N°01 - Avis du Conseil Municipal sur le maintien ou le retrait du poste de 5ème adjoint au Maire Rapporteur M. le Maire

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M. MEI : Alors, maintenant, une question qui concerne une de nos collègues. Dans La Provence du samedi 16 novembre, j’ai lu avec stupéfaction l’article de Mme Blangero qui mettait en cause la politique municipale alors que j’avais rendez-vous avec elle le lundi suivant. Cette prise de position publique pour des désaccords politiques est un problème d’ordre personnel datant de plus de cinquante ans et valait démission, d’autant qu’elle ajoute « je ne peux plus le supporter » et « je ne peux plus regarder le maire dans les yeux ». Je rappelle que la règle de fonctionnement municipal, qui est la même au niveau du département, de la région et du gouvernement, est la cohésion autour du maire. J’ai attendu la démission de Madame Blangero, en vain… Elle ne m’a pas laissé le choix. Je lui ai donc retiré ses délégations, ce qui est dans les prérogatives du maire.

Aujourd’hui, dans cette logique, je demande au conseil municipal de retirer le poste d’adjoint à Maryse Blangero. Il est arrivé à plusieurs reprises, dans divers conseils municipaux que j’ai présidés, que des élus soient en désaccord et ils ont démissionné (c’est ce qu’a fait récemment Karine Martinez). Quelles que soient les raisons personnelles qui l’amènent à être en désaccord, et que je peux comprendre par ailleurs, un adjoint en fonction doit respecter la solidarité de gestion et c’est pourquoi je demande le retrait du poste d’adjoint de Madame Blangero. Nous allons donc tout à l’heure passer à un vote à bulletin secret.

M. AMIC : Vous venez de nous lire un document dont on n’avait pas connaissance ! Evidemment, dans votre projet de délibération...

M. MEI : Je l’ai écrit il y a cinq minutes.

M. AMIC : Je crois qu’il y a beaucoup trop de décisions que vous prenez en cinq minutes. Vous avez pris, avant ce Conseil Municipal, un arrêté, dans des formats plus que douteux. Quels que soient les problèmes que vous avez avec Maryse Blangero, ils vous concernent, je pense. Vous auriez pu faire l’objet d’un minimum de cohésion en attendant ce Conseil Municipal. Comme d’habitude, vous avez pris une décision sans la valider auprès de nous. Vous avez pris la décision qu’il vous appartenait dans les formats que vous souhaitiez, un peu comme d’autres décisions pour la ville que nous supportons tous au quotidien. Je ne pense pas que la ville vous a donné mandat pour traiter ainsi les personnes, et quelle personne !...

Maryse Blangero, vous la connaissez, vous êtes élu avec elle depuis énormément d’années Monsieur le Maire. Vous connaissez sa compétence. Je siège moi même avec vous au CCAS. Tant de décisions communes que vous avez prises. Tant de légitimité que vous lui avez donnée sur le travail. Vous connaissez sa présence sur le terrain, toujours à vos côtés, au quotidien, auprès des personnes âgées, dans le cadre de son action sociale... action sociale que vous avez toujours revendiquée comme étant la vôtre alors que c’était souvent elle qui la faisait, en votre nom et au nom de cette majorité dont aujourd’hui vous voulez la soustraire. On connaît les qualités de Maryse Blangero, l’empathie pour les personnes, toute l’affection qu’elle a des personnes avec lesquelles elle travaille au CCAS, que ce soit les salariés, que ce soit les personnnels, et que ce soit aussi les administrés qui bénéficient des services du CCAS.

Monsieur le Maire, aujourd’hui, vous mettez cette délibération personnelle, et non pas pour des raisons politiques. C’est des raisons personnelles qui ont amené Mme Blangero à s’exprimer dans le journal et vous ne le reprenez pas in extenso, vous le savez pertinemment. Il ne s’agissait pas de position politique mais de position personnelle et vous tirez profit de cette situation. Sur vos méthodes, Monsieur le Maire, on finit pas les connaître. On pensait à douter mais finalement, vous savez rédiger des arrêtés d’expulsion puisqu’aujourd’hui vous décidez d’expulser Mme Blangero. Ca me rappelle un petit peu cette placarisation que vous avez eue avec votre ancienne directrice de cabinet, Mme Durand, ancienne directrice de publication avant que vous preniez son poste... A l’époque déjà, une personne avait voté contre ce licenciement caché, c’était Mme Souche qui n’est pas là aujourd’hui, qui a donné procuration.

Monsieur le Maire, vous devenez de plus en plus un responsable ressources humaines... Finalement, vous devenez sarkozyste. Votre position est très claire : la majorité, soit on l’aime, soit on la quitte. C’est ça un petit peu ce que vous nous dites aujourd’hui. Votre solidarité, uniquement avec les gens qui pensent la même chose que vous. Monsieur le Maire, où est ce rassemblement des forces de gauche et de progrès ? Je ne vois autour de vous que le rassemblement des vôtres et des forces communistes. Où est votre ouverture ? Monsieur le Maire, finalement, avec le délégué à la solidarité démissionnaire, avec la déléguée au 3ème âge démissionnaire, que reste-t-il aujourd’hui avec votre proposition de licenciement de votre pôle social ? Que reste-t-il de votre projet de solidarité ? C’est plutôt devenu de la "solidaroger"... être solidaire envers vous et envers les vôtres. Ce n’est pas acceptable et vous le savez pertinemment.

Evidemment, nous voterons contre ce licenciement, à la veille de Noël, en plein mois de décembre, où une personne de plus de 70 ans, vous la mettez sans indemnité et sans ressources. Monsieur le Maire, c’est tout là toute votre fierté, je sais que vous en riez, comme vous riez de tant de situations difficiles de personnes dans la ville, que vous excluez de votre champ d’aides parce qu’ils ne pensent pas la même chose que vous politiquement. C’est inacceptable !

M. SANDILLON : Monsieur le Maire, si j’ai bien saisi, nous sommes réunis ce soir pour assister à un règlement de compte. Ne comptez pas sur nous pour être les spectateurs silencieux de cette mise à mort d’une femme seule de 70 ans, coupable d’avoir des états d’âme lorsqu’il s’agit de mettre à l’honneur une femme qu’elle rend responsable du handicap de son fils. On est à mille lieux de la politique, au sens noble du terme et de l’intérêt des Gardannais. La vérité ? C’est que vous lui reprochez d’avoir assisté à l’inauguration du local de campagne de Jean-Brice Garella, son ancien collègue du conseil municipal, qui a toujours soutenu son association et a incarné à ses côtés la politique de solidarité de la ville.

La vérité ? C’est qu’elle a annoncé dans la presse, en effet, sa décision de ne plus repartir à vos côtés pour les prochaines élections municipales, et ça, vous ne le supportez pas. La vérité ? C’est que depuis quelques mois, vous confondez votre rôle de maire et celui de candidat. Malgré nos demandes répétées, vous avez fait le choix de rester le directeur de publication d’Energies et vous vous êtes même offert le luxe de vous exprimer au travers de deux éditoriaux. Vous avez ouvert un local de campagne dans des conditions qui méritent des éclaircissements. Ce local a été préempté par la ville le 5 octobre 2009, je le rappelle, avant que le conseil municipal décide de le céder à Néolia le 22 octobre de la même année, quelques jours après. En décembre 2010, la ville garantissait également les emprunts de Néolia.

Parfaitement situé, à quelques mètres de l’Hôtel de Ville, ce local n’a trouvé aucun commerce intéressé pendant quatre ans et opportunément loué par le candidat maire, ou le maire candidat, je ne sais plus comment il faut dire, lorsque s’ouvre sa campagne. Pourriez-vous nous garantir que ce local ne vous a pas été réservé ? De même, le maire sanctionnera-t-il le candidat Roger Mei qui a procédé à de l’affichage sauvage sur les clôtures de la Centrale et sur les clôtures de Péchiney la nuit dernière ? Aujourd’hui, votre pouvoir paraît usé, et vous vous repliez sur votre clan, qui se réduit de jour en jour, au point qu’il n’y aura plus que huit adjoints au maire, dont cinq hommes, à partir de ce soir, à seulement un peu plus de cent jours de la prochaine élection municipale et alors que Mme Blangero est membre de votre équipe depuis plus de douze ans. Rien ne justifiait de lui réserver un tel traitement. Nous nous opposerons, comme l’a dit M. Amic, au retrait de son poste d’adjoint au maire, et nous tenons à ce que notre vote soit connu de tous.

M. PARDO : Monsieur le Maire, en tant que président d’honneur de l’association de Maryse, je souhaiterais ne pas prendre part à ce vote.

M. MEI : Je comprends, Monsieur Pardo, c’est une position personnelle, de conscience, et je peux comprendre.

Mme BLANGERO : Mesdames et Messieurs les Elus, je m’adresse également au public, à la presse et plus globalement, aux Gardannais et Bivérois. C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous et je me permets de lire mes notes pour ne pas perdre le fil du témoignage que je tenais à vous livrer. Je m’adresse à vous tous en tant que femme et surtout en tant que mère d’un enfant handicapé suite à une grave erreur médicale au moment de sa naissance. Je suis profondément blessée par le traitement injuste et brutal qui m’est réservé. Vous le savez, j’ai exprimé en interne, puis publiquement dans la presse, mon désaccord quant à la mise à l’honneur d’une femme qui a détruit ma vie, celle de mon fils, celle de toute ma famille, celle de ma fille ici présente ce soir.

Je n’ai commis aucune faute morale, je n’ai commis aucune faute politique, et surtout, je n’ai commis aucune faute dans ma délégation et j’ai toujours été fidèle à la majorité municipale depuis 2001. Cette fidélité, pendant douze ans et demi, m’a pourtant coûté. Je me souviens encore d’une décision qu’il m’a fallu prendre, comme mes collègues vont prendre ce soir, lorsqu’il a fallu traiter les femmes, mes amies de l’UFF. Aujourd’hui, je me présente devant vous alors que ma délégation à l’action sociale m’a déjà été retirée sans aucun motif, au travers d’un simple arrêté de Monsieur le Maire qu’il m’a transmis en m’envoyant la police municipale à mon domicile. Ma petite fille était présente ce jour là et elle a eu peur, peur parce que les policiers ça fait toujours peur à une enfant de dix ans.

La solidarité et la couleur politique de la ville, ce sont tes propos, Roger, sauf qu’ils ne s’appliquent pas dans mon cas ce soir. La solidarité est devenue vide de sens et tous les membres de ton équipe impliqués dans ce domaine ont fini par te quitter. Il serait temps que les Gardannais et les Bivérois en prennent conscience. Jean-Brice Garella, l’élu délégué à la solidarité, à l’initiative de Citoyen Solidaire, a démissionné. Mon amie, Karine Martinez, l’élue déléguée au 3ème âge, élue aimée et appréciée de nos séniors, a démissionné. Et maintenant moi, mais moi je ne démissionne pas... Tous ont refusé cette gestion clanique qui t’isole et t’aveugle. J’ai beaucoup réfléchi à cette soirée et j’ai choisi de vous livrer ma vérité, pour lever tout doute sur ma sincérité.

J’étais enceinte, j’avais dix-neuf ans, je vivais chez mes parents, mon mari effectuait son service militaire. Mes parents avaient grande confiance en Ida Michel qui m’avais mise au monde. C’est donc logiquement la sage femme choisie en toute confiance par mes parents puisque moi, à cette époque, je ne savais pas grand chose. Pourtant, le vendredi 28 juin 1963, elle est passée me voir, après une brève visite, elle m’a giflée, me disant que je faisais de la comédie car je n’avais pas, a-elle-dit, de dilatation. Le lendemain matin, lorsque mon papa est rentré de la mine, le voisin, nous étions pauvres et nous n’avions pas de voiture, m’a descendue à la clinique, mais la brave sage femme dormait et l’infirmière de nuit, non diplômée, a confirmé que je n’avais pas de dilatation. Et le temps a passé, les heures interminables également, les douleurs, mais ce bébé, il voulait naître. Le dimanche matin, vers 5 h, ma maman a fait venir le docteur Briand. Il m’a sauvé la vie, lui m’a sauvé la vie, et je l’entends encore dire : "Vite, vite, vite, nous allons les perdre tous les deux".

Il m’a sauvé c’est vrai... mais il aurait mieux valu qu’il vienne un quart d’heure après. Parce qu’élever un enfant en situation d’handicap, ce n’est pas toujours facile. J’ai appris à l’âge de un an et demi qu’il était handicapé. C’est le professeur Barnard, à l’hôpital Nord, qui m’a annoncé "je vous conseille d’avoir un autre enfant, un enfant qui vous apportera des joies, que celui-ci ne vous apportera jamais". C’est vrai qu’il est handicapé, mais des joies il m’en a quand même apportées, et puisqu’il est là, il faut bien vivre avec. Savez-vous l’attention et le temps que je consacre à mon fils qui a pourtant 51 ans aujourd’hui ? Savez-vous ce que c’est que de vivre avec un enfant, la chair de sa chair, en situation d’handicap, uniquement suite à une erreur médicale ? Savez-vous ce que c’est que d’acheter des petites voitures miniatures à un enfant de 51 ans ? Et savez-vous ce que c’est que le Noël, le Noël avec lui, ce Noël qui arrive ?

Alors, puisque Monsieur le Maire a choisi de solliciter le Conseil Municipal, c’est à chacun de mes collègues que je m’adresse aujourd’hui. Ce vote est injuste et vous le savez. Monsieur le Maire, j’aimerais entendre de votre bouche la faute que j’ai pu commettre. Je sais, Monsieur le Maire, lors d’une réunion de la majorité, le lundi 2 décembre dernier, vous avez mobilisé et exigé que le vote de ce soir soit unanime, mettant certains de mes collègues dans l’embarras. Je sais que les dés sont jetés et mon sort acquis mais j’en appelle à vos consciences. La vie politique est brutale mais il vous appartient de refuser que l’on s’acharne sur une femme. Je voulais purement et simplement terminer mon mandat, et comme je l’ai écrit à Monsieur le Maire dans un courrier recommandé, le 19 novembre 2013. Donc, les rumeurs qui courent sont des rumeurs qui sont fausses. Je plains ceux qui auront été complices de cette mise à mort. Cela pèsera à jamais sur leur conscience. Je vous remercie beaucoup de m’avoir écoutée.

M. MEI : Quand même quelques explications... Vous aviez téléphoné au bout de quelques jours que vous n’aviez pas reçu mon arrêté. J’ai donc envoyé un agent de police pour vous l’apporter. Je voudrais faire aussi part de toute mon émotion. Je peux comprendre ce qui vous est arrivé, je peux comprendre votre peine, tout ce que vous avez souffert... Je voudrais rappeler qu’il faut dissocier la vie personnelle de son poste d’adjoint. Ça, ça me paraît clair, donc il ne fallait pas confondre les deux et je dirais que nous avons l’habitude de fêter toutes les centenaires de la ville qui ont vécu ou qui ont été au service de la ville. Donc, nous sommes allés fêter le centenaire de Mme Michel comme nous l’avons fait pour d’autres. Alors, moi je ne vais pas être plus long mais quand vous écrivez "je ne veux plus regarder Monsieur le Maire dans les yeux" et "je ne peux plus le supporter", c’est clair, il faut partir...

Mme BLANGERO : Mais vous n’avez rien à me reprocher dans mon travail.

Mme PRIMO : C’est bien compliqué. Moi je n’ai rien à te dire Maryse sur le fait de l’accouchement et tout ça... J’ai moi même dit que Mme Michel, pour être aussi une enfant née de Mme Michel, avait à l’égard des femmes des comportements qui étaient les comportements des sages femmes il y a cinquante ans, c’est à dire des comportements parfois très rigides. Je l’ai dit et je le maintiens. Là où il y a un souci, c’est que quand on a discuté de cette question, y compris en Conseil des Adjoints, tous ensemble, et je n’admets pas qu’on isole sur cette question Monsieur le Maire, ce n’est pas juste, c’est de la politique politicienne, que je comprends qu’on puisse faire en ce moment mais ce n’est pas juste.

M. SANDILLON : Après un tel témoignage, Mme Primo, quand même... Ne vous permettez pas de dire des choses comme ça ! Un peu de décence, s’il vous plaît...

M. MEI : Laissez parler Mme Primo, s’il vous plaît...

Mme PRIMO : Je vais aller jusqu’au bout, s’il vous plaît... Quand nous nous sommes expliqués tous ensemble à deux reprises sur cette question en Conseil des Adjoints, c’est vrai le premier tu n’étais pas là, le second tu nous as expliqué exactement la même chose que ce que tu viens d’exliquer aujourd’hui et franchement, je respecte tout à fait cela. Tu nous as dit Maryse, "c’est une question qui pour moi est au-dessus de mes capacités de voter en Conseil des Adjoints cette proposition, vous comprendrez donc que je ne voterai pas". Et tout le monde a dit de manière unanime, mais bien sûr, c’est ce qu’il faut faire, on te comprend, tu as raison. A aucun moment il n’a été fait état d’une prise de position ou alors que cette chose là allait entraîner par rapport à la majorité, et tu dis je parle vrai, mais moi aussi je parle vrai lorsque je dis ça, à aucun moment il n’a été fait état que cet élément là était une difficulté pour toi, au-delà de l’événement lui même de participer aux liens qui pouvaient être ceux qui précédaient cette question au niveau de la majorité.

Donc, ce sont tous ceux qui étaient au Conseil des Adjoints, je ne suis pas seule dans ce cas, qui avons vu avec un grand étonnement l’intervention dans la Provence du lundi. Parce qu’on était passé complètement à autre chose ! Et, très sincèrement, entre le jeudi soir où la discussion a eu lieu, puisque le Conseil des Adjoints se tient le jeudi soir, et le samedi où l’intervention dans la Provence était ce qu’elle était, ce n’était plus la même chose. Je pense que si les choses avaient été posées comme ça, on aurait y compris discuté de ça. Moi, je tiens à rappeler ça parce qu’au Conseil des Adjoints, tout le monde était là et c’est bien sur ça qu’on a discuté. Moi, ça m’a interpellé après et je me suis dis après que c’était trop compliqué de demander à quelqu’un de passer outre ce genre de chose parce que je conçois tout à fait, moi aussi j’ai trois enfants, que ça puisse être un moment qu’on oublie pas malgré les cinquante années passées. Je partage complètement. Ce que je ne partage pas, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi alors que cette question avait été mise sur la table, c’est devenu toute autre chose. Et là après, je ne partage plus.

M. PONTET : Je tenais à intervenir parce que j’ai été très choqué depuis tout à l’heure sur un autre point, c’est sur la forme, tu le sais Maryse, j’ai pris le temps d’en parler avec toi avant d’intervenir ici. Depuis tout à l’heure, on a parlé, et j’ai entendu "licenciement", "salaire", "argent"... Moi, je tiens à rappeler que notre rôle d’élu, c’est aussi un engagement politique, un engagement public et le salaire, comme vous l’avez dit tout à l’heure qui est lié à la fonction, ne doit en aucun cas être un motif pour avoir...

Mme BLANGERO : Personne n’a parlé d’argent, en tout cas pas moi.

M. PONTET : Si, si, tout à l’heure on en a parlé. Je tiens juste à dire que notre indemnité d’élu doit nous servir dans notre fonction d’élu, et pas comme un salaire. Et en tant qu’élu, on doit être conscient que notre mandat est un mandat et qu’à la fin, il peut se terminer. Ce qui veut dire qu’à un moment donné, on risque tous de se retrouver sans rien. Et ça, c’est un risque à mon sens qu’il faut mesurer et c’est notre rôle d’élu, comme disait Monsieur le Maire, de ne pas faire l’amalgame entre notre vie personnelle et notre vie publique. Et aujourd’hui, si je tiens à insister sur ce point, c’est parce qu’on a trop entendu, et Maryse tu le sais je te l’ai dit, plusieurs fois tu as employé à plusieurs occasions le terme de salaire, je suis désolé, même si ça aide bien, on ne peut pas tolérer que cet argent soit un salaire et qu’on puisse le revendiquer comme tel.

M. SANDILLON : C’est faux. Mme Blangero n’a jamais employé ce terme.

M. MEI : Laissez-le finir, Monsieur Sandillon. Personne ne vous a coupé.

M. SANDILLON : Mais Monsieur le Maire, c’est inacceptable d’entendre ça !

M. PONTET : C’est toujours les mêmes !.. Donc le licenciement, comme je le disais, ce n’est pas de l’ordre de notre rôle d’élu. Je ne vais pas être plus long mais franchement c’est quelque chose qui me tient à cœur parce que on a une indemnité et elle doit nous servir dans nos fonctions, et pas l’inverse. Et attention, rien contre Maryse, je réagis aux propos de M. Sandillon tout à l’heure et je tiens à le dire.

M. MENFI : Monsieur Sandillon, je trouve en ce qui me concerne que vous avez dit un mot malheureux en parlant de règlement de comptes. Alors, vous le pensez et c’est votre droit bien entendu. Mme Primo donc a refait un petit peu l’échelonnement. J’avais moi même apporté les deux conseils d’adjoints et on aurait pu le présenter mais elle vient de le dire et je ne vais pas allonger ce débat. La décision avait donc été prise d’honorer Mme Michel, ça a été pris en conseil des adjoints, collectivement. Mme Blangero n’était pas là. Le lundi lorsqu’elle est rentrée, nous en avons parlé ensemble et elle était au courant, puisqu’elle m’a dit ce qu’elle vous a expliqué tout à l’heure que nous ne savions pas.

C’est un gros malheur, ce qui lui est arrivé mais elle m’a expliqué, parce qu’il faut que vous sachiez que chaque fois que nous honorons une centenaire, ça passe par Mme Blangero, sauf dans ce cas là parce qu’elle n’était pas là d’une part, qu’il fallait commencer à y travailler parce que les 100 ans s’approchaient, c’était le 10 novembre, il fallait faire très vite et que, en plus, ça ne passait pas par le CCAS de Gardanne dont elle a la charge bien entendu, mais cette dame là est en maison de retraite à Châteauneuf-le-Rouge. Mme Blangero, très tranquillement, m’a expliqué que ça lui faisait quelque chose mais qu’elle viendrait avec nous. Elle m’a dit "je viendrais quand même avec vous".

Qu’est-ce qui s’est passé entre le lundi soir, où très sainement Mme Blangero m’a dit qu’elle viendrait et le jeudi où elle nous a traité de proposition honteuse. Je dis le mot parce que c’est le sien. Non, ce n’est pas honteux. Aujourd’hui, combien de femmes ont signé le livre d’or en quelques jours ? Non, ce n’est pas honteux. Il faut que vous le sachiez. Je pense que les femmes qui sont là le pensent. Il y a un gros malheur pour Mme Blangero, mais en même temps, cette dame elle a accouché à Gardanne des milliers de femmes ! Des milliers de femmes qui ont fait un livre d’or en quelques jours et qui depuis vont la voir. Voilà ! Je repose la question : qu’est ce qui s’est passé ?

Sur un point, lorsque tout à l’heure Monsieur le Maire a expliqué, Mme Blangero a dit "je ne peux plus te regarder dans les yeux". Comment est-ce que vous pouvez comprendre qu’une adjointe qui travaille, qui représente le maire, qui a la signature, peut travailler sans regarder le maire dans les yeux ? Mais ça, que ce soit au conseil des ministres, que ce soit à la Région, au Conseil Général ou autre, personne ne peut travailler d’une manière décente s’il n’y a pas une bonne collaboration avec le maire. Alors, quand vous parlez de règlement de comptes, je pense que vous êtes loin du compte.

Mme BLANGERO : Bon moi, je laisse tomber. Je ne vais pas répondre aux uns et aux autres. Je vous ai dit ce que j’avais à vous dire. C’est bon pour moi. Je réponds simplement à toi, je n’ai pas parlé de salaire. Après, si on enlève à quelqu’un 1 000 euros la veille de Noël, c’est sûr que c’est difficile à vivre.

M. PORCEDO : Je peux comprendre la souffrance, je peux comprendre la détresse, je peux comprendre le sentiment de se retrouver devant des difficultés qu’on arrivera jamais à surmonter. Je peux comprendre tout ça : je te demande une chose, je te demande de te méfier des faux amis. De te méfier de ceux qui n’ont à l’esprit que le grenouillage, que la récupération, que les choses insidueuses, que les faux semblants, que les préjugés, parce que la réalité, si ta démarche doit être comprise, elle sera comprise si elle est jusqu’au bout liée à ce que tu as expliqué sur ta détresse et sur ta solitude. Mais si jamais tu acceptes qu’elle soit malmenée, maltraitée, dénaturée, torturée par des gens qui n’ont d’autres motifs que l’ambition, que la récupération, que l’utilisation des sentiments à fins personnelles, effectivement...

M. AMIC : Allez, vote comme il t’a dit le Maire va !...

M. PORCEDO : Effectivement, ça sera un problème. C’est tout ce que je te demande Maryse. Parce que on peut tout comprendre, effectivement, mais la limite elle est là, à mon sens.

M. EL MIRI : Chère Maryse, permets moi de ne pas rentrer dans le débat en ce qui concerne ta personne parce que je le refuse. Ce n’est pas le rôle du conseil municipal que de disserter sur les problèmes individuels même si je comprends la douleur que celle d’une femme qui a à gérer un enfant handicapé. Mais le rôle des élus, notre rôle, est de statuer parfois sur des choses qui nous posent problème à titre individuel. Or, si nous acceptons cette idée que dès que les élus accèdent à des positions lorsqu’ils sont en poste, lorsqu’ils sont en fonction, lorsque la population leur dit "gérez pour nous la ville", ces élus confondent leurs émotions, confondent les problèmes qu’ils ont avec la gestion publique, et bien c’est le détricotage de la politique.

Je crois que c’est de cela dont souffre aujourd’hui une grande partie des appareils politiques, une grande partie des hommes politiques parce qu’il n’y a plus d’étanchéité entre les vies personnelles et la gestion publique. Si nous acceptons à chaque fois de débattre sur ces questions, nous trouverons des raisons légitimes pour les uns et les autres de refuser telle ou telle question, même si, je le répète, je comprends ta douleur, et je comprends d’autres douleurs d’autres personnes qui ne s’expriment pas. De même que je refuse, dans ce conseil municipal, de faire le procès d’une femme qui n’est pas présente, sur l’accouchement, c’est pour cela que je n’y entre pas.

Je veux bien entendre tout ce que tu dis mais en même temps, je ne permettrai pas de juger ici une femme qui a fait un accouchement il y a cinquante ans au delà des faits qui sont avérés parce que je considère que ce n’est pas le rôle d’un conseil municipal là aussi, et que si nous devons le respect à une personne, nous le devons à toutes. S’il faut en entendre une, il faut les entendre toutes or ce n’est pas le rôle du conseil municipal.

Sur l’aspect purement politique, je crois qu’un des grands problèmes de la vie politique actuelle, parce que je retiens une partie des interventions sur la gestion clanique, sur le fait que des élus aient démissionné et là, il ne s’agit pas de problèmes personnels, mais il s’agit de problèmes purement politiques que tu as abordés. Sur ces questions, je crois aussi que les partis politiques aujourd’hui souffrent... souffrent de ces comportements qui font que les gens, une fois engagés, une fois qu’ils ont pris un engagement auprès de la population, une fois qu’ils sont élus, certains se permettent en cours de route de changer de point de vue, de changer d’étiquette, de changer de positionnement, et là aussi, c’est un irrespect de la démocratie.

Lorsqu’on parle solidarité de démocratie, il s’agit de respecter l’engagement qui nous a permis d’être présent ici, et cet engagement ne se limite ni en indemnité, ni en un salaire, c’est un engagement sur lequel la population nous a donné la majorité il y a six ans, et malgré les désaccords qui peuvent exister, lorsqu’on s’est présenté auprès de la population, il faut respecter cet engagement. Que n’a pas dit le parti socialiste sur les ministres qui ont participé au gouvernement avec Sarkozy ! Les Besson, les Kouchner !... Que n’a pas dit le parti socialiste sur Delphine Batho, s’agit-il d’un règlement de compte lorsqu’elle a été expulsée pour manque de solidarité gouvernementale ? Que n’a pas dit le parti socialiste ou le gouvernement actuel sur les différentes interventions de tel ou tel ministre contre la majorité !

Donc, nous sommes bien dans le respect de la démocratie et moi je suis de ceux qui sont d’accord avec François Hollande lorsqu’il dit à ses ministres "soit vous suivez, soit vous démissionnez". Je crois que ce qui est valable à haut niveau, ce que nous réclamons, doit être valable à un petit niveau. Je crois qu’il y a un grand problème de confusion, d’étiquettage, un problème de changement de positionnement régulier des élus locaux qui participe au discrédit de toute la classe politique. Et le changement, nous devons le commencer par ces fonctionnements-là. J’oserais pas dire maintenant parce qu’apparemment, ça a été retardé ou en tout cas reporté le changement maintenant, mais nous devons respecter les engagements sur lesquels nous apportons aux populations tous les six ans notre candidature.

Et puis dernier point, et je m’arrêterai là, sur cette question de politique politicienne qui aujourd’hui pose un problème, il ne faut pas assimiler, même si nous sommes en période électorale, le fonctionnement politique au mercato du foot. Il ne s’agit pas là de changer tous les ans, tous les six mois, d’étiquette politique, de passer d’une équipe à une autre, qui passerait de l’OM au PSG parce qu’un qatari a amené de l’argent et que c’est plus riche et qu’on a l’impression qu’on pourra vivre plus longtemps. Là aussi, et je ne parle pas que pour toi Maryse, je parle de manière globale, je pense que ce qui pose problème ici, c’est bien ce type de comportement.

Je ne me prononcerais que sur cette question là, c’est pour ça que je voterai moi, sans état d’âme, sans le moindre problème, pour la levée de cette délégation parce que je considère que lorsqu’on dit qu’il y a une gestion clanique, que le social n’est pas bien géré depuis six ans dans la presse ou dans d’autres éléments, et bien il faut un minimum tirer une conclusion de ses propres énoncés et dans ce cas là se retirer et démissionner et en cela, je dis que les gens qui se sont retirés pendant ce mandat là ont été honnêtes jusqu’au bout dans le sens où on dit "nous sommes en désaccord, on démissionne".

Il n’y a pas de trahison par rapport aux engagements pris vis à vis de la population et j’appelle tous mes collègues, acteurs politiques locaux, qu’ils soient élus ou pas, à respecter ses engagements et à éviter le plus possible les confusions, les changements d’étiquette, à trois mois, à deux mois des élections. Je crois que le problème qui nous est posé, ce n’est pas le problème du débat interne, c’est quelle image nous donnons à la population : soit nous continuons à donner cette image de l’utilisation des fonctions politiques à des fins personnelles, soit nous mettons un arrêt à tout cela en disant même lorsqu’on doit prendre des décisions difficiles avec des collègues qu’on estime, avec lesquels on peut comprendre les douleurs, ces décisions, l’homme politique local, ou pas local, doit les prendre.

M. CALEMME : Ce ne sont pas les propos qui avaient été tenus à l’époque mais je ne vais pas revenir sur le mandat précédent. Je ne reviendrais pas non plus sur les tortures de M. Porcedo, les changements d’étiquette de M. El Miri. En ce qui me concerne, je n’ai pas changé d’étiquette et je pense qu’ici il n’y en a pas beaucoup qui l’ont changée donc on est tranquille avec ça.

Madame l’adjointe, chère Maryse, c’est à toi que je m’adresse ce soir, toi que je connais depuis longtemps, toi dont j’ai partagé les premiers pas d’élus il y a déjà treize ans. Nous n’avons pas toujours été d’accord, chacun le sait. Nous nous sommes même parfois opposés vivement mais toujours avec respect, toujours en distinguant la posture politique, on y faisait allusion tout à l’heure, la fonction et la personne. On combat les idées, les choix politiques, pas les individus. Les circonstances de la vie ont voulu que l’on se retrouve quelques années après auprès de ton fils, hospitalisé. Des moments difficiles, vécus côte à côte, des moments forts qui font oublier tout le reste. Dans quelques instants, chacun d’entre nous va devoir se prononcer à bulletin secret, sur le maintien ou non de ton poste d’adjointe.

Quelle faute impardonnable as-tu commise pour mériter une telle sanction ? Des manquements dans le cadre de ta délégation, je n’en vois aucun. Un désaccord sur un sujet qui te touche personnellement, oui. L’annonce que tu ne souhaite pas repartir avec eux, certainement. Voilà la véritable raison, que dis-je, le crime de lèse-majesté. Je sais la douleur qui est la tienne, la douleur d’une femme, la douleur d’une mère, la douleur aussi d’une élue qui s’attendait à autre chose de ses collègues avec lesquels elle a travaillé depuis treize ans. Je partage cette douleur, nous sommes nombreux dans ce cas, ici et à l’extérieur. Et je pense aussi ce soir à toutes celles et tous ceux qui t’ont précédé Maryse, qui ont dénoncé en leur temps, et j’y reviens et j’insiste, le même fonctionnement clanique qui sévit dans cette mairie, les mises à l’écart, l’absence de démocratie interne, le sectarisme, les décisions arbitraires.

Je pense à mes collègues et amis, Michèle Aznif, Eve Cloué, Mireille Portail, Noëlle Bourrelly, Rémy Carodano, Christian Giordano, et plus récemment Jeanine Privat, Jean-Brice Garella ou encore Karine Martinez. La liste est longue, trop longue, à laquelle tu viens rajouter ce soir ton nom. Sans compter tous ces chefs de service, techniciens, responsables, qui ont été jetés, ou qui ont pris leurs jambes à leur cou au fil des ans, sans parler de ceux qui nous disent tout bas leur malaise, ceux qui ont dû t’appeler, Maryse, t’envoyer des mails ou des SMS pour t’assurer de leur soutien, te dire leur amitié, te témoigner de leur affection, mais auxquels il manquera le courage nécessaire pour mettre en adéquation les paroles et les actes.

Il est grand temps de mettre fin à ce système dont tu n’es que la dernière victime. En politique comme ailleurs, il y a des règles élémentaires à respecter, des lignes jaunes à ne pas franchir, tout n’est pas permis, car au bout du bout, à la fin des fins, il y a l’humain. L’humain d’abord... quel beau slogan ! On en a un exemple ce soir... L’humain d’abord... Nous combattons cette conception de la solidarité qui varie en fonction des intérêts électoraux. Je ne peux m’empêcher de me rappeler sous le mandat précédent le traitement honteux infligé aux femmes militantes de l’UFF. On était aux prémisses des dérives d’un pouvoir devenu absolu. Au-delà de cette fin de règne cahotique, tu peux, chère Maryse, garder la tête haute, être fière du travail accompli au service des plus fragiles de nos concitoyens, au service de nos séniors également. Cette liberté, que tu vas retrouver dans quelques instants, crois-moi, n’a pas de prix.

M. MEI : Avant de passer au vote, je voudrais rappeler, on a évoqué le président de la république, je me souviens d’un ministre qui s’appelait Chevènement qui disait "si on n’est pas d’accord, on s’en va". Mme Batho, il n’y a pas si longtemps, a subi le même sort. Ce n’est pas un problème de personne, c’est un problème de cohésion politique. Ou on se met d’accord ensemble et on continue jusqu’au bout, c’est tout. Mme Blangero n’a pas, au delà des problèmes personnels, respecté quand elle s’est exprimé sur la Provence la cohésion municipale nécessaire autour du maire. Comme au conseil général, comme au conseil régional, comme au gouvernement, sinon il n’y a plus aucun principe. Et là, Monsieur Calemme a bien raison de dire ces choses là. Ce sont des questions de principe, au delà des questions de personnes, ce qui a été exprimé par tout le monde.

Donc, on distribue les bulletins et on vote ou MAINTIEN ou RETRAIT.

M. SANDILLON : Monsieur le Maire, je n’ai qu’un bulletin blanc devant moi. Je n’ai ni MAINTIEN ni RETRAIT.

M. MEI : Vous savez écrire ?

M. SANDILLON : Comment vous voulez que le vote soit à bulletin secret si on écrit avec notre stylo devant tout le monde ou maintien ou retrait. A un moment donné, il faut respecter les conditions du vote, excusez-moi...

M. MEI : Contrefaites votre écriture ou écrivez le en lettres capitales !

M. SANDILLON : Ah, vous avez trouvé le moyen de forcer tous vos élus à voter unanimement ! Bravo ! Félicitations ! Vive la démocratie...

M. MEI : On déchirera tout de suite et on brûlera ce qui a été écrit.

M. MEI : Monsieur Sandillon, voulez-vous participer au dépouillement ?

M. SANDILLON : Non, je refuse de participer au dépouillement. Vous n’avez qu’à choisir un autre élu.

M. MEI : Monsieur Calemme ?

M. CALEMME : Non merci.

M. MEI : Monsieur Amic ?

M. AMIC : Monsieur le Maire, par solidarité...non.

M. MEI : Mme Cruveiller ?

Refus de Mme Cruveiller.

Il est procédé au dépouillement des bulletins.

Monsieur Pardo n’a pas participé pas au vote.

Résultats du vote :
21 votes pour le RETRAIT
6 votes pour le MAINTIEN
4 bulletins blanc

M. MEI : Mme Blangero voit son poste d’adjoint retiré.

M. SANDILLON : Félicitations, Monsieur le Maire. Nous quittons la salle parce que je ne supporterais pas plus longtemps cette parodie de démocratie.

M. MEI : Vous n’avez jamais reconnu les mérites de Mme Blangero, sauf aujourd’hui.

Départ de Messieurs Amic, Calemme et Sandillon.
Départ de Mme Blangero.