui pourront être occupés par un certain nombre de demandeurs. Monsieur Menfi a raison : il y a des demandeurs qui veulent du logement en location et qui veulent du logement social en location. Mais à un moment donné, faire du logement en accession permet de redonner du turn-over dans les logements, de remettre la chaîne du logement en place et de faire en sorte que les choses évoluent positivement. Et c’était aussi votre vision des choses. Vous l’aviez écrit dans votre projet. Cessons d’avoir des débats stériles et qui sont stupides parce que sur ce point là, nous devrions tous avoir la même position.

Quant à la question du développement économique, vous dites "ah oui, le contexte national..." mais regardez le contexte dans le pays d’Aix, Monsieur le Maire : il y avait un excellent article sur cette question-là. Le pays d’Aix a créé de l’emploi ! Pendant la période de crise ! Et le pays d’Aix en a créé beaucoup donc à un moment donné, votre choix d’avoir résisté à l’intégration dans le pays d’Aix, on le paye aujourd’hui...

Quant au développement des zones à Gardanne, vous l’avez écrit vous même, je l’ai soulevé au dernier conseil, dans un document, c’est M. Velly qui le citait "la mairie nous a demandé de ralentir". Vous avez vous même ralenti le développement des zones d’activités. Donc, cessons de dire que les élus de l’opposition n’ont pas d’idées, pas de propositions, ils ne sont pas à la hauteur... Les élus de l’opposition, ils vous renvoient à vos propres contradictions Monsieur le Maire.

M. MEI : Nous sommes la ville où il y a le plus d’accessions à la propriété. On a favorisé l’achat des maisons par les employés de Pechiney et par les anciens mineurs. Nous avions un programme et nous avions eu très peu de candidats et nous allons reprendre quelques propositions dans ce sens.

M. PELTIER : Sur l’accession à la propriété, on demande 30% de logements HLM dans chaque groupe, ça veut dire qu’il y en a 70% qui accède à la propriété dans chaque groupe neuf qui est fait. Après, la question de l’accession sociale à la propriété, dites aussi que depuis cinq ans, la loi a changé. Ce qu’on a pu dire il y a trois ou quatre ans en matière d’accession sociale n’existe plus aujourd’hui. Le PASS foncier n’existe plus. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, la seule possibilité que vous avez, pour faire de l’accession sociale de passer par le prêt à taux zéro.

Vous savez que le prêt à taux zéro, au-dessous de 3 000 euros par mois, les banques ne prêtent pas pour le prêt à taux zéro. Il ne faut pas oublier que le plafond est à 3 700 euros par mois. Donc entre 3 000 et 3 700 euros par mois, je regrette pour moi ce n’est pas de l’accession sociale. Ce sont d’autres personnes que ceux qui ont plus de 3 000 euros de revenus par mois que nous visons. Je peux vous dire qu’il y a certainement des communes qui le font, parce qu’il y avait, dans le cadre du PASS foncier, la nécessité pour les communes d’investir. Il fallait pas oublier qu’il fallait mettre des sous, c’était 4 000 euros je crois par m² qu’il fallait mettre.

La commune n’avait pas fait ce choix là à l’époque parce que nous n’avions pas non plus un potentiel suffisant pour le faire. Aujourd’hui, la loi a changé, je viens de vous donner les plafonds et nous ne rencontrons aujourd’hui quasiment aucun organisme qui est prêt à faire un programme d’accession dite sociale dans les conditions que j’évoquais. Donc, il y a des promesses qui, pour un certain nombre de raisons, ne verront pas leur aboutissement parce que les choses évoluent, y compris nous, nous évoluons, et nous continuerons, et je sais que cela ne fait pas plaisir à Mme Cruveiller, mais nous continuerons à faire du logement social.

Au chemin de la Bonde, nous allons faire 24 logements HLM, 100% de logements, et nous continuerons à faire 30% et je vais même dire que, Mme Duflot ayant demandé à ce qu’il y ait bientôt 25%, nous demanderons peut être 32, 33 ou 35% dans les années à venir au bailleur. Mais ça me semble tout à fait normal.

Mme PRIMO : Je ne trouve pas du tout que ce soit des débats stériles, ce sont des débats de choix. Sur la question du logement social, il y a aussi un élément qu’il faut prendre en compte et qui est apparu fortement ces dernières années, Monsieur Menfi l’a un peu abordé, c’est les difficultés de plus en plus au niveau des logements locatifs privés et la qualité du logement HLM et notamment sur Gardanne. La qualité des logements qui ont été construits et livrés dernièrement va bien au delà d’un logement du privé, bien souvent pour un prix moins cher. Ça c’est une réalité qu’on constate tous les jours.

Après, le fait qu’à un moment donné, c’est pour ça que si Mme Cruveiller travaille uniquement avec les agences privées, ce n’est qu’un partie du problème parce qu’il y a aussi cette notion de qualité du logement et je pense que c’est important de faire remarquer, notamment sur Gardanne le niveau des logements sociaux qui sont mis actuellement sur le marché par rapport aux logements privés pour un prix moins cher.

Le deuxième point, par rapport à l’accession sociale à la propriété, c’est effectivement toute l’accession sociale à la propriété et aujourd’hui, il faut bien reconnaître, et j’espère que les choses vont aller dans un autre sens, c’est ce qui est en discussion, c’est que le prêt à taux zéro, aujourd’hui, ne correspond pas à l’accession sociale à la propriété. On connaît tous autour de nous des couples qui travaillent chacun avec un salaire moyen et qui ne rentrent pas dans le cadre de l’accession sociale. Ça fait poser une question globale bien au delà des choix de la commune, sur l’accession sociale à la propriété.

M. MEI : Merci. Le débat a été intéressant. Nous allons passer à la question suivante. On ne vote pas : le débat a eu lieu, tout le monde le reconnaît.