N° 10 - Délibération portant fixation des modalités d'attribution des prix accordés dans le cadre de l'opération "Courte Echelle" Rapporteur M. El Miri

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M. EL MIRI : Il s’agit d’autoriser Monsieur le Maire à signer la délibération qui porte sur l’élargissement des prix de Courte Echelle. Comme vous le savez, nous organisons depuis plusieurs années l’opération Courte Echelle qui consiste à aider les jeunes groupes de musique à avoir une première expérience de concert. Nous avons compté plus de 130 candidats l’année dernière ce qui est à la fois valorisant et inquiétant. L’opération est aujourd’hui reconnue dans la région ce qui explique son succès, mais la candidature de groupes professionnels à ce type d’opération traduit aussi l’état de la culture en France. La baisse importante des budgets de l’Etat et les changements du statut d’intermittent ont conduit à la fermeture de plusieurs lieux dédiés aux musiques actuelles. Les salles ferment les unes après les autres.

M. MEI : Vous nous proposez donc ...?

M. EL MIRI : Nous proposons d’augmenter le nombre de prix décernés. Ces prix sont à la fois un apport financier et un accompagnement pour les groupes. Nous proposons aux groupes de les faire assister par des associations spécialisées dans le domaine. Nous les aidons non seulement à se produire mais aussi à se perfectionner dans leur domaine. Ils sont accompagnés sur les questions qui touchent aussi bien à la forme qu’au contenu de leurs prestations : les manières d’occuper la scène, les liens avec le public, les choix musicaux, les arrangements... L’idée est d’élargir ces prix pour permettre aux groupes gardannais d’être repêchés. C’est un encouragement à ceux qui ne sont pas confirmés mais qui fournissent des efforts.

M. MEI : En ce qui concerne le cinéma... ?

M. EL MIRI : Le déficit du cinéma s’élève aujourd’hui à 115 000 euros. C’est un déficit cumulé sur une période de trois ans. Ce déficit est le fait d’une dérive dans la gestion et de l’état du cinéma en France. La fréquentation a baissé ces dernières années globalement même si cette baisse se répartit de manière inégale. Les grands multiplex n’ont pas souffert de la même manière. Ce sont principalement les structures comme les nôtres qui ont subi en grande partie les effets de cette chute de la fréquentation. Nous sommes attachés au cinéma de proximité car nous pensons qu’il répond à des objectifs différents et il est aujourd’hui un espace d’expression pour le cinéma français.
Mais nous ne pouvons pas faire face à la concurrence des grands multiplex qui réunissent plusieurs salles et des lieux de restauration. Nous devons occuper un autre espace que celui pris par les multiplex. Nous devons réfléchir, et c’est ce que nous avons commencé à faire avec le GAC, à développer des activités spécifiques au cinéma de proximité. Notre souhait est de le conserver même si la question de son avenir est posée.

M. MEI : Ce que je peux ajouter, c’est que le travail a déjà commencé. Des propositions sont faites : diminution des frais de fonctionnement, toute une campagne a commencé pour solliciter les associations. Un cinéma para municipal est en déficit car on veut des films de qualité avec des films à la portée des gens. Ce déficit doit être raisonnable.
115 000 euros, ce n’est pas raisonnable donc des mesures doivent être prises. La commune continuera à subventionner mais les responsables du GAC doivent prendre en compte ce trop grand déficit.

VOTE
POUR   ABSTENTION
23 Majorité Municipale
03 Groupe Elan pour l’Avenir
M. Rapuzzi
M. Goulin
  Melle Portail
Mme De Feligonde